선이 굵은 중저음의 매력적인 목소리의 주인공 장 페라의 컬렉터스 아이템이자 2CD 베스트 시리즈 제2집. 중남미를 대표하는 시인 페데리코 가르시아 로르카에게 헌정하는 <FEDERICO GARCIA LORCA>를 시작으로 장 페라의 아름다운 시선이 그대로 음악으로 승화되어 있는 명곡 선집. 총 35곡을 담은 장 페라의 베스트 컬렉션 타이틀을 통해 아름다운 샹송의 매력을 흠뻑 느껴볼 수 있는 음반! 수입-프랑스 .... ....
Les guitares jouent des serenades Que j'entends sonner comme un tocsin Mais jamais je n'atteindrai Grenade "Bien que j'en sache le chemin"
Dans ta voix Galopaient des cavaliers Et les gitans etonnes Levaient leurs yeux de bronze et d'or Si ta voix se brisa Voila plus de vingt ans qu'elle resonne encore Federico Garcia
Voila plus de vingt ans, Camarades Que la nuit regne sur Grenade
Il n'y a plus de prince dans la ville Pour rever tout haut Depuis le jour ou la guardia civil T'a mis au cachot
Et ton sang tiede en quete de l'aurore S'apprete deja J'entends monter par de longs corridors Le bruit de leurs pas
Et voici la porte grande ouverte On t'entraine par les rues desertees Ah! Laissez-moi le temps de connaitre Ce que ma mere m'a donne
Mais deja Face au mur blanc de la nuit Tes yeux voient dans un eclair Les champs d'oliviers endormis Et ne se ferment pas Devant l'acre lueur eclatant des fusils Federico Garcia
Les lauriers ont pali, Camarades Le jour se leve sur Grenade
Dure est la pierre et froide la campagne Garde les yeux clos De noirs taureaux font mugir la montagne Garde les yeux clos
Et vous Gitans, serrez bien vos compagnes Au creux des lits chauds Ton sang inonde la terre d'Espagne O Federico
Les guitares jouent des serenades Dont les voix se brisent au matin Non, jamais je n'atteindrai Grenade "Bien que j'en sache le chemin"
En groupe en ligue en procession En banniere en slip en veston Il est temps que je le confesse A pied a cheval et en voiture Avec des gros des p'tits des durs Je suis de ceux qui manifestent Avec leurs gueules de travers Leurs fins de mois qui sonnent clair Les uns me trouvent tous les vices Avec leur teint calamiteux Leurs fins de mois qui sonnent creux D'autres trouvent que c'est justice
Je suis de ceux que l'on fait taire Au nom des libertes dans l'air Une sorte d'amoraliste Le fossoyeur de nos affaires Le Deroulede de l'arriere Le plus complet des defaitistes L'empecheur de tuer en rond Perdant avec satisfaction Vingt ans de guerres colonialistes La petite voix qui dit non Des qu'on lui pose une question Quand elle vient d'un parachutiste
En groupe en ligue en procession Depuis deux cents generations Si j'ai souvent commis des fautes Qu'on me donne tort ou raison De greves en revolutions Je n'ai fait que penser aux autres Pareil a tous ces compagnons Qui de Charonne a la Nation En ont vu defiler parole Des pelerines et des batons Sans jamais rater l'occasion De se faire casser la gueule
En groupe en ligue en procession Et puis tout seul a l'occasion J'en ferai la preuve par quatre S'il m'arrive Marie-Jesus D'en avoir vraiment plein le cul Je continuerai de me battre On peut me dire sans remission Qu'en groupe en ligue en procession On a l'intelligence bete Je n'ai qu'une consolation C'est qu'on peut etre seul et con Et que dans ce cas on le reste
Les enfants terribles marchent dans les rues Si leur ciel est vide s'ils ne savent plus Leurs mains sont avides d'etreindre demain Les enfants terribles n'epargneront rien
Soyez terribles terribles Soyez terribles les enfants
Les enfants terribles ont des dents de loups Si vous en doutez prenez garde a vous Leur soif n'a d'egal que leur appetit Les enfants terribles luttent pour la vie
Soyez terribles terribles Soyez terribles les enfants
Quand l'orage tonne les enfants sourient Ils sont surs d'eux-memes et durs pour autrui Mais quand l'amour vient les cueillir au nid Les enfants terribles tremblent dans la nuit
Soyez terribles terribles Soyez terribles les enfants
Avec leurs grands rires avec leurs facons De toujours remettre le monde en question Ce sont eux qui font les revolutions Les enfants terribles ont toujours raison
Soyez terribles terribles Soyez terribles les enfants Les enfants Les enfants...
Tu vois rien n'a vraiment change Depuis que tu nous a quitte Les cons n'arretent pas de voler Les autres de les regarder Si l'autre jour on a bien ri Il parait que " Le deserteur " Est un des grands succes de l'heure Quand c'est chante par Anthony Pauvre Boris
Voila quinze ans qu'en Indochine La France se deshonorait Et l'on te traitait de vermine De dire que tu n'irais jamais Si tu les vois sur leurs guitares Ajuster tes petits couplets Avec quinze annees de retard Ce que tu dois en rigoler Pauvre Boris
Ils vont chercher en Amerique La mode qui fait des dollars Un jour ils chantent des cantiques Et l'autre des refrains a boire Et quand ca marche avec Dylan Chacun a son petit Vietnam Chacun son negre dont les os Lui dechirent le c?ur et la peau Pauvre Boris
On va quitter ces pauvres mecs Pour faire une java d'enfer Manger la cervelle d'un eveque Avec le foie d'un militaire Faire sauter a la dynamite La bourse avec le Pantheon Pour voir si ca tuera les mythes Qui nous devorent tout du long Pauvre Boris
Tu vois rien n'a vraiment change Depuis que tu nous a quittes
Petite Sainte Nitouche Tu viens sur ma bouche Chercher ton plaisir Mais tu t'effarouches Quand ma main te touche Pour te retenir Tu joues et tu ruses Ce que tu t'amuses De mon desarroi Et puis soudain grise Te voila soumise Au creux de mes bras
Petite Sainte Coquette Tu veux que la fete Dure jusqu'au jour Tu fais l'innocente Pour mieux que j'invente Des jeux a l'amour Tu mords et tu griffes Et tu te rebiffes Pour t'apaiser mieux Et pour plus de charme Tu cherches une larme Au bord de tes yeux
Petite Sainte Canaille Garde ta medaille Autour de ton cou Tout le reste sombre Quelque part dans l'ombre Jete n'importe ou Savoir si je t'aime C'est ton seul probleme Tu n'en sauras rien Car le jour eclate Et comme une chatte Tu t'endors si bien
De ne pas etre plus habile De ne pas danser sur un fil De ne pas me tenir tres droit Je ne ferai pas de claquettes Ni de culbutes sur la tete Je ne sais quoi faire de mes bras de mes bras
Excusez-moi
Si je n'arrive pas a dire Tout ce que je voudrais vous dire A belle a claire a haute voix Louer le ciel la nuit le jour Et l'evidence de l'amour Simplement comme je le dois je le dois
Excusez-moi
Quand ma chanson deviendra triste C'est que j'ai sous les yeux la liste Des hommes partout mis en croix Je ne manque pas de courage Mais nous vivons au moyen-age Les bras m'en tombent quelquefois quelquefois
Excusez-moi
Je reve de chansons trempees Tranchantes comme un fil d'epee Et ne manie qu'un sabre en bois Un jour j'en ris l'autre j'en pleure Et qu'importe si c'est un leurre Je pourrai dire que j'y crois que j'y crois
Excusez-moi
Quand ma chanson deviendra folle Je n'y aurai pas d'autre role Que de vous chanter qu'a Cuba On prend l'argent pour seule cible On dit que rien n'est impossible Et que l'homme seul comptera comptera
Excusez-moi
De ne pas etre plus habile De ne pas danser sur un fil De ne pas me tenir tres droit Je ne courberai pas la tete A la fin de mes chansonnettes Je prefere vous regarder droit vous regarder droit
Quatre cents enfants noirs Dans un journal du soir Et leur pauvre sourire Ces quatre cents visages A la premiere page M'empechent de dormir
Toi, tu dors pres de moi Heureuse, et je le sais Tu dors comme autrefois Moi aussi je dormais Si la nuit est venue Pourtant Paris n'est plus Qu'un effrayant silence
J'attends que le jour vienne J'attends que l'on eteigne J'attends qu'un oiseau chante Qu'un oiseau chante
Quatre cents enfants noirs Sans manger et sans boire Avec leurs grands yeux tristes Ces quatre cents prieres Dans un hebdomadaire Rappellent qu'ils existent
Toi, tu dors malgre tout De ton sommeil heureux Tu dors et tout a coup Je suis seul avec eux Le soleil s'est leve L'arroseur est passe A Paris c'est dimanche
Ceux qui veillaient s'endorment Ceux qui dormaient s'etonnent Quelque part rien ne change Rien ne change, rien ne change
Pauvre pauvre pauvre Indien Plante un a un Plante plante un a un Le mais en grains
Dure est la terre Que l'on arrache a la foret Dure est la terre Ou il vivra jusqu'a l'ete Solitaire La faim au ventre Il attendra de voir monter La faim au ventre Les maigres tiges a recolter Entre les pierres
Pauvre pauvre pauvre Indien Plante un a un Plante plante un a un Le mais en grains
Dans son village Il a laisse femme et enfants Dans son village Qui l'attendent depuis longtemps Sans colere La terre est rouge Rouges ses mains rouge son c?ur La terre est rouge Frere sa peau a la couleur Qui nous est chere
Pauvre pauvre pauvre Indien Plante un a un Plante plante un a un Le mais en grains
Que ce soit dimanche ou lundi Soir ou matin, minuit, midi Dans l'enfer ou le paradis Les amours aux amours ressemblent C'etait hier que je t'ai dit Nous dormirons ensemble
C'etait hier et c'est demain Je n'ai plus que toi de chemin J'ai mis mon c?ur entre tes mains Avec le tien comme il va l'amble Tout ce qu'il a de temps humain Nous dormirons ensemble
Mon amour ce qui fut sera Le ciel est sur nous comme un drap J'ai referme sur toi mes bras Et tant je t'aime que j'en tremble Aussi longtemps que tu voudras Nous dormirons ensemble
Toutes les portes se ressemblent Quelque part dans ce grand ensemble Ariane, Ariane m'attend Maudite soit ma maladresse J'ai perdu sa nouvelle adresse Ariane, Ariane m'attend
Toutes les portes se ressemblent Les escaliers montent ou descendent Selon le sens ou on les prend Les judas me font la grimace Je vais, je cours, les heures passent Au fil du temps l'amour se casse Ariane, Ariane m'attend
Toutes les portes se ressemblent Mais a tant crier il me semble Qu'Ariane, qu'Ariane m'entend Escalier cent-soixante-quatre Mon c?ur va-t-il cesser de battre Ariane, Ariane m'attend
Ariane, vois ma triste posture Devant ces portes d'imposture Ariane, ouvre-moi, je t'entends Mais luit ou tant je tambourine J'entrouvre et soudain je devine Ce n'est qu'une tele-speakerine Qui parle, qui parle du temps
Je veux hurler mais ma voix tremble Je pleure et je ris tout ensemble Ariane, Ariane m'attend Devant ces mille et une portes Je sens que la colere m'emporte Ariane, Ariane m'attend
Ariane, tu ne peux pas paraitre Il me reste un moyen peut-etre Nous verrons bien si cela prend Par l'allumette que j'enflamme J'en fonds cet ensemble sans ame Le feu fera surgir la femme Ariane, Ariane, Ariane, Ariane Ariane, Ariane, Ariane...
Quand tu applaudiras sur la cendre du stade Les garcons de l'ete au torse de couleurs Lorsque tu les verras vibrer devant l'estrade Ou Vilar et Planchon se firent bateleurs Lorsque tu les verras sur les neiges en pente Ecrire en noir et blanc et le risque et l'effort Quand les filles riront avec leur peau brulante Et la mer qui ruisselle attachee a leur corps
Alors tu comprendras alors tu aimeras La jeunesse la jeunesse la jeunesse
Quand ils t'agaceront ces sourires futiles Ces vacarmes du soir ces indecents chahuts Quand tu t'affligeras du juke-box imbecile Et des danses nouvelles que tu ne danses plus Quand le monome idiot te barrera la route Reviens donc sur tes pas ils menent au printemps Et tu murmureras pour celle qui t'ecoute Lorsque je faisais ca moi j'avais dix-sept ans
Alors tu comprendras alors tu aimeras La jeunesse la jeunesse la jeunesse
Quand tu seras emu devant leur joie de vivre Devant leur soif d'amour quand tu auras pleure Pour un Alain-Fournier vivant le temps d'un livre Ou bien pour Guy Moquet mourant au temps d'aimer Le temps d'aimer se perd le temps est ce qui passe Le temps est ce qui meurt l'espoir est ce qui nait Regarde ces garcons ces filles qui s'embrassent Il va naitre pour eux le temps que tu voulais
Alors tu aimeras alors tu salueras La jeunesse la jeunesse la jeunesse
La nuit A Bahia de tous les Saints Bruisse de papier d'etain D'ombres dures et familieres La nuit Tu t'endors le long des quais Pres des futs abandonnes Poings fermes dans la poussiere
Dors petit homme Dors petit frere
La faim Met sa robe d'apparat C'est l'heure ou l'on voit les rats Regagner les grands navires C'est l'heure Ou des financiers au bras Les putains ouvrent leurs draps En forme de tirelire
Dors petit homme Dors petit frere
Parfois Tu ecoutes les indiens Parler de mal et de bien Sur leurs siecles de misere Tu vois Le diable n'est qu'un pantin Qui s'evanouit au matin Quand tu leves la paupiere
Dors petit homme Dors petit frere
Hier Sur les toits jaune orange L'oiseau qui te fait rever A survole la frontiere
Les filles longues longues longues Sans autre ornement ni bijou Que leurs cheveux qui tombent tombent Sur leurs genoux Les filles folles folles folles Sans autre probite candide Que leur fourrure qui frole frole Ma bouche avide
Peut-etre passeront-elles fieres Quand je les verrai de nouveau Comment allez-vous bien ma chere Le temps va-t-il se mettre au beau
Les filles longues longues longues Sans autre geste ni discours Que ce froissement de leurs ongles Sur mon velours Les filles lasses lasses lasses De rechercher au petit jour Leur linge fin avec leur masque D'avant l'amour
Vous pourraiz jeter feux et flammes Un autre jour en d'autres lieux Moi je n'entendrai plus madame Que cette voix disant mon Dieu
La fille longue longue longue Sans autre ornement ni bijou Que ses cheveux qui tombent tombent A mes genoux La fille folle folle folle Sans autre probite candide Que sa fourrure qui frole frole Ma bouche avide
Il se peut que je vous deplaise En peignant la realite Mais si j'en prends trop a mon aise Je n'ai pas a m'en excuser Le monde ouvert a ma fenetre Que je referme ou non l'auvent S'il continue de m'apparaitre Comment puis-je faire autrement
Je ne chante pas pour passer le temps
Le monde ouvert a ma fenetre Comme l'eau claire le torrent Comme au ventre l'enfant a naitre Et neige la fleur au printemps Le monde ouvert a ma fenetre Avec sa dulie ses horreurs Avec ses armes et ses reitres Avec son bruit et sa fureur
Je ne chante pas pour passer le temps
Mon Dieu mon Dieu tout assumer L'odeur du pain et de la rose Le poids de ta main qui se pose Comme un temoin du mal d'aimer Le cri qui gonfle la poitrine De Lorca a Maiakovski Des poetes qu'on assassine Ou qui se tuent pourquoi pour qui
Je ne chante pas pour passer le temps
Le monde ouvert a ma fenetre Et que je brise ou non la glace S'il continue a m'apparaitre Que voulez-vous donc que j'y fasse Mon c?ur mon c?ur si tu t'arretes Comme un piano qu'on desaccorde Qu'il me reste une seule corde Et qu'a la fin mon chant repete
C'en est bien fini Nous ne verrons plus De l'Andalousie Les gitans venus La chemise ouverte Sur leur peau brulee Les roulottes vertes Au milieu des bles Et coquelicot Pavot arrache Les grands calicots Place du marche
Le ciel se fait lourd, les roses se fanent Nous vivons le temps des derniers tziganes
Disparus l'enfant Voleur de cerceaux Les chevaux piaffants De tous leurs naseaux Disparus les anes Avec leurs paniers Les belles gitanes Sous les marronniers En ce temps qui va Qui va devorant On n'a plus le droit D'etre different
Le ciel se fait lourd, les roses se fanent Nous vivons le temps des derniers tziganes
Plus de feux de camp Pres des HLM Revolu le temps Des anciens bohemes Finis l'esplanade Et les tambourins Les derniers nomades Claquent dans leurs mains Et la liberte Femme de gitan Tombe poignardee Sous l'effet du temps
Le ciel se fait lourd, les roses se fanent Nous vivons le temps des derniers tziganes
Comme cul et chemise Le sabre et le goupillon Comme larrons en foire J'ai vu se constituer tant d'associations Mais il n'en reste qu'une au travers de l'histoire Qui ait su nous donner toute satisfaction
Le sabre et le goupillon
L'un brandissant le glaive et l'autre le ciboire Les peuples n'avaient plus a s'poser de questions Et quand ils s'en posaient c'etait deja trop tard On se sert aussi bien pour tondre le mouton
Du sabre que du goupillon
Quand un abbe de cour poussait une bergere Vers des chemins tremblants d'ardente deraison La belle ne savait pas quand elle se laissait faire Qu'ils condamnaient l'usage de la contraception
Le sabre et le goupillon
Et maintes eminences et maints beaux capitaines Reposaient le guerrier de la meme facon Dans le salon chinois ou Madame Germaine Grace a ses pensionnaires realisait l'union
Du sabre et du goupillon
C'etait le temps reve de tous les militaires On leur offrait des guerres et des expeditions Que de manants joyeux sont partis chez Saint-Pierre Le c?ur plein de mitraille et de benedictions
Du sabre et du goupillon
Quand ils s'en revenaient et d'Asie et d'Afrique Ils faisaient regner l'ordre au sein de la nation Les uns possedaient l'art d'utiliser la trique Les autres sans le dire pensaient qu'elle a du bon
Le sabre et le goupillon
On n'sait plus aujourd'hui a qui faire la guerre Ca brise le moral de la generation C'est pourquoi les credits que la paix nous libere Il est juste qu'il aillent comme consolation
Au sabre et au goupillon
L'un jouant du clairon l'autre de l'harmonium Ils instruiront ainsi selon la tradition Des cracks en Sambre et Meuse des forts en Te Deum Qui nous donneront encore bien des satisfactions
Pour ce rien cet imponderableQui fait qu'on croit a l'incroyableAu premier regard echangePour cet instant de trouble etrangeOu l'on entend rire les angesAvant meme de se toucherPour cette robe que l'on froleCe chale quittant vos epaulesEn haut des marches d'escalierJe vous aimeJe vous aimePour la lampe deja eteinteEt la premiere de vos plaintesLa porte a peine refermeePour vos dessous qui s'eparpillentComme des grappes de jonquillesAux quatre coins du lit semesPour vos yeux de vague mouranteEt ce desir qui s'impatienteAux pointes de vos seins levesJe vous aimeJe vous aimePour vos toisons de ronces doucesQui me retiennent me repoussentQuand mes levres vont s'y noyerPour vos paroles demesureLa source le chant la blessureDe votre corps ecartelePour vos reins de houle profondePour ce plaisir qui vous inondeEn long sanglots inachevesJe vous aimeJe vous aime
Raconte-moi la mer Dis-moi le gout des algues Et le bleu et le vert Qui dansent sur les vagues
La mer c'est l'impossible C'est le rivage heureux C'est le matin paisible Quand on ouvre les yeux C'est la porte du large Ouverte a deux battants C'est la tete en voyage Vers d'autres continents
C'est voler comme Icare Au devant du soleil En fermant sa memoire A ce monde cruel La mer c'est le desir De ce pays d'amour Qu'il faudra decouvrir Avant la fin du jour
Raconte-moi la mer Dis-moi ses aubes pales Et le bleu et le vert Ou tombent des etoiles
La mer c'est l'innocence Du paradis perdu Le jardin de l'enfance Ou rien ne chante plus C'est l'ecume et le sable Toujours recommences Et la vie est semblable Au rythme des marees
C'est l'infinie detresse Des choses qui s'en vont C'est tout ce qui nous laisse A la morte saison La mer c'est le regret De ce pays d'amour Que l'on cherche toujours Et qu'on n'atteint jamais
Raconte-moi la mer Dis-moi le gout des algues Et le bleu et le vert Qui dansent sur les vagues
On se marie tot a vingt ans Et l'on n'attend pas des annees Pour faire trois ou quatre enfants Qui vous occupent vos journees Entre les courses la vaisselle Entre menage et dejeuner Le monde peut battre de l'aile On n'a pas le temps d'y penser
Faut-il pleurer, faut-il en rire Fait-elle envie ou bien pitie Je n'ai pas le c?ur a le dire On ne voit pas le temps passer
Une odeur de cafe qui fume Et voila tout son univers Les enfants jouent, le mari fume Les jours s'ecoulent a l'envers A peine voit-on ses enfants naitre Qu'il faut deja les embrasser Et l'on n'etend plus aux fenetres Qu'une jeunesse a repasser
Faut-il pleurer, faut-il en rire Fait-elle envie ou bien pitie Je n'ai pas le c?ur a le dire On ne voit pas le temps passer
Elle n'a vu dans les dimanches Qu'un costume frais repasse Quelques fleurs ou bien quelques branches Decorant la salle a manger Quand toute une vie se resume En millions de pas derisoires Prise comme marteau et enclume Entre une table et une armoire
Faut-il pleurer, faut-il en rire Fait-elle envie ou bien pitie Je n'ai pas le c?ur a le dire On ne voit pas le temps passer