Disc 1 | ||||||
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1. |
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Je vous chante ma nostalgie
Ne riez pas si je rougis Mes souvenirs n'ont pas vieilli J'ai toujours le mal du pays Ça fait pourtant vingt-cinq années Que je vis loin d'où je suis né Vingt-cinq hivers que je remue Dans ma mémoire encore émue Le parfum, les odeurs, les cris De la cité d'Alexandrie Le soleil qui brûlait les rues Où mon enfance a disparu Le chant, la prière à cinq heures La paix qui nous montait au coeur L'oignon cru et le plat de fèves Nous semblaient un festin de rêve La pipe à eau dans les cafés Et le temps de philosopher Avec les vieux, les fous, les sages Et les étrangers de passage Arabes, Grecs, Juifs, Italiens, Tous bons Méditerranéens, Tous compagnons du même bord L'amour et la folie d'abord Je veux chanter pour tous ceux qui Ne m'appelaient pas Moustaki On m'appelait Jo ou Joseph C'était plus doux, c'était plus bref Amis des rues ou du lycée Amis du joli temps passé Nos femmes étaient des gamines Nos amours étaient clandestines On apprenait à s'embrasser On n'en savait jamais assez Ça fait presque une éternité Que mon enfance m'a quitté Elle revient comme un fantôme Elle me ramène en son royaume Comme si rien n'avait changé Et que le temps s'était figé Elle ramène mes seize ans Elle me les remet au présent Pardonnez-moi si je radote Je n'ai pas trouvé l'antidote Pour guérir de ma nostalgie Ne riez pas si je rougis On me comprendra, j'en suis sûr Chacun de nous a sa blessure Son coin de paradis perdu Son petit jardin défendu Le mien s'appelle Alexandrie Et c'est là-bas, loin de Paris |
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2. |
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Avec ma gueule de mtque
De juif errant, de ptre grec Et mes cheveux aux quatre vents Avec mes yeux tout dlavs Qui me donnent un air de rver Moi qui ne rve plus souvent Avec mes mains de maraudeur De musicien et de rdeur Qui ont pill tant de jardins Avec ma bouche qui a bu Qui a embrass et mordu Sans jamais assouvir sa faim Avec ma gueule de mtque De juif errant, de ptre grec De voleur et de vagabond Avec ma peau qui s'est frotte Au soleil de tous les ts Et tout ce qui portait jupon Avec mon cur qui a su faire Souffrir autant qu'il a souffert Sans pour cela faire d'histoires Avec mon me qui n'a plus La moindre chance de salut Pour viter le purgatoire Avec ma gueule de mtque De juif errant, de ptre grec Et mes cheveux aux quatre vents Je viendrai ma douce captive Mon me sur, ma source vive Je viendrai boire tes vingt ans Et je serai prince de sang Rveur ou bien adolescent Comme il te plaira de choisir Et nous ferons de chaque jour Toute une ternit d'amour Que nous vivrons en mourir Et nous ferons de chaque jour Toute une ternit d'amour Que nous vivrons en mourir. |
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3. |
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Danse tant que tu peux danser, danse autour de la terre,
Libre comme un poisson dans l'eau, comme un oiseau dans l'air, Léger comme le vent qui danse dans les arbres Ou le mât d'un bateau qui danse sous la vague. Danse tant que tu peux danser sur les pavés, sur l'herbe, Sur une table de bistrot, à l'ombre des tavernes. Viens, laisse-toi porter par toutes les musiques Qui sortent d'un piano ou d'un vieux tourne-disque. Danse tant que tu peux danser, danse autour de la terre, Danse dans les bras de Margot ou Julie de Nanterre, Danse pour retrouver l'amour et la folie, Danse pour éblouir ton âme qui s'ennuie. Danse tant que tu peux danser, danse autour de la terre, Pour ne plus porter sur ton dos la mort et la misère Et tu verras jaillir les sources souterraines, Et les torrents de joie qui coulent dans tes veines. Danse tant que tu peux danser, danse autour de la terre, Danse pour qu'un printemps nouveau balaye les hivers. Danse comme l'on vit, danse comme l'on aime, Danse comme on écrit sur les murs un poème. Danse tant que tu peux danser, danse autour de la terre, Danse tant que tu peux danser. Viens, le bal est ouvert ! Danse tant que tu peux danser, danse autour de la terre, Danse tant que tu peux danser. Viens, le bal est ouvert ! ... |
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4. |
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5. |
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(Parlé)
C'est une chanson pour les enfants Qui naissent et qui vivent Entre l'acier et le bitume, Entre le béton et l'asphalte, Et qui ne sauront peut-être jamais Que la terre était un jardin. Il y avait un jardin qu'on appelait la terre. Il brillait au soleil comme un fruit défendu. Non, ce n'était pas le paradis ni l'enfer Ni rien de déjà vu ou déjà entendu. Lalala, lalala, lalala Il y avait un jardin, une maison des arbres, Avec un lit de mousse pour y faire l'amour Et un petit ruisseau roulant sans une vague Venait le rafraîchir et poursuivait son cours. Lalala, lalala, lalala. Il y avait un jardin grand comme une vallée. On pouvait s'y nourrir à toutes les saisons, Sur la terre brûlante ou sur l'herbe gelée Et découvrir des fleurs qui n'avaient pas nom. Lalala, lalala, lalala. Il y avait un jardin qu'on appelait la terre. Il était assez grand pour des milliers d'enfants. Il était habité jadis par nos grands-pères Qui le tenaient eux-mêmes de leurs grands-parents. Lalala, lalala, lalala. Où est-il ce jardin où nous aurions pu naître, Où nous aurions pu vivre insouciants et nus? Où est cette maison toutes portes ouvertes, Que je cherche encore mais que je ne trouve plus? Lalala, lalala, lalala. |
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6. |
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À regarder le monde s’agiter et paraître
En habit d’imposture et de supercherie On peut être mendiant et orgueilleux de l’être Porter ses guenilles sans en être appauvri L’humour n’a pas de rang il traine dans la rue Avec la dérision pour compagne fidèle La force est impuissante devant les mains nues De ceux qui savent rire encore et de plus belle On voit sur le trottoir des maîtres philosophes Qui dont jamais rien lu mais qui ont tout compris On voit dans le ruisseau des filles qui vous offrent Un instant qui ressemble à mille et une nuits Il y a des enfants rois que le soleil couronne Même si leurs palais ne sont que des taudis Ils vivent en seigneurs dans une Babylone Aux jardins suspendus de légumes et de fruits À l’heure où tous les bruits de la ville se taisent Un verre de thé noir à l’ombre d’un café Un peu d'herbe qui brûle sur un feu de braise Le paradis perdu est enfin retrouvé À regarder le monde s’agiter et paraître En habit d’imposture et de supercherie On peut être mendiant et orgueilleux de l’être Porter ses guenilles sans en être appauvri! |
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8. |
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9. |
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Voilà c'que c'est, mon vieux Joseph
Que d'avoir pris la plus jolie Parmi les filles de Galilée, Celle qu'on appelait Marie. Tu aurais pu, mon vieux Joseph, Prendre Sarah ou Déborah Et rien ne serait arrivé, Mais tu as préféré Marie. Tu aurais pu, mon vieux Joseph, Rester chez toi, tailler ton bois Plutôt que d'aller t'exiler Et te cacher avec Marie. Tu aurais pu, mon vieux Joseph, Faire des petits avec Marie Et leur apprendre ton métier Comme ton père te l'avait appris. Pourquoi a-t-il fallu, Joseph, Que ton enfant, cet innocent, Ait eu ces étranges idées Qui ont tant fait pleurer Marie ? Parfois je pense à toi, Joseph, Mon pauvre ami, lorsque l'on rit De toi qui n'avais demandé Qu'à vivre heureux avec Marie. |
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12. |
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Je suis l'amant du soleil et de la musique
Je vous laisse tout l'or des oncles d'Amérique Pour tenir dans mes doigts un morceau de soleil Pour que la voix d'une sirène me réveille J'appartiens à la famille des tournesols On peut ouvrir ma porte avec la clé de sol Chaque été qui revient me comble et m'émerveille Je suis l'amant de la musique et du soleil Je suis le compagnon de musique et d'amour Amoureux de la nuit qui renaît chaque jour Et si n'avais pas à la main ma guitare On finirait par me prendre pour un lézard Je viens de n'importe où je vais au bout du monde Je poursuis le soleil j'accompagne sa ronde Du nouveau continent à la terre d'Afrique Je sème ça et là des notes de musique Que ces mots que je viens te chanter à l'oreille Puissent t'apporter la musique du soleil Du soleil |
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13. |
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Elle est docile
Elle est rebelle Elle est changeante Et éternelle Elle est blue-jean Elle est dentelle Elle est vestale Elle est charnelle Elle est, elle est, elle est, elle est, elle est {x4} Elle est gamine Elle est femelle Elle est fugace Elle est fidèle Elle est Mozart Elle est Ravel Elle est passion Elle est pastel Elle est, elle est, elle est, elle est, elle est {x4} Elle est jadis, elle est futur Elle est le havre et l'aventure Elle est le musc et la lavande Elle est l'Espagne, elle est l'Irlande Elle est consonne Elle est voyelle Elle est l'orage Et l'arc-en-ciel Elle est guitare Et violoncelle Elle est tigresse Elle est gazelle Elle est, elle est, elle est, elle est, elle est {x4} Elle est jadis, elle est futur Elle est le havre et l'aventure Elle est le musc et la lavande Elle est l'Espagne, elle est l'Irlande Elle est piment Elle est cannelle Elle est la poudre Et l'étincelle Elle est docile Elle est rebelle Elle est changeante Et éternelle Elle est, elle est, elle est, elle est, elle est {x4} |
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14. |
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16. |
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Elle ne fait pas l'amour
Elle aime Elle ne marche pas Elle danse Elle ne parle pas Elle chante Elle ne fait pas l'amour Elle aime La la la la la... Elle ne fait pas l'amour Elle aime Elle ne se prête pas Elle s'offre Elle ne pleure pas Elle souffre Elle ne fait pas l'amour Elle aime La la la la la... Elle ne fait pas l'amour Elle aime Elle ne rêve pas Elle plane Elle ne fait pas semblant de vivre Elle ne demande pas Elle prend La la la la la... |
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17. |
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On nous dira qu'on a tord de chanter
La fraternité et la liberté, Que tout cela ne sert à rien, Que ce n'est pas encore pour demain Et pourtant dans le monde Les enfants nous répondent Et pourtant dans le monde... On nous dira qu'on a tord de rêver En croyant vivre la réalité, Qu'il faut garder les yeux ouverts Et regarder ce qui va de travers. Et pourtant dans le monde Les enfants nous répondent Et pourtant dans le monde... On nous dira qu'on a tord de crier Et de clamer nos quatre vérités, Qu'il vaut mieux se taire ou mentir, Et surtout savoir garder le sourire. Et pourtant dans le monde Les enfants nous répondent Et pourtant dans le monde... On nous dira qu'on a tord de parler De l'amour comme si il en existait, Qu'il ne s'agit que d'un mirage, Une illusion qui n'est pas de notre âge. Et pourtant dans le monde Les enfants nous répondent Et pourtant dans le monde... On nous dira qu'on a tord ou raison, Ca nous fera pas changer de chanson, On vous la donne comme elle est, Vous pourrez en faire ce qu'il vous plaît. Et pourtant dans le monde Les enfants nous répondent Et pourtant dans le monde... Et pourtant dans le monde Les enfants nous répondent Et pourtant dans le monde... Et pourtant dans le monde Les enfants nous répondent Et pourtant dans le monde... |
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C'est une jolie bande de joyeux fêtards
Qui se couchent à l'aurore et se lèvent très tard, Ne pensant qu'à aimer ou jouer de la guitare. Ils n'ont dans la vie que cette philosophie : Nous avons toute la vie pour nous amuser, Nous avons toute la mort pour nous reposer. Nous avons toute la vie pour nous amuser, Nous avons toute la mort pour nous reposer. Ils ne font rien de plus que fêter chaque instant, Saluer la pleine lune, célébrer le printemps, Si bien qu'pour travailler ils n'ont plus guère le temps. Ils n'ont dans la vie que cette philosophie : Nous avons toute la vie pour nous amuser, Nous avons toute la mort pour nous reposer. Nous avons toute la vie pour nous amuser, Nous avons toute la mort pour nous reposer. Et je me reconnais en eux assez souvent. Comme eux, je gaspille ma vie à tous les vents Et je me dis qu'ils sont mes frères ou mes enfants. Ils n'ont dans la vie que cette philosophie : Nous avons toute la vie pour nous amuser, Nous avons toute la mort pour nous reposer. Nous avons toute la vie pour nous amuser, Nous avons toute la mort pour nous reposer. S'ils passent parmi vous, regardez-les bien vivre Et, comme eux, soyez fous, et comme eux, soyez ivres, Car leur seule folie, c'est vouloir être libres. Ils n'ont dans la vie que cette philosophie : Nous avons toute la vie pour nous amuser, Nous avons toute la mort pour nous reposer. Nous avons toute la vie pour nous amuser, Nous avons toute la mort pour nous reposer. Ils vieilliront aussi qu'ils restent ce qu'ils sont, Des viveurs d'utopie aux étranges façons, Des amants, des poètes, des faiseurs de chansons. Ils n'ont dans la vie que cette philosophie : Nous avons toute la vie pour nous amuser, Nous avons toute la mort pour nous reposer. Nous avons toute la vie pour nous amuser, Nous avons toute la mort pour nous reposer. |
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21. |
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Je voudrais mes amis vous offrir à ma table
Les meilleurs vins, les meilleures nourritures, Du tabac parfumé, des herbes délicates, Et des liqueurs aux couleurs enivrantes. Des filles qui seraient parmi nous, seraient belles, Prêtes à offrir tout un lit de tendresse. Je voudrais regarder briller vos yeux de grâce, À votre bouche, surprendre un sourire. Je voudrais chanter toutes les musiques, Charmer vos coeurs en charmant vos oreilles. Des filles qui seraient parmi nous, seraient belles, Prêtes à offrir tout un lit de tendresse. Je voudrais allumer des bougies silencieuses Qui danseraient des danses amoureuses Et je me sentirais alors un peu des vôtres, J'aurais moins froid et je serais moins seul. Des filles qui seraient parmi nous, seraient belles, Prêtes à offrir tout un lit de tendresse. Des filles qui seraient parmi nous, seraient belles, Prêtes à offrir tout un lit de tendresse. ... |
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22. |
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