Disc 1 | ||||||
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1. |
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Je vous chante ma nostalgie
Ne riez pas si je rougis Mes souvenirs n'ont pas vieilli J'ai toujours le mal du pays Ça fait pourtant vingt-cinq années Que je vis loin d'où je suis né Vingt-cinq hivers que je remue Dans ma mémoire encore émue Le parfum, les odeurs, les cris De la cité d'Alexandrie Le soleil qui brûlait les rues Où mon enfance a disparu Le chant, la prière à cinq heures La paix qui nous montait au coeur L'oignon cru et le plat de fèves Nous semblaient un festin de rêve La pipe à eau dans les cafés Et le temps de philosopher Avec les vieux, les fous, les sages Et les étrangers de passage Arabes, Grecs, Juifs, Italiens, Tous bons Méditerranéens, Tous compagnons du même bord L'amour et la folie d'abord Je veux chanter pour tous ceux qui Ne m'appelaient pas Moustaki On m'appelait Jo ou Joseph C'était plus doux, c'était plus bref Amis des rues ou du lycée Amis du joli temps passé Nos femmes étaient des gamines Nos amours étaient clandestines On apprenait à s'embrasser On n'en savait jamais assez Ça fait presque une éternité Que mon enfance m'a quitté Elle revient comme un fantôme Elle me ramène en son royaume Comme si rien n'avait changé Et que le temps s'était figé Elle ramène mes seize ans Elle me les remet au présent Pardonnez-moi si je radote Je n'ai pas trouvé l'antidote Pour guérir de ma nostalgie Ne riez pas si je rougis On me comprendra, j'en suis sûr Chacun de nous a sa blessure Son coin de paradis perdu Son petit jardin défendu Le mien s'appelle Alexandrie Et c'est là-bas, loin de Paris |
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2. |
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Avec ma gueule de mtque
De juif errant, de ptre grec Et mes cheveux aux quatre vents Avec mes yeux tout dlavs Qui me donnent un air de rver Moi qui ne rve plus souvent Avec mes mains de maraudeur De musicien et de rdeur Qui ont pill tant de jardins Avec ma bouche qui a bu Qui a embrass et mordu Sans jamais assouvir sa faim Avec ma gueule de mtque De juif errant, de ptre grec De voleur et de vagabond Avec ma peau qui s'est frotte Au soleil de tous les ts Et tout ce qui portait jupon Avec mon cur qui a su faire Souffrir autant qu'il a souffert Sans pour cela faire d'histoires Avec mon me qui n'a plus La moindre chance de salut Pour viter le purgatoire Avec ma gueule de mtque De juif errant, de ptre grec Et mes cheveux aux quatre vents Je viendrai ma douce captive Mon me sur, ma source vive Je viendrai boire tes vingt ans Et je serai prince de sang Rveur ou bien adolescent Comme il te plaira de choisir Et nous ferons de chaque jour Toute une ternit d'amour Que nous vivrons en mourir Et nous ferons de chaque jour Toute une ternit d'amour Que nous vivrons en mourir. |
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3. |
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4. |
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5. |
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(Parlé)
C'est une chanson pour les enfants Qui naissent et qui vivent Entre l'acier et le bitume, Entre le béton et l'asphalte, Et qui ne sauront peut-être jamais Que la terre était un jardin. Il y avait un jardin qu'on appelait la terre. Il brillait au soleil comme un fruit défendu. Non, ce n'était pas le paradis ni l'enfer Ni rien de déjà vu ou déjà entendu. Lalala, lalala, lalala Il y avait un jardin, une maison des arbres, Avec un lit de mousse pour y faire l'amour Et un petit ruisseau roulant sans une vague Venait le rafraîchir et poursuivait son cours. Lalala, lalala, lalala. Il y avait un jardin grand comme une vallée. On pouvait s'y nourrir à toutes les saisons, Sur la terre brûlante ou sur l'herbe gelée Et découvrir des fleurs qui n'avaient pas nom. Lalala, lalala, lalala. Il y avait un jardin qu'on appelait la terre. Il était assez grand pour des milliers d'enfants. Il était habité jadis par nos grands-pères Qui le tenaient eux-mêmes de leurs grands-parents. Lalala, lalala, lalala. Où est-il ce jardin où nous aurions pu naître, Où nous aurions pu vivre insouciants et nus? Où est cette maison toutes portes ouvertes, Que je cherche encore mais que je ne trouve plus? Lalala, lalala, lalala. |
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6. |
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7. |
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À regarder le monde s’agiter et paraître
En habit d’imposture et de supercherie On peut être mendiant et orgueilleux de l’être Porter ses guenilles sans en être appauvri L’humour n’a pas de rang il traine dans la rue Avec la dérision pour compagne fidèle La force est impuissante devant les mains nues De ceux qui savent rire encore et de plus belle On voit sur le trottoir des maîtres philosophes Qui dont jamais rien lu mais qui ont tout compris On voit dans le ruisseau des filles qui vous offrent Un instant qui ressemble à mille et une nuits Il y a des enfants rois que le soleil couronne Même si leurs palais ne sont que des taudis Ils vivent en seigneurs dans une Babylone Aux jardins suspendus de légumes et de fruits À l’heure où tous les bruits de la ville se taisent Un verre de thé noir à l’ombre d’un café Un peu d'herbe qui brûle sur un feu de braise Le paradis perdu est enfin retrouvé À regarder le monde s’agiter et paraître En habit d’imposture et de supercherie On peut être mendiant et orgueilleux de l’être Porter ses guenilles sans en être appauvri! |
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8. |
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9. |
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Voilà c'que c'est, mon vieux Joseph
Que d'avoir pris la plus jolie Parmi les filles de Galilée, Celle qu'on appelait Marie. Tu aurais pu, mon vieux Joseph, Prendre Sarah ou Déborah Et rien ne serait arrivé, Mais tu as préféré Marie. Tu aurais pu, mon vieux Joseph, Rester chez toi, tailler ton bois Plutôt que d'aller t'exiler Et te cacher avec Marie. Tu aurais pu, mon vieux Joseph, Faire des petits avec Marie Et leur apprendre ton métier Comme ton père te l'avait appris. Pourquoi a-t-il fallu, Joseph, Que ton enfant, cet innocent, Ait eu ces étranges idées Qui ont tant fait pleurer Marie ? Parfois je pense à toi, Joseph, Mon pauvre ami, lorsque l'on rit De toi qui n'avais demandé Qu'à vivre heureux avec Marie. |
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10. |
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Elle est docile
Elle est rebelle Elle est changeante Et éternelle Elle est blue-jean Elle est dentelle Elle est vestale Elle est charnelle Elle est, elle est, elle est, elle est, elle est {x4} Elle est gamine Elle est femelle Elle est fugace Elle est fidèle Elle est Mozart Elle est Ravel Elle est passion Elle est pastel Elle est, elle est, elle est, elle est, elle est {x4} Elle est jadis, elle est futur Elle est le havre et l'aventure Elle est le musc et la lavande Elle est l'Espagne, elle est l'Irlande Elle est consonne Elle est voyelle Elle est l'orage Et l'arc-en-ciel Elle est guitare Et violoncelle Elle est tigresse Elle est gazelle Elle est, elle est, elle est, elle est, elle est {x4} Elle est jadis, elle est futur Elle est le havre et l'aventure Elle est le musc et la lavande Elle est l'Espagne, elle est l'Irlande Elle est piment Elle est cannelle Elle est la poudre Et l'étincelle Elle est docile Elle est rebelle Elle est changeante Et éternelle Elle est, elle est, elle est, elle est, elle est {x4} |
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16. |
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Elle ne fait pas l'amour
Elle aime Elle ne marche pas Elle danse Elle ne parle pas Elle chante Elle ne fait pas l'amour Elle aime La la la la la... Elle ne fait pas l'amour Elle aime Elle ne se prête pas Elle s'offre Elle ne pleure pas Elle souffre Elle ne fait pas l'amour Elle aime La la la la la... Elle ne fait pas l'amour Elle aime Elle ne rêve pas Elle plane Elle ne fait pas semblant de vivre Elle ne demande pas Elle prend La la la la la... |
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17. |
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On nous dira qu'on a tord de chanter
La fraternité et la liberté, Que tout cela ne sert à rien, Que ce n'est pas encore pour demain Et pourtant dans le monde Les enfants nous répondent Et pourtant dans le monde... On nous dira qu'on a tord de rêver En croyant vivre la réalité, Qu'il faut garder les yeux ouverts Et regarder ce qui va de travers. Et pourtant dans le monde Les enfants nous répondent Et pourtant dans le monde... On nous dira qu'on a tord de crier Et de clamer nos quatre vérités, Qu'il vaut mieux se taire ou mentir, Et surtout savoir garder le sourire. Et pourtant dans le monde Les enfants nous répondent Et pourtant dans le monde... On nous dira qu'on a tord de parler De l'amour comme si il en existait, Qu'il ne s'agit que d'un mirage, Une illusion qui n'est pas de notre âge. Et pourtant dans le monde Les enfants nous répondent Et pourtant dans le monde... On nous dira qu'on a tord ou raison, Ca nous fera pas changer de chanson, On vous la donne comme elle est, Vous pourrez en faire ce qu'il vous plaît. Et pourtant dans le monde Les enfants nous répondent Et pourtant dans le monde... Et pourtant dans le monde Les enfants nous répondent Et pourtant dans le monde... Et pourtant dans le monde Les enfants nous répondent Et pourtant dans le monde... |
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C'est une jolie bande de joyeux fêtards
Qui se couchent à l'aurore et se lèvent très tard, Ne pensant qu'à aimer ou jouer de la guitare. Ils n'ont dans la vie que cette philosophie : Nous avons toute la vie pour nous amuser, Nous avons toute la mort pour nous reposer. Nous avons toute la vie pour nous amuser, Nous avons toute la mort pour nous reposer. Ils ne font rien de plus que fêter chaque instant, Saluer la pleine lune, célébrer le printemps, Si bien qu'pour travailler ils n'ont plus guère le temps. Ils n'ont dans la vie que cette philosophie : Nous avons toute la vie pour nous amuser, Nous avons toute la mort pour nous reposer. Nous avons toute la vie pour nous amuser, Nous avons toute la mort pour nous reposer. Et je me reconnais en eux assez souvent. Comme eux, je gaspille ma vie à tous les vents Et je me dis qu'ils sont mes frères ou mes enfants. Ils n'ont dans la vie que cette philosophie : Nous avons toute la vie pour nous amuser, Nous avons toute la mort pour nous reposer. Nous avons toute la vie pour nous amuser, Nous avons toute la mort pour nous reposer. S'ils passent parmi vous, regardez-les bien vivre Et, comme eux, soyez fous, et comme eux, soyez ivres, Car leur seule folie, c'est vouloir être libres. Ils n'ont dans la vie que cette philosophie : Nous avons toute la vie pour nous amuser, Nous avons toute la mort pour nous reposer. Nous avons toute la vie pour nous amuser, Nous avons toute la mort pour nous reposer. Ils vieilliront aussi qu'ils restent ce qu'ils sont, Des viveurs d'utopie aux étranges façons, Des amants, des poètes, des faiseurs de chansons. Ils n'ont dans la vie que cette philosophie : Nous avons toute la vie pour nous amuser, Nous avons toute la mort pour nous reposer. Nous avons toute la vie pour nous amuser, Nous avons toute la mort pour nous reposer. |
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21. |
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Je voudrais mes amis vous offrir à ma table
Les meilleurs vins, les meilleures nourritures, Du tabac parfumé, des herbes délicates, Et des liqueurs aux couleurs enivrantes. Des filles qui seraient parmi nous, seraient belles, Prêtes à offrir tout un lit de tendresse. Je voudrais regarder briller vos yeux de grâce, À votre bouche, surprendre un sourire. Je voudrais chanter toutes les musiques, Charmer vos coeurs en charmant vos oreilles. Des filles qui seraient parmi nous, seraient belles, Prêtes à offrir tout un lit de tendresse. Je voudrais allumer des bougies silencieuses Qui danseraient des danses amoureuses Et je me sentirais alors un peu des vôtres, J'aurais moins froid et je serais moins seul. Des filles qui seraient parmi nous, seraient belles, Prêtes à offrir tout un lit de tendresse. Des filles qui seraient parmi nous, seraient belles, Prêtes à offrir tout un lit de tendresse. ... |
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Paroles et musique : Georges Moustaki
© Paille Music 1 Par la colombe et l'olivier Par la détresse du prisonnier Par l'enfant qui n'y est pour rien Peut-être viendra-t-elle demain 2 Avec les mots de tous les jours Avec les gestes de l'amour Avec la peur, avec la faim Peut-être viendra-t-elle demain 3 Par tous ceux qui sont déjà morts Par tous ceux qui vivent encore Par ceux qui voudraient vivre enfin Peut-être viendra-t-elle demain 4 Avec les faibles, avec les forts Avec tous ceux qui sont d'a ccord Ne seraient-ils que quelques-uns Peut-être viendra-t-elle demain 5 Par tous les rêves piétinés Par l'espérance abandonnée À Hiroshima, ou plus loin Peut-être viendra-t-elle demain La Paix ! |
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27. |
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Je veux que ma chanson soit comme un cri d'alarme
Entre un air à la mode et un chanteur de charme, Et même si je ne chante pas assez fort, Qu'on veuille m'écouter trois minutes encore. Quand on entend parler de femmes que l'on viole, Pour beaucoup d'entre nous, ça reste des paroles. On discute, on s'indigne, on ferme le journal Puis on finit par trouver ça presque normal. Hier, j'ai rencontré l'une de ces victimes. Pour la police, c'est affaire de routine Et pour les autres, ce n'est guère qu'une histoire. Moi, j'ai vu la détresse au fond de son regard. J'ai lavé son corps couvert de sperme et de sang. L'individu était presqu'un adolescent. Très vite, il a fait ça sans amour ni plaisir. Il paraît qu'il a pleuré avant de s'enfuir. Mon Dieu, qu'avons-nous fait pour en arriver là? Que faut-il faire pour arrêter tout cela? Ma tête se révolte et mon cœur est meurtri Et j'ai eu mal pour elle et j'ai honte pour lui. Mais qui d'entre nous n'a jamais violé quelqu'un, Pour ne parler que de ces petits viols mesquins Qui font partie de notre vie de tous les jours Et abreuvent de larmes notre soif d'amour? La puissance, l'argent, la force et le mépris, L'autorité du père et celle du mari, La rigueur imbécile des fauteurs de l'ordre Qui crée les enragés qu'il empêche de mordre Car ce sont nos enfants qu'on appelle la pègre, Gauchistes blousons, noirs drogués et autres nègres, Tous ceux qui, pour survivre, cherchent à rêver, Ceux qui cherchent la plage au-dessous des pavés Et si je viens chanter à la télévision, Dans le cadre établi de la consommation, Avec l'approbation du prince et de la cour, Ne va pas croire que c'est pour faire un discours. Ce n'est pas non plus pour te convaincre ou te plaire Ou chanter les idées quoi sont déjà dans l'air Mais c'est pour demander un aujourd'hui meilleur En faisant simplement mon métier de chanteur. Je dis que le bateau prend l'eau de tous côtés. Il est temps qu'on essaye de le colmater. Victime ou criminel, les deux sont concernés Et s'il y a un coupable, on est tous condamnés. |
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28. |
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Reprends ta vieille guitare
Celle qui est accrochée Au clou de ta mémoire Que tu n’as plus touchée Celle qui t’accompagnait Jadis quand tu faisais la manche Remets ton vieux blue-jean Celui que tu portais Au temps de la débine À St-Germain-des-Prés Celui que tu mettais Jadis quand tu n’avais rien d’autre Ressors ton vieux crayon Celui qui te donnait Parfois l’inspiration D’écrire ou dessiner Sur les nappes en papier Jadis quand tu te croyais poète Reprends la route qui va Plus loin que l’Italie Vers des pays moins froids Où vivent tes amis La route que tu suivais Jadis quand tu prenais le large Et reprends ton sourire Et ton regard serein Celui qui semblait dire “Je rai besoin de rien” À ceux qui t’écoutaient Quand tu parlais si bien de liberté Et reprends ton sourire Et ton regard serein Celui qui semblait dire “Je rai besoin de rien” À ceux qui t’écoutaient Quand tu parlais si bien de liberté |
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29. |
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Je voudrais sans la nommer vous parler d'elle
Comme d'une bien aimée, d'une fidèle Une fille bienvivante qui se réveille A des lendemains qui chantent sous le soleil C'est elle que l´on matraque Que l'on poursuit, que l'on traque, C'est elle qui se soulève, qui souffre et se met en grève, C'est elle qu'on emprissonne, qu'on traît, qu'on abandonne Qui nous donne envie de vivre, qui donne envie de la suivre, jusqu'au bout, jusqu´au bout Je voudrais sans la nommer lui rendre hommage: Jolie fleur du mois de mai ou fruit sauvage. Une plante bien plantée sur ses deux jambes, Et qui traine en liberté ou bon lui semble. C'est elle ... Je voudrais sans la nommer vous parler d'elle, Bien aimée ou mal aimée, elle est fidèle, Et si vous voulez que je vous la présente On l'appelle Révolution Pérmanente C'est elle ... C'est elle ... |
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30. |
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Nous prendrons le temps de vivre,
D'être libres, mon amour. Sans projets et sans habitudes, Nous pourrons r'ver notre vie. Viens, je suis là, je n'attends que toi. Tout est possible, tout est permis. Viens, écoute ces mots qui vibrent Sur les murs du mois de mai. Ils nous disent la certitude Que tout peut changer un jour. Viens, je suis là, je n'attends que toi. Tout est possible, tout est permis. Nous prendrons le temps de vivre, D'être libres, mon amour. Sans projets et sans habitudes, Nous pourrons r'ver notre vie. |
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31. |
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Pendant que je dormais, pendant que je rêvais,
Les aiguilles ont tourné, il est trop tard. Mon enfance est si loin, il est déjà demain. Passe, passe le temps, il n'y en a plus pour très longtemps. Pendant que je t'aimais, pendant que je t'avais, L'amour s'en est allé, il est trop tard. Tu étais si jolie, je suis seul dans mon lit. Passe, passe le temps, il n'y en a plus pour très longtemps. Pendant que je chantais ma chère liberté, D'autres l'ont enchaînée, il est trop tard. Certains se sont battus, moi, je n'ai jamais su. Passe, passe le temps, il n'y en a plus pour très longtemps. Pourtant, je vis toujours, pourtant, je fais l'amour, M'arrive même de chanter sur ma guitare, Pour l'enfant que j'étais, pour l'enfant que j'ai fait. Passe, passe le temps, il n'y en a plus pour très longtemps. Pendant que je chantais, Pendant que je t'aimais, Pendant que je rêvais, Il était encore temps. |
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32. |
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Ma libert
Longtemps je t'ai garde Comme une perle rare Ma libert C'est toi qui m'as aid A larguer les amarres Pour aller n'importe o Pour aller jusqu'au bout Des chemins de fortune Pour cueillir en rvant Une rose des vents Sur un rayon de lune Ma libert Devant tes volonts Mon me tait soumise Ma libert Je t'avais tout donn Ma dernire chemise Et combien j'ai souffert Pour pouvoir satisfaire Toutes tes exigences (ou: Tes moindres exigences) J'ai chang de pays J'ai perdu mes amis Pour gagner ta confiance Ma libert Tu as su dsarmer Toutes mes habitudes Ma libert Toi qui m'a fait aimer Mme la solitude Toi qui m'as fait sourire Quand je voyais finir Une belle aventure Toi qui m'as protg Quand j'allais me cacher Pour soigner mes blessures Ma libert Pourtant je t'ai quitte Une nuit de dcembre J'ai dsert Les chemins carts Que nous suivions ensemble Lorsque sans me mfier Les pieds et poings lis Je me suis laiss faire Et je t'ai trahi pour Une prison d'amour Et sa belle gelire |
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33. |
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Je suis un débutant aux tempes qui blanchissent
Un beatnick vieillissant patriarche novice Jardinier libertin aux goûts d'aventurier Voyageur immobile et rêveur éveillé Je suis de ces lézards qui naissent fatigués Un optimiste amer un pessimiste gai Un homme d'aujourd'hui à la barbe d'apôtre Je peux être tout ça pourtant je suis un autre Je suis toi je suis moi je suis qui me ressemble Et je ressemble à ceux qui font la route ensemble Pour chercher quelque chose et pour changer la vie Plutôt que de mourir d'un rêve inassouvi Avec eux je m'en vais partout où le vent souffle Partout où c'est la fête et partout où l'on souffre Mais lorsque je m'endors au creux des herbes hautes Je me retrouve seul et je me sens un autre Je suis venu ce soir la guitare à mon cou Partager mes chansons et rêver avec vous Crier d'une voix sourde toutes mes révoltes Et parler de mes peines d'un air désinvolte J'ai laissé au vestiaire un reste de pudeur Pour mieux me découvrir devant les projecteurs Et chanter les amours qui sont un peu les vôtres Qui sont les miennes même si je suis un autre |
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34. |
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35. |
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Pour faire pleurer Margot
Pour faire danser grand-mère Pour faire chanter les mots De ma chanson douce amère Laisse glisser ton archet Le long de la chanterelle Donne-moi le la caché Dans l'âme du violoncelle Oh la flûte emmène-moi Sur les rivages de Grèce Là-bas elle était en bois Et son chant plein d'allégresse Oh la flûte pardonne-moi Si je deviens nostalgique Si je divague parfois En écoutant ta musique Posée contre ton épaule Ton amie la contrebasse Joue discrètement son rôle Discrètement efficace Je ne sais qui soutient l'autre De l'homme et de l'instrument Unis comme deux apôtres Ou peut-être deux amants Et sur les rythmes du coeur Les tambourins les crotales Font revivre les couleurs De mon Afrique natale Réveille-moi aux accents Des pays que je visite De ma vie qui va dansant De ma vie qui va trop vite Et je voudrais rendre aussi Un hommage à ma guitare Mon inséparable outil Qui partage mon histoire Qui m'aide à trouver les mots De la chanson douce amère Qui a fait pleurer Margot Qui a célébré grand-père |
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36. |
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37. |
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17 ans, une femme, une enfant
Qui ne sait rien encore et découvre son corps Que le soleil enivre et que la nuit délivre. 17 ans, un sourire innocent, Et le regard docile sous un rideau de cils, Mais une faim de loup et une soif de tout. 17 ans, des seins de satin blanc Semblent narguer le vent de leur charme insolent. 17 ans, et prendre encore le temps, Le temps de refuser le monde organisé Et faire à l'heure présente un aujourd'hui qui chante. 17 ans, et vivre à chaque instant Ses caprices d'enfant, ses désirs exigeants. 17 ans, j'étais adolescent Et je le suis encore en découvrant ton corps Comme un fruit éclaté, comme un cri révolté. 17 ans, déjà, 17 ans, tu n'as Que 17 ans, mon amour, mon enfant. |
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38. |
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Les amis de Georges étaient un peu anars
Ils marchaient au gros rouge et grattaient leurs guitares Ils semblaient tous issus de la même famille Timides et paillards et tendres avec les filles Ils avaient vu la guerre ou étaient nés après Et s'étaient retrouvés à Saint-Germain-des-Prés Et s'il leur arrivait parfois de travailler Personne n'aurait perdu sa vie pour la gagner Les amis de Georges avaient les cheveux longs A l'époque ce n'était pas encore de saison Ils connaissaient Verlaine, Hugo, François Villon Avant qu'on les enferme dans des microsillons Ils juraient, ils sacraient, insultaient les bourgeois Mais savaient offrir des fleurs aux filles de joie Quitte à les braconner dans les jardins publics En jouant à cache-cache avec l'ombre des flics Les amis de Georges, on les reconnaissait A leur manière de n'être pas trop pressés De rentrer dans le rang pour devenir quelqu'un Ils traversaient la vie comme des arlequins Certains le sont restés, d'autres ont disparu Certains ont même la Légion d'honneur - qui l'eût cru? Mais la plupart d'entre eux n'ont pas bougé d'un poil Ils se baladent encore la tête dans les étoiles Les amis de Georges n'ont pas beaucoup vieilli A les voir on dirait qu'ils auraient rajeuni Le cheveu est plus long, la guitare toujours là C'est toujours l'ami Georges qui donne le la Mais tout comme lui ils ne savent toujours pas Rejoindre le troupeau ou bien marcher au pas Dans les rues de Paris, sur les routes de province Ils mendient quelquefois avec des airs de prince En chantant des chansons du dénommé Brassens |
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39. |
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Chanson d'amour et d'amitié
Chanson d'un vieux routier De la vieille rengaine Chanson des rues et des pavés Perdue ou retrouvée Sur Ie bord de la Seine Chanson qui vit dans ma mémoire Et vient dans ma guitare Me jouer la chansonnette Chanson des nappes de papier Chanson qui fait rêver Musique un peu simplette Chanson d'amour et de regrets Chanson qui fait pleurer Margot dans sa chaumière Chanson pour Serge ou pour Édith Ancienne ou inédite En tout cas familière Chanson qui n'est qu'une chanson Pour toutes les saisons Du temps qui se déroule Chanson que I'on siffle pour soi Que I'on chante à mi-voix Ou que reprend la foule Chanson qui n'est qu'une chanson Pour toutes les saisons Musique un peu guimauve Chanson que je connais par cœur Que je chante en majeur Quand j'ai les idées mauves D'amour et d'amitié |
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40. |
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41. |
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Je chante des poèmes
Que je n'ai pas écrits Je chante les "je t'aime" Que je n'ai lamais dits Je chante les révoltes Qui m'étouffent parfois Timide ou désinvolte Je les chante à mi-voix Je chante les voyages En restant sur le quai Je chante le courage Qui souvent m'a manqué Je chante les promesses Que je n'ai pas tenues Je chante les ivresses Sans avoir jamais bu Je chante et si je chante Pour qui veut m'écouter Je chante et je m'invente Une autre vérité Elle semble utopique Elle existe pourtant Je la mets en musique Pour la dire en chantant Je chante des poèmes Que je n'ai pas écrits Je chante des "je t'aime" Que je n'ai jamais dits Je chante les souffrances Que je n'ai pas connues Je chante l'espérance Quand il n'en reste plus |
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42. |
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Pour un ami qui souffre, pour l'enfant qui dort,
Pour un chagrin d'amour, qui ne veut pas finir, Pour une nuit d'hiver en Méditerranée, Pour un verre de vin partagé à plusieurs, Pour que dansent les vagues captives dans le port, Pour que chantent les filles à la tombée du jour, Et pour que le silence semble plus léger, Je joue cette musique qui traînait dans la rue. Elle vient de quelque part, je ne sais plus très bien, J'ai visité le monde et j'en suis revenu. J'ai gaspillé mon âme et j'ai perdu le nord Je joue cette musique pour ne penser à rien. |
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43. |
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Je vais te faire une petite chanson
Pour que tu puisses la chanter à ton tour Je la ferai simple comme bonjour Tu pourras la chanter sur tous les tons Toi qui apprends à jouer de la guitare Tu peux en guise de première leçon Apprendre à jouer ma petite chanson Tu feras mieux peut-être un peu plus tard Accorde bien les cordes entre elles Du mi grave à la chanterelle Et sans effort laisse glisser tes doigts Et chante à pleine voix la la la … Tu vois ce n'est vraiment pas compliqué Tu ne t'es pas beaucoup fatigué Pour écrire cette chanson-là Mais comme je ne suis pas très regardant Pour qu'elle dure plus longtemps J'ai ajouté un deuxième couplet Je l'ai même écrit en anglais I'll write for you a new little song So you'll be able to sing along It will be easy easy as pie Simple and light as a cloud in the sky And if you start to play the guitar Maybe one day you'll be a pop star But first try to play my little tune I'm sure you will improve very soon I'm sure you will improve very soon I'm sure you will improve very soon la la la … |
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47. |
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Le jeune facteur est mort
Il n'avait que 17 ans L'amour ne peut plus voyager, il a perdu son messager C'est lui qui venait chaque jour Les bras chargés de tous mes mots d'amour C'est lui qui portait dans ses mains La fleur d'amour cueillie dans ton jardin Il est parti, dans le ciel bleu Comme un oiseau enfin libre et heureux Et quand son âme l'a quitté Un rossignol quelque part a chanté Je t'aime autant que je t'aimais mais je ne peu le dire désormais Il a emporté avec lui Les derniers mots que je t'avais écrit Il n'ira plus sur les chemins Fleuris de rose et de jasmin Qui mènent jusqu'à ta maison L'amour ne peut plus voyager Il a perdu son messager Et mon coeur est comme en prison Il est parti l'adolescent Qui t'apportait mes joies et mes tourments L'hiver a tué le printemps Tout est fini pour nous deux maintenant |
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48. |
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Faire cette chanson
Comme on ferait l'amour Caresser chaque mot Courtiser chaque rime Étreindre les couplets Déshabiller les vers Éprouver la rondeur Des voyelles agiles Descendre jusqu'au fond De la dernière strophe Et trouver le bonheur Dans un accord parfait Faire cette chanson Comme on ferait l'amour Enlacer la musique S'enivrer de son rythme Dépasser la mesure Et perdre la raison Trouver à l'unisson La même volupté Arriver au point d'orgue Atteindre l'harmonie Dans cet accord final Qui jamais ne finit Faire cette chanson Comme une nuit de noce Dormir avec la muse Qu'on a tant désirée La regarder rêver Entendre ses soupirs Et savoir que demain On recommencera À découvrir encore Ce qu'on n'a jamais fait Ce qu'on n'a jamais dit Ce que nul n'a osé Arriver au point d'orgue Atteindre l'harmonie Dans cet accord final Qui jamais ne finit |
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49. |
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50. |
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Bahia des pêcheurs des marins
Bahia des filles du port Bahia de tous les saints Bahia de Saint-Salvador C'est là qu'un beau jour a commencé le Brésil Et sa première capitale C'est là que l'Afrique vit encore en exil Et parle la langue du Portugal Bahia des pêcheurs des marins Bahia des filles du port Bahia de tous les saints Bahia de Saint-Salvador C'est là que les hommes savent encore se battre A pieds nus ou à mains nues ou au couteau Pour les beaux yeux d'une jolie mulâtre Au risque d'y laisser la peau Bahia des pêcheurs des marins Bahia des filles du port Bahia de tous les saints Bahia de Saint-Salvador J'ai écouté chanter les fils de Gandhi J'ai vu danser les filles de Xango C'est là que j'ai retrouvé le paradis Du côté de chez Jorge Amado Bahia des pêcheurs des marins Bahia des filles du port Bahia de tous les saints Bahia de Saint-Salvador Comme ma chanson n'était pas terminée Je l'ai emportée avec moi Je reviendrai un jour te la fredonner Sur la plage d'Itapoa Bahia des pêcheurs des marins Bahia des filles du port Bahia de tous les saints Bahia de Saint-Salvador... |
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51. |
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52. |
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Quand nous avons
dépassé les savoirs Alors nous avons la connaissance La raison fût une aide La raison est l'entrave Quand nous avons dépassé les velléités Alors nous avons le pouvoir L'effort fût une aide L'effort est l'entrave Quand nous avons dépassé les jouissances Alors nous avons la béatitude Le désir fût une aide Le désir est l'entrave Quand nous avons dépassé l'individualisation Alors nous sommes des personnes réelles Le moi fût une aide Le moi est l'entrave Quand nous dépasserons l'humanité Alors nous serons l'homme L'animal fût une aide L'animal est l'entrave Quand nous dépasserons l'humanité Alors nous serons l'homme L'animal fût une aide L'animal est l'entrave L'animal fût une aide L'animal est l'entrave L'animal fût une aide L'animal est l'entrave |
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53. |
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Un pas, une pierre, un chemin qui chemine
Un reste de racine, c'est un peu solitaire C'est un éclat de verre, c'est la vie, le soleil C'est la mort, le sommeil, c'est un piège entrouvert Un arbre millénaire, un noeud dans le bois C'est un chien qui aboie, c'est un oiseau dans l'air C'est un tronc qui pourrit, c'est la neige qui fond Le mystère profond, la promesse de vie C'est le souffle du vent au sommet des collines C'est une vieille ruine, le vide, le néant C'est la pie qui jacasse, c'est l'averse qui verse Des torrents d'allégresse, ce sont les eaux de Mars C'est le pied qui avance à pas sûr, à pas lent C'est la main qui se tend, c'est la pierre qu'on lance C'est un trou dans la terre, un chemin qui chemine Un reste de racine, c'est un peu solitaire C'est un oiseau dans l'air, un oiseau qui se pose Le jardin qu'on arrose, une source d'eau claire Une écharde, un clou, c'est la fièvre qui monte C'est un compte à bon compte, c'est un peu rien du tout Un poisson, un geste, c'est comme du vif argent C'est tout ce qu'on attend, c'est tout ce qui nous reste C'est du bois, c'est un jour le bout du quai Un alcool trafiqué, le chemin le plus court C'est le cri d'un hibou, un corps ensommeillé La voiture rouillée, c'est la boue, c'est la boue Un pas, un pont, un crapaud qui croasse C'est un chaland qui passe, c'est un bel horizon C'est la saison des pluies, c'est la fonte des glaces Ce sont les eaux de Mars, la promesse de vie Une pierre, un bâton, c'est Joseph et c'est Jacques Un serpent qui attaque, une entaille au talon Un pas, une pierre, un chemin qui chemine Un reste de racine, c'est un peu solitaire C'est l'hiver qui s'efface, la fin d'une saison C'est la neige qui fond, ce sont les eaux de Mars La promesse de vie, le mystère profond Ce sont les eaux de Mars dans ton coeur tout au fond Un pas, une " ... pedra é o fim do caminho E um resto de toco, é um pouco sozinho ... " Un pas, une pierre, un chemin qui chemine Un reste de racine, c'est un peu solitaire... |
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Je ne t'attends pas au bout d'une ligne droite
Je sais qu'il faudra faire encore des détours Et voir passer encore des jours et des jours Mais sans que rien ne vienne éteindre notre hâte Il pleut chez toi, chez moi le soleil est de plomb Quand pourrons-nous enfin marier nos saisons Quand pourrons-nous rentrer ensemble à la maison Nous avons le temps, mais pourquoi est-ce si long Mes habits ont parfois des traces de poussière Et le parfum fané des amours passagères Qui m'ont rendu ma solitude plus légère A l'aube de mes nuits blanches et solitaires Et toi mon bel amour, dis moi s'il y a des hommes Qui t'ont rendu la vie un peu moins monotone Qui t'aident à supporter l'hiver après l'automne Et les silences obstinés du téléphone Nous nous raconterons nos triomphes, nos fêtes Mais comment s'avouer toutes nos défaites L'angoisse qui nous tient, l'angoisse qui nous guette Et s'accroche à chaque pensée, à chaque geste Je sais que tu seras au bout de mes voyages Je sais que tu viendras malgré tous les détours Nous dormirons ensemble et nous ferons l'amour Dans un monde réinventé à notre image |
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Parfois je ne sais pas ce qui m'arrive
Je noie la poésie dans l'alcool Je ne sais pas lequel des deux m'enivre Et pour finir je parle de football Et lorsque j'en ai marre Je gratte ma guitare Lorsque j'en ai marre Je gratte ma guitare Chaque matin j'avale un café crème En lisant des journaux remplis de sang Mais le regard d'un enfant me ramène Dans un monde meilleur et innocent Et lorsque j'en ai marre Je gratte ma guitare Lorsque j'en ai marre Je gratte ma guitare Je parle du tiercé avec ma femme Un jour on finira par le toucher Ensemble on rêve et ça réchauffe l'âme De rêver du jour où tout va changer Et lorsque j'en ai marre Je gratte ma guitare Lorsque j'en ai marre Je gratte ma guitare Le samedi on boit quelques bouteilles Ça fait passer l'amertume et le temps Tant pis si le dimanche on se réveille Avec les mêmes problèmes qu'avant Et lorsque j'en ai marre Je gratte ma guitare Lorsque j'en ai marre Je gratte ma guitare Parfois lorsque mon esprit vagabonde J'essaie de croire qu'il y a un bon Dieu Je lui dis pourquoi as-tu fais le monde Si c'est pour le défaire peu à peu Et lorsque j'en ai marre Je gratte ma guitare |
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Pornographie amour délice orgie
Philosophie d'un monde qui s'ennuie Pornographie l'argent et les yeux brillent On se maquille aux couleurs de la nuit Je me donne à qui me prend C'est la valse du plus offrant Je me vends à tous les vents Je peut faire semblant Pornographie Paris Hambourg Manille Démystifie fantasmes et manies Tombent les masques La chair est triste et flasque Dans la bourrasque Des plaisirs interdits Je me donne à qui me prend C'est la valse du plus offrant Je me vends à tous les vents Je peux faire semblant Pornographie amour délice orgie Philosophie d'un monde qui s'ennuie Pornographie l'argent et les yeux brillent On se maquille et on se déshabille Pornographie amour délice orgie Philosophie du monde d'aujourd'hui. |
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Paroles : Paul Verlaine
Musique : Georges Moustaki © Paille Music Je suis venu comme orphelin Riche de mes seuls yeux tranquilles Vers les hommes des grandes villes Ils ne m'ont pas trouvé malin, in, in, in, in, in, in, in, in, in, in. À vingt ans un souffle nouveau Sous le nom d'amoureuse flamme M'a fait trouver belles les femmes Elles ne m'ont pas trouvé beau... Bien que sans patrie et sans roi Et très brave, ne l'étant guère J'ai voulu mourir à la guerre La mort n'a pas voulu de moi... Suis-je né trop tôt ou trop tard ? Qu'est-ce que je fais dans ce monde ? Oh ! vous tous ma peine est profonde Priez pour le pauvre Gaspard... ...Gaspard |
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Humbly he came
Nobody knew his name He was so poorly dressed Looking for a place to rest Because his feet were bare They didn't really care Humbly he came Nobody knew his name The words he said were good But no one understood Thought some of them received So very few believed Humbly he came Nobody knew his name Just asked for wine and bread Somewhere to lay his head But he asked for so much more From the rich and from the poor So humbly he came His leaving was the same Like a ship without a crew A stranger passing through He left the way he came Nobody cried his name Humbly he came And never came again It happened long ago Now they would not let him go Women wear their nicest dress As for a much awaited guest Children call him by his name Invite him to their game Men keep a glass of wine To celebrate that time They will feast and sing and then They will love and love and love again Humbly he came Nobody knew his name Humbly he came And never came again |
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Maintenant Nicolas et Bart,
Vous dormez au fond de nos coeurs, Vous étiez tous seuls dans la mort, Mais par elle vous vaincrez! {reprise 5x} |