Disc 1 | ||||||
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Mourir en rougissant
Suivant la guerre qu'il fait Du fait des Allemands A cause des Anglais Mourir baiseur integre Entre les seins d'une grosse Contre les os d'une maigre Dans un cul de basse-fosse Mourir de frissonner Mourir de se dissoudre De se racrapoter Mourir de se decoudre Ou terminer sa course La nuit de ses cent ans Vieillard tonitruant Souleve pas quelques femmes Cloue a la Grande Ourse Cracher sa derniere dent En chantant "Amsterdam" Mourir cela n'est rien Mourir la belle affaire Mais vieillir . . . O, vieillir Mourir mourir de rire C'est possiblement vrai D'ailleurs la preuve en est Qu'ils n'osent plus trop rire Mourir de faire le pitre Pour derider le desert Mourir face au cancer Par arret de l'arbitre Mourir sous le manteau Tellement anonyme Tellement incognito Que meurt un synonyme Ou terminer sa course La nuit de ses cent ans Vieillard tonitruant Souleve par quelques femmes Cloue a la Grande Ourse Cracher sa derniere dent En chantant "Amsterdam" Mourir cela n'est rien Mourir la belle affaire Mais vieillir . . . O, vieillir Mourir couvert d'honneur Et ruisselant d'argent Asphyxie sous les fleurs Mourir en monument Mourir au bout d'une blonde La ou rien ne se passe Ou le temps nous depasse Ou le lit tombe en tombe Mourir insignifiant Au fond d'une tisane Entre un medicament Et un fruit qui se fane Ou terminer sa course La nuit de ses mille ans Vieillard tonitruant Souleve par quelques femmes Cloue a la Grande Ourse Cracher sa derniere dent En chantant "Amsterdam" Mourir cela n'est rien Mourir la belle affaire Mais vieillir . . . O, vieillir |
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Toi
Toi, si tu etais le Bon Dieu Tu ferais valser les vieux Aux etoiles Toi, toi, si tu etais le Bon Dieu Tu allumerais des vagues Pour les gueux Toi Toi, si tu etais le Bon Dieu Tu ne serais pas econome De ciel bleu Mais tu n'es pas le Bon Dieu Toi, tu es beaucoup mieux Tu es un homme Tu es un homme Tu es un homme |
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Ils sont plus de deux mille
Et je ne vois qu'eux deux La pluie les a soudes Semble-t-il l'un a l'autre Ils sont plus de deux mille Et je ne vois qu'eux deux Et je les sais qui parlent Il doit lui dire: je t'aime Elle doit lui dire: je t'aime Je crois qu'ils sont en train De ne rien se promettre Ces deux-la sont trop maigres Pour etre malhonnetes Ils sont plus de deux mille Et je ne vois qu'eux deux Et brusquement ils pleurent Ils pleurent a gros bouillons Tout entoures qu'ils sont D'adipeux en sueur Et de bouffeurs d'espoir Qui les montrent du nez Mais ces deux dechires Superbes de chagrin Abandonnent aux chiens L'exploit de les juger La vie ne fait pas de cadeau! Et nom de dieu! C'est triste Orly le dimanche Avec ou sans Becaud Et maintenant ils pleurent Je veux dire tous les deux Tout a l'heure c'etait lui Lorsque je disais il Tout encastres qu'ils sont Ils n'entendent plus rien Que les sanglots de l'autre Et puis, et puis infiniment Comme deux corps qui prient Infiniment lentement ces deux corps Se separent et en se separant Ces deux corps se dechirent Et je vous jure qu'ils crient Et puis ils se reprennent Redeviennent un seul Redeviennent le feu Et puis se redechirent Se tiennent par les yeux Et puis en reculant Comme la mer se retire Ils consomment l'adieu Ils bavent quelques mots Agitent une vague main Et brusquement il fuit Fuit sans se retourner Et puis il disparait Bouffe par l'escalier La vie ne fait pas de cadeau! Et nom de dieu! C'est triste Orly le dimanche Avec ou sans Becaud Et puis il disparait Bouffe par l'escalier Et elle elle reste la Cœur en croix bouche ouverte Sans un cri, sans un mot Elle connait sa mort Elle vient de la croiser Voila qu'elle se retourne Et se retourne encore Ses bras vont jusqu'a terre Ca y est elle a mille ans La porte est refermee La voila sans lumiere Elle tourne sur elle-meme Et deja elle sait Qu'elle tournera toujours Elle a perdu des hommes Mais la elle perd l'amour L'amour le lui a dit Revoila l'inutile Elle vivra de projets Qui ne feront qu'attendre La revoila fragile Avant que d'etre a vendre Je suis la, je la suis Je n'ose rien pour elle Que la foule grignote Comme un quelconque fruit |
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Madame promene son cul sur les remparts de Varsovie
Madame promene son cœur sur les ringards de sa folie Madame promene son ombre sur les grand-places de l'Italie Je trouve que Madame vit sa vie Madame promene a l'aube les preuves de ses insomnies Madame promene a ch'val ses etats d'ames et ses lubies Madame promene un con qui assure que madame est jolie Je trouve que Madame est servie Tandis que moi tous les soirs Je suis vestiaire a l'Alcazar Madame promene l'ete jusque dans le Midi d'la France Madame promene ses seins jusque dans le Midi de la chance Madame promene son spleen jusqu'au bord du lac de Constance Je trouve Madame de circonstance Madame promene son chien un boudin noir nomme Byzance Madame traine son enfance et change selon les circonstances Madame promene partout son accent russe avec aisance C'est vrai que Madame est de Valence Tandis que moi tous les soirs Je suis barman a l'Alcazar Madame promene son ch'veu qu'a la senteur des nuits de Chine Madame promene son regard sur tous les vieux qui ont des usines Madame promene son rire comme d'autres promenent leur vaseline Je trouve que Madame est coquine Madame promene ses cuites de verre en verre de fine en fine Madame promene les genes de vingt mille officiers de marine Madame raconte partout qu'on m'appelle tata Jacqueline Je trouve Madame mauvaise copine Tandis que moi tous les soirs Je suis chanteuse legere a l'Alcazar Madame promene ses mains dans les differents corps d'armee Madame promene mes sous chez des demi-sels de bas quartiers Madame promene carosse qu'elle voudrait bien me voir tirer Je trouve que Madame est gonflee Madame promene banco qu'elle veut bien me laisser regler Madame promene bijoux qu'elle veut bien me laisser facturer Madame promene ma Rolls que pour suivre quelque huissier Je trouve que Madame est pressee Tandis que moi tous les soirs Je fais la plonge a l'Alcazar Madame promene son cul sur les remparts de Varsovie Madame promene son cœur sur les ringards de sa folie Madame promene son ombre sur les grand-places de l'Italie Je trouve que Madame vit sa vie Madame promene a l'aube les preuves de ses insomnies Madame promene a ch'val ses etats d'ames et ses lubies Madame promene un con qui assure que Madame est jolie Je trouve que Madame est servie Tandis que moi tous les soirs Je suis vestiaire a l'Alcazar Madame promene l'ete jusque dans le Midi d'la France Madame promene ses seins jusque dans le Midi de la chance Madame promene son spleen jusqu'au bord du lac de Constance Je trouve Madame de circonstance Madame promene son chien un boudin noir nomme Byzance Madame traine son enfance et change selon les circonstances Madame promene partout son accent russe avec aisance C'est vrai que Madame est de Valence |
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Bien sur il y a les guerres d'Irlande
Et les peuplades sans musique Bien sur tout ce manque de tendres Il n'y a plus d'Amerique Bien sur l'argent n'a pas d'odeur Mais pas d'odeur me monte au nez Bien sur on marche sur les fleurs Mais voir un ami pleurer! Bien sur il y a nos defaites Et puis la mort qui est tout au bout Nos corps inclinent deja la tete Etonnes d'etre encore debout Bien sur les femmes infideles Et les oiseaux assassines Bien sur nos cœurs perdent leurs ailes Mais mais voir un ami pleurer! Bien sur ces villes epuisees Par ces enfants de cinquante ans Notre impuissance a les aider Et nos amours qui ont mal aux dents Bien sur le temps qui va trop vite Ces metro remplis de noyes La verite qui nous evite Mais voir un ami pleurer! Bien sur nos miroirs sont integres Ni le courage d'etre juifs Ni l'elegance d'etre negres On se croit meche on n'est que suif Et tous ces hommes qui sont nos freres Tellement qu'on n'est plus etonnes Que par amour ils nous lacerent Mais voir un ami pleurer! |
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Les soirs ou je suis Argentin
Je m'offre quelques Argentines Quite a cueillir dans les vitrines Des jolis quartiers d'Amsterdam Des lianes qui auraient ce teint de femme Qu'exporte vos cites latines Ces soirs-la je les veux felines Avec un rien de brillantine Colle aux cheveux de la langue Elles seraient fraiches comme des mangues Et compenseraient leur maladresse A coups de poitrine et de fesses Ah mais ce soir Y a pas d'Argentines Y a pas d'espoir Y a pas de doute Non ce soir Il pleut sur Knokke-le-Zoute Ce soir comme tous les soirs Je me rentre chez moi Le cœur en deroute Et la bitte sous l'bras Les jours ou je suis espagnol Petites fesses grande bagnole Elles passent toutes a la casserole Quite a pourchasser dans Hambourg Des Carmencitas de faubourg Qui nous reviennent de verole Je me les veux fraiches et joyeuses Bonnes travailleuse sans parlotes Mi-andalouses, mi-anguleuses De ces femelles qu'on gestapotte Parce qu'elles ne savent pas encore Que Franco est tout a fait mort Mais ce soir Y a pas d'Espagnoles Y a pas de casseroles Y pas de doute Non ce soir Il pleut sur Knokke-le-Zoute Ce soir comme tous les soirs Je me rentre chez moi Le cœur en deroute Et la bitte sous l'bras Les soirs depuis Caracas Je Panama je Partagas Je suis l'plus beau Je pars en chasse Je glisse de palace en palace Pour y denicher le gros lot Qui n'attend que mon coup de grace Je la veux folle comme un travelo Decouverte de vieux rideaux Mais cependant evanescente Elle m'attendrait depuis toujours Cerclee de serpents et de plantes Parmi les livres de Dutourd Mais ce soir Y a pas de Caracas Y a pas de t'evanescente Y a pas de doute Mais ce soir Il pleut sur Knokke-le-Zoute Ce soir comme tous les soirs Je me rentre chez moi Le cœur en deroute Et la bitte sous l'bras Mais Demain Oui, peut-etre que Peut-etre que demain Je serai Argentin Oui Je m'offrai des Argentines Quite a cueillir dans les vitrines Des jolis quartiers d'Amsterdam Des lianes qui auraient ce teint de femme Qu'exporte vos cites latines Demain je les voudrai felines Avec ce rien de brillantine Colle aux cheveux de la langue Elles seront fraiches comme des mangues Et compenseront leur maladresse A coups de poitrine et de fesses Demain je serai espagnol Petites fesses grande bagnole Elles passeront toutes a la casserole Quite a pourchasser dans Hambourg Des Carmencitas de faubourg Qui nous reviendront de verole Je les voudrai fraiches et joyeuses Bonnes travailleuses sans parlote Mi-andalouses mi-anguleuses De ces femelles qu'on gestapotte Parce qu'elles ne savent pas encore Que Franco est tout a fait mort Les soirs depuis Caracas Je Panama je Partagas Je suis l'plus beau Je pars en chasse Je glisse de palace en palace Pour y denicher le gros lot Qui n'attend que mon coup de grace Je la veux folle comme un travelo Decouverte de vieux rideaux Mais cependant evanescente Elle m'attendrait depuis toujours Cerclee de serpents et de plantes Parmi les livres de Dutourd |
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Jojo
Voici donc quelques rires Quelques vins quelques blondes J'ai plaisir a te dire Que la nuit sera longue A devenir demain Jojo Moi je t'entends rugir Quelques chansons marines Ou des Bretons devinent Que Saint-Cast doit dormir Tout au fond du brouillard Six pieds sous terre, Jojo, tu chantes encore Six pieds sous terre tu n'es pas mort Jojo Ce soir comme chaque soir Nous refaisons nos guerres Tu reprends Saint-Nazaire Je refais l'Olympia Au fond du cimetiere Jojo Nous parlons en silence D'une jeunesse vieille Nous savons tous les deux Que le monde sommeille Par manque d'imprudence Six pieds sous terre, Jojo, tu esperes encore Six pieds sous terre tu n'es pas mort Jojo Tu me donnes en riant Des nouvelles d'en bas Je te dis mort aux cons Bien plus cons que toi Mais qui sont mieux portants Jojo Tu sais le nom des fleurs Tu vois que mes mains tremblent Et je te sais qui pleure Pour noyer de pudeur Mes pauvres lieux communs Six pieds sous terre, Jojo, tu freres encore Six pieds sous terre tu n'es pas mort Jojo Je te quitte au matin Pour de vagues besognes Parmi quelques ivrognes Des amputes du cœur Qui ont trop ouvert les mains Jojo Je ne rentre plus nulle part Je m'habille de nos reves Orphelin jusqu'aux levres Mais heureux de savoir Que je te viens deja Six pieds sous terre, Jojo, tu n'es pas mort Six pieds sous terre, Jojo, je t'aime encore |
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11. |
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Ca fait cinq jours
Ca fait cinq nuits Qu'au-dela du fleuve qui bouillonne Appelle appelle la lionne Ca fait cinq jours Ca fait cinq nuits Qu'en-deca du fleuve qui bouillonne Repond le lion a la lionne Vas-y pas Gaston Meme si elle te raconte Que sa mere est gentille Vas-y va Gaston Meme si elle ose te dire Qu'elle t'aime pour la vie Meme si elle te supplie De l'amener a la ville Elle sera ta Manon Tu sera son Dequerieux Vous serez deux imbeciles Ca fait dix jours Ca fait dix nuits Qu'au-dela du fleuve qui bouillonne Appelle appelle la lionne Ca fait dix jours Ca fait dix nuits Qu'en-deca du fleuve qui bouillonne Repond le lion a la lionne Vas-y va Gaston Arrete de remuer la queue Il faut qu'elle s'impatiente Fais celui qu'a le temps Celui qui est deborde Mets-la en liste d'attente Vas-y va Gaston Un lion doit etre vache Dis-lui que t'es en plein rush Souviens-toi de Polo Qui nous disait toujours "Too much is too much" Ca fait vingt jours Ca fait vingt nuits Qu'au-dela du fleuve qui bouillonne Appelle appelle la lionne Ca fait vingt jours Ca fait vingt nuits Qu'en-deca du fleuve qui bouillonne Repond le lion a la lionne Vas-y va Gaston Meme si elle te signale Qu'il y en a un autre en vue Un qui est jeune qui est beau Qui danse comme un dieu Qui a de la tenue Un qui a de la criniere Qui est tres intelligent Et qui va faire fortune Un qui est genereux Un qui que quand elle veut Lui offrira la lune Ca fait une heure et vingt minutes Qu'au-dela du fleuve qui bouillonne Appelle appelle la lionne Ca fait une heure et vingt minutes Que dans le fleuve qui bouillonne Un lion est mort pour une lionne (spoken:) ? Jacques, Jacques ? Euh oui, oui ? Jacques . . . ? C'est, c'est moi qu'on appelle? ? Jacques, Jacques ? Oui, oui, je suis la, oui ? Jacques, Jacques . . . |
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12. |
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Ils parlent de la mort
Comme tu parles d'un fruit Ils regardent la mer Comme tu regardes un puit Les femmes sont lascives Au soleil redoute Et s'il n'y a pas d'hiver Cela n'est pas l'ete La pluie est traversiere Elle bat de grain en grain Quelques vieux chevaux blancs Qui fredonnent Gauguin Et par manque de brise Le temps s'immobilise Aux Marquises Du soir montent des feux Et des pointes de silence Qui vont s'elargissant Et la lune s'avance Et la mer se dechire Infiniment brisee Par des rochers qui prirent Des prenoms affoles Et puis plus loin des chiens Des chants de repentance Des quelques pas de deux Et quelques pas de danse Et la nuit est soumise Et l'alize se brise Aux Marquises Le rire est dans le cœur Le mot dans le regard Le cœur est voyageur L'avenir est au hasard Et passent des cocotiers Qui ecrivent des chants d'amour Que les sœurs d'alentour Ignorent d'ignorer Les pirogues s'en vont Les pirogues s'en viennent Et mes souvenirs deviennent Ce que les vieux en font Veux tu que je dise Gemir n'est pas de mise Aux Marquises |