Disc 1 | ||||||
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1. |
| 3:26 | ||||
J'aime la foire ou pour trois sous
L'on peut se faire tourner la tete Sur les maneges aux chevaux roux Au son d'une musique bete Les lampions jettent au firmament Alignes en nombre pair Comme des sourcils de geant Leurs crachats de lumiere Les moulins tournent, tournent sans treve Emportant tout notre argent Et nous donnant un peu de reve Pour que les hommes soient contents Ca sent la graisse ou dansent les frites Ca sent les frites dans les papiers Ca sent les beignets qu'on mange vite Ca sent les hommes qui les ont manges Partout je vois a petits pas Des couples qui s'en vont danser Mais moi surement je n'irai pas Grand-mere m'a dit de me mefier Et lorsque l'on n'a plus de sous Pour se faire tourner la tete Sur les maneges aux chevaux roux Au son d'une musique bete On rentre chez soi lentement Et tout en regardant les cieux On se demande simplement S'il n'existe rien de mieux J'aimais la foire ou pour trois sous L'on pouvait se faire tourner la tete Sur les maneges aux chevaux roux Au son d'une musique bete |
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2. |
| 2:23 | ||||
Il y a tant de brouillard
Dans les ports, au matin Qu'il n'y a de filles Dans le cœur des marins Il y a tant de nuages Qui voyagent la-haut Qu'il n'y a d'oiseaux Il y a tant de labours Il y a tant de semences Qu'il n'y a de joie d'esperance Il y a tant de ruisseaux Il y a tant de rivieres Qu'il n'y a de cimetieres Mais il y a tant de bleu Dans les yeux de ma mie Il y a dans ses yeux Tant de vie Il y a dans ses cheveux Un peu d'eternite Sur sa levre tant de gaiete Il y a tant de lumieres Dans les rues des citees Qu'il n'y a d'enfants desoles Il y a tant de chansons Perdues dans le vent Qu'il n'y a d'enfants Il y a tant de vitraux Il y a tant de clochers Qu'il n'y a de voix Qui nous disent d'aimer Il y a tant de canaux Qui traversent la terre Qu'il n'y a de rides Au visage des meres |
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3. |
| 2:28 | ||||
(Prologue, spoken:)
Un jour le Diable vint sur terre, un jour le Diable vint sur terre pour surveiller ses interets, il a tout vu le Diable, il a tout entendu et apres avoir tout vu, apres avoir tout entendu, il est retourne chez lui, la-bas. Et la-bas on avait fait un grand banquet, a la fin du banquet, il s'est leve le Diable, il a prononce un discours et en substance il a dit ceci, il a dit: Il y a toujours un peu partout Des feux illuminant la terre ca va Les hommes s'amusent comme des fous Aux dangereux jeux de la guerre ca va Les trains deraillent avec fracas Parce que des gars pleins d'ideal Mettent des bombes sur les voies Ca fait des morts originales Ca fait des morts sans confession Des confessions sans remission ca va Rien ne se vend mais tout s'achete L'honneur et meme la saintete ca va Les Etats se muent en cachette En anonymes societes ca va Les grands s'arrachent les dollars Venus du pays des enfants L'Europe repete l'Avare Dans un decor de mil neuf cent Ca fait des morts d'inanition Et l'inanition des nations ca va Les hommes ils en ont tant vu Que leurs yeux sont devenus gris ca va Et l'on ne chante meme plus Dans toutes les rues de Paris ca va On traite les braves de fous Et les poetes de nigauds Mais dans les journaux de partout Tous les salauds ont leur photo Ca fait mal aux honnetes gens Et rire les malhonnetes gens. Ca va ca va ca va ca va |
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4. |
| 1:58 | ||||
Il etait un fou du roi
Qui vivait l'ame sereine Dans un chateau d'autrefois Pour l'amour d'une reine Et vive les bossus Ma mere Et vive les pendus Et vive les bossus Ma mere Et vive les pendus Il y eut une grande chasse Ou les nobles deux par deux Tous les dix metres s'embrassent Dans les chemins qu'on dit creux Et vive les bossus Ma mere Et vive les pendus Et vive les bossus Ma mere Et vive les pendus Lorsque le fou vit la reine Courtisee par un beau comte Il s'en fut le cœur en peine Dans un bois pleurer de honte Et vive les bossus Ma mere Et vive les pendus Et vive les bossus Ma mere Et vive les pendus Lorsque trois jours furent passes Il revint vers le chateau Et alla tout raconter Dans sa tour au roi la-haut Et vive les bossus Ma mere Et vive les pendus Et vive les bossus Ma mere Et vive les pendus Devant tout ce qu'on lui raconte Tout un jour le roi a ri Il fit decorer le comte Et c'est le fou qu'on pendit Et vive les bossus Ma mere Et vive les pendus Et vive les bossus Ma mere Et vive les pendus |
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5. |
| 2:25 | ||||
Derriere la salete
S'etalant devant nous Derriere les yeux plisses Et les visages mous Au-dela de ces mains Ouvertes ou fermees Qui se tendent en vain Ou qui sont poings leves Plus loin que les frontieres Qui sont de barbeles Plus loin que la misere Il nous faut regarder Il nous faut regarder Ce qu'il y a de beau Le ciel gris ou bleute Les filles au bord de l'eau L'ami qu'on sait fidele Le soleil de demain Le vol d'une hirondelle Le bateau qui revient L'ami qu'on sait fidele Le soleil de demain Le vol d'une hirondelle Le bateau qui revient Par-dela le concert Des sanglots et des pleurs Et des cris de colere Des hommes qui ont peur Par-dela le vacarme Des rues et des chantiers Des sirenes d'alarme Des jurons de charretier Plus fort que les enfants Qui racontent les guerres Et plus fort que les grands Qui nous les ont fait faire Il nous faut ecouter L'oiseau au fond des bois Le murmure de l'ete Le sang qui monte en soi Les berceuses des meres Les prieres des enfants Et le bruit de la terre Qui s'endort doucement Les berceuses des meres Les prieres des enfants Et le bruit de la terre Qui s'endort doucement |
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6. |
| 1:57 | ||||
Comme un marin je partirai
Pour aller rire chez les filles Et si jamais tu en pleurais Moi j'en aurais l'ame ravie Comme un novice je partirai Pour aller prier le bon Dieu Et si jamais tu en souffrais Je n'en prierais que mieux Tu n'as commis d'autre peche Que de distiller chaque jour L'ennui et la banalite Quand d'autres distillent l'amour Et mille jours pour une nuit Voila ce que tu m'as donne Tu as peint notre amour en gris Termine notre eternite Comme un ivrogne je partirai Pour aller gueuler ma chanson Et si jamais tu l'entendais J'en remercierais le Demon Comme un soldat je partirai Mourir comme meurent les enfants Et si jamais tu en mourais J'en voudrais revenir vivant Et toi tu pries et toi tu pleures Au long des jours au long des ans C'est comme si avec des fleurs On ressoudait deux continents L'amour est mort vive la haine Et toi materiel declasse Va-t-en donc accrocher Ta peine au musee Des amours ratees Comme un ivrogne je partirai Pour aller gueuler ma chanson Et si jamais tu l'entendais J'en remercierais le Demon |
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7. |
| 1:50 | ||||
C'est trop facile d'entrer aux eglises
De deverser toutes ses saletes Face au cure qui dans la lumiere grise Ferme les yeux pour mieux nous pardonner Tais-toi donc Grand Jacques Que connais-tu du Bon Dieu Un cantique une image Tu n'en connais rien de mieux C'est trop facile quand les guerres sont finies D'aller gueuler que c'etait la derniere Ami bourgeois vous me faites envie Vous ne voyez donc point vos cimetieres Tais-toi donc Grand Jacques Et laisse-les donc crier Laisse-les pleurer de joie Toi qui ne fus meme pas soldat C'est trop facile quand un amour se meurt Qu'il craque en deux parce qu'on l'a trop plie D'aller pleurer comme les hommes pleurent Comme si l'amour durait l'eternite Tais-toi donc Grand Jacques Que connais-tu de l'amour Des yeux bleus des cheveux fous Tu n'en connais rien du tout Et dis-toi donc Grand Jacques Et dis-toi donc Grand Jacques Dis-le-toi bien souvent C'est trop facile De faire semblant De faire semblant |
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8. |
| 2:09 | ||||
9. |
| 2:37 | ||||
Il pleut
C'est pas ma faute a moi Les carreaux des usines Sont toujours mal laves Il pleut Les carreaux des usines Y en beaucoup d'casses Les filles qui vont danser Ne me regardent pas Car elles s'en vont danser Avec tous ceux la Qui savent leur payer Pour pouvoir s'amuser Des fleurs de papier Ou de l'au parfumee Les filles qui vont danser Ne me regardent pas Car elles s'en vont danser Avec tous ceux la Il pleut C'est pas ma faute a moi Les carreaux des usines Sont toujours mal laves Les corridors crasseux Sont les seuls que je vois Les escaliers qui montent Ils sont toujours pour moi Mais quand je suis Seul sous les toits Avec le soleil Et avec les nuages J'entends la rue pleurer Je vois les cheminees De la ville fumer Doucement dans mon ciel a moi La lune danse Pour moi le soir Elle danse danse Elle danse danse Et son haleine Immense halo me caresse Je m'y plonge le soir Et j'y plonge ma peine Il pleut Et c'est ma faute a moi Les carreaux des usines Sont toujours mal laves Il pleut Les carreaux des usines Moi j'irai les casser |
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10. |
| 1:45 | ||||
Il peut pleuvoir
Sur les trottoirs Des grands boulevards Moi j'm'en fiche J'ai ma mie Aupres de moi Il peut pleuvoir Sur les trottoirs Des grands boulevards Moi j'm'en fiche Car ma mie C'est toi Et au soleil la-haut Qui nous tourne le dos Dans son halo de nuages Et au soleil la-haut Qui nous tourne le dos Moi je crie bon voyage Il peut pleuvoir Sur les trottoirs Des grands boulevards Moi j'm'en fiche J'ai ma mie Aupres de moi Il peut pleuvoir Sur les trottoirs Des grands boulevards Moi j'm'en fiche Car ma mie C'est toi Aux flaques d'eau qui brillent Sous les jambes des filles Aux neons etincellants Qui lancent dans la vie Leur postillons de pluie Je crie en rigolant: Et aux gens qui s'en viennent Et aux gens qui s'en vont Jour et nuit tournez en rond Et aux gens qui s'en viennent Et aux gens qui s'en vont Moi je crie a pleins poumons Y a plein d'espoir Sur les trottoirs Des grands boulevards Et j'en suis riche J'ai ma mie Aupres de moi Y a plein d'espoir Sur les trottoirs Des grands boulevards Et j'en suis riche Car ma mie C'est toi C'est toi . . . |
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11. |
| 3:36 | ||||
Sur la place chauffee au soleil
Une fille s'est mise a danser Elle tourne toujours pareille Aux danseuses d'antiquites Sur la ville il fait trop chaud Hommes et femmes sont assoupis Et regardent par le carreau Cette fille qui danse a midi Ainsi certains jours parait Une flamme a nos yeux A l'eglise ou j'allais On l'appelait le Bon Dieu L'amoureux l'appelle l'amour Le mendiant la charite Le soleil l'appelle le jour Et le brave homme la bonte Sur la place vibrante d'air chaud Ou pas meme ne parait un chien Ondulante comme un roseau La fille bondit s'en va s'en vient Ni guitare ni tambourin Pour accompagner sa danse Elle frappe dans ses mains Pour se donner la cadence Ainsi certains jours parait Une flamme a nos yeux A l'eglise ou j'allais On l'appelait le Bon Dieu L'amoureux l'appelle l'amour Le mendiant la charite Le soleil l'appelle le jour Et le brave homme la bonte. Sur la place ou tout est tranquille Une fille s'est mise a chanter Et son chant plane sur la ville Hymne d'amour et de bonte Mais sur la ville il fait trop chaud Et pour ne point entendre son chant Les hommes ferment leurs carreaux Comme une porte entre morts et vivants Ainsi certains jours parait Une flamme en nos cœurs Mais nous ne voulons jamais Laisser luire sa lueur Nous nous bouchons les oreilles Et nous nous voilons les yeux Nous n'aimons point les reveils De notre cœur deja vieux Sur la place un chien hurle encore Car la fille s'en est allee Et comme le chien hurlant la mort Pleurent les hommes leur destinee |
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12. |
| 2:08 | ||||
Tu n'as rien compris
S'il te faut des trains Pour fuir vers l'aventure Et de blancs navires Qui puissent t'emmener Chercher le soleil A mettre dans tes yeux Chercher des chansons Que tu puisses chanter Alors s'il te faut l'aurore Pour croire au lendemain Et des lendemains Pour pouvoir esperer Retrouver l'espoir Qui t'a glisse des mains Retrouver la main Que ta main a quittee Et alors s'il te faut des mots Prononces par des vieux Pour justifier Tous tes renoncements Si la poesie pour toi N'est plus qu'un jeu Si toute ta vie N'est qu'un vieillissement Alors s'il te faut l'ennui Pour te sembler profond Et le bruit des villes Pour saouler tes remords Et puis des faiblesses Pour te paraitre bon Et puis des coleres Pour te paraitre fort Alors alors Tu n'as rien compris |
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13. |
| 2:55 | ||||
Les pieds dans le ruisseau
Moi je regarde couler la vie Les pieds dans le ruisseau Moi je regarde sans dire un mot Les gentils poissons Me content leur vie En faisant des ronds Sur l'onde jolie Et moi je reponds En gravant dans l'eau Des mots jolis Mots de ma facon Les pieds dans le ruisseau Moi je regarde couler la vie Les pieds dans le ruisseau Moi je regarde sans dire un mot Au fil du courant S'efface une lettre Lettre d'un amant Disparu peut-etre Ah que je voudrais Trouver pres de moi Une fille dont j'pourrais Caresser les doigts Les pieds dans le ruisseau Moi je regarde couler la vie Les pieds dans le ruisseau Moi je regarde sans dire un mot Et quand le crapaud Berce au crepuscule Parmi les roseaux Dame libellule Penchant mon visage Au dessus de l'eau Je vois mon image Moi je vois l'idiot |
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14. |
| 3:00 | ||||
Mon ami, qui croit que tout doit changer
Crois-tu le droit d'aller tuer les bourgeois Si tu crois encore qu'il nous faut descendre Dans le creux des rues pour monter au pouvoir Si tu crois encore au reve du grand soir Et que nos ennemis, il faut aller les pendre Dis-le toi desormais Meme s'il est sincere Aucun reve jamais Ne merite une guerre On a detruit la Bastille Et ca n'a rien arrange On a detruit la Bastille Quand il fallait nous aimer Mon ami, qui croit, que rien ne doit changer Te crois-tu le droit de vivre et de penser en bourgeois Si tu crois encore qu'il nous faut defendre Un bonheur acquis au prix d'autres bonheurs Si tu crois encore que c'est parce qu'ils ont tort Que les gens te saluent plutot que de te pendre Dis-le toi desormais Meme s'il est sincere Aucun reve jamais Ne merite une guerre On a detruit la Bastille Et ca n'a rien arrange On a detruit la Bastille Quand il fallait nous aimer Mon ami, je crois que tout peut s'arranger Sans cris sans effroi meme sans insulter les bourgeois L'avenir depend des revolutionnaires Mais se moque bien des petits revoltes L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre Ne sois pas de ceux-la qui vont nous les donner Hatons-nous d'esperer Marchons aux lendemains Tendons une main Qui ne soit pas fermee On a detruit la Bastille Et ca n'a rien arrange On a detruit la Bastille Ne pourrait-on pas s'aimer |
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15. |
| 2:36 | ||||
16. |
| 1:49 | ||||
Qu'avons-nous fait, bonnes gens
Dites-moi de la bonte du monde On l'aurait cachee au fond d'un bois Que ca ne m'etonnerait guere On l'aurait enfouie Dix pieds sous terre Que ca ne m'etonnerait pas Et c'est dommage de ne plus voir A chaque soir chaque matin Sur les routes sur les trottoirs Une foule de petits saints Martin Qu'avons-nous fait, bonnes gens Dites-moi de tout l'amour du monde On l'aurait vendu pour je n'sais quoi Que ca ne m'etonnerait guere On l'aurait vendu pour faire le guerre Que ca ne m'etonnerait pas Et c'est dommage de ne plus voir Les amoureux qui ont vingt ans Se conter mille et une histoires Pour le plus des feux de la Saint Jean Mais nous retrouverons bonnes gens Croyez-moi toutes ces joies profondes on les retrouverait au fond de soi Que ca ne m'etonnerait guere On les retrouverait sous la poussiere Que ca ne m'etonnerait pas Et c'est tant mieux on pourra voir Enfin d'autres que les fous Chanter l'amour chanter l'espoir Et les chanter avec des mots a vous Qu'attendez-vous bonnes gens Dites-le moi Pour retrouver ces choses Qu'attendons-nous bonnes gens Dites-le moi |
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17. |
| 2:21 | ||||
18. |
| 2:19 | ||||
Il y a longtemps de cela
Au fond du ciel le bon Saint-Pierre Comme un collegien se troubla Pour une etoile au cœur de pierre Sitot conquise elle s'envole En embrasantde son regard Le cœur, la barbe et l'aureole Du bon Saint Pierre au desespoir Qui criait et pleurait Dans les rues du paradis Qui criait et pleurait Tout en se moquant de lui. Effeuillons l'aile d'un ange Pour voir si elle pense a moi Effeuillons l'aile d'un ange Pour voir si elle m'aimera Saint Pierre alors partit chercher A cheval sur un beau nuage Vainement dans la Voie Lactee Sa jeune etoile au cœur volage Au Paradis lorsqu'il revint Devant la porte il est reste N'osons montrer tout son chagrin A ses copains aureoles Qui criaient et pleuraient Dans les rues du paradis Qui criaient et pleuraient Tout en se moquant de lui. Effeuillons l'aile d'un ange Pour voir si elle pense a toi Effeuillons l'aile d'un ange Pour voir si elle t'aimera Mais le Bon Dieu lui vint en aide Car les barbus sont syndiques Il changea l'etoile en planete Et fit de Saint Pierre un portier Et de ces anges deplumes Par les amours du bon Saint Pierre Afin de tout recuperer Il fit les demons de l'enfer Ceux qui crient ceux qui pleurent A l'heure ou naissent les nuits Ceux qui crient ceux qui pleurent Dans un coin de votre esprit Effeuillons l'aile d'un ange Pour voir si elle pense a moi Effeuillons l'aile d'un ange Pour voir si elle m'aimera |
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Disc 2 | ||||||
1. |
| 2:28 | ||||
2. |
| 1:51 | ||||
3. |
| 4:27 | ||||
4. |
| 2:47 | ||||
J'en appelle aux maisons
Ecrasees de lumiere J'en appelle aux amours Que chantent les rivieres A l'eclatement bleu Des matins de printemps A la force jolie des filles Qui ont vingt ans A la fraicheur certaine D'un vieux puit de desert A l'etoile qu'attend Le vieil homme qui se perd Pour que monte de nous Et plus fort qu'un desir Le desir incroyable De se vouloir construire En se desirant faible Et plutot qu'orgueilleux En se desirant lache Plutot que monstrueux J'en appelle a ton rire Que tu croques au soleil J'en appelle a ton cri A nul autre pareil Au silence joyeux Qui parle doucement A ces mots que l'on dit Rien qu'en se regardant A la pesante main De notre amour sincere A nos vingt ans trouves A tout ce qu'ils esperent Pour que monte de nous Et plus fort qu'un desir Le desir incroyable De se vouloir construire En preferant plutot Que la gloire inutile Et le bonheur profond Et puis la joie tranquille J'en appelle aux maisons Ecrasees de lumiere J'en appelle a ton cri A nul autre pareil |
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5. |
| 2:54 | ||||
Heureux qui chante pour l'enfant
Et qui sans jamais rien lui dire Le guide au chemin triomphant Heureux qui chante pour l'enfant Heureux qui sanglote de joie Pour s'etre enfin donne d'amour Ou pour un baiser que l'on boit Heureux qui sanglote de joie Heureux les amants separes Et qui ne savent pas encor' Qu'ils vont demain se retrouver Heureux les amants separes Heureux les amants epargnes Et dont la force de vingt ans Ne sert a rien qu'a bien s'aimer Heureux les amants epargnes Heureux les amants que nous sommes Et qui demain loin l'un de l'autre S'aimeront s'aimeront Par-dessus les hommes |
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6. |
| 2:28 | ||||
7. |
| 2:43 | ||||
Au printemps au printemps
Et mon cœur et ton cœur Sont repeints au vin blanc Au printemps au printemps Les amants vont prier Notre-Dame du bon temps Au printemps Pour une fleur un sourire un serment Pour l'ombre d'un regard en riant Toutes les filles Vous donneront leurs baisers Puis tous leurs espoirs Vois tous ces cœurs Comme des artichauts Qui s'effeuillent en battant Pour s'offrir aux badauds Vois tous ces cœurs Comme de gentils megots Qui s'enflamment en riant Pour les filles du metro Au printemps au printemps Et mon cœur et ton cœur Sont repeints au vin blanc Au printemps au printemps Les amants vont prier Notre-Dame du bon temps Au printemps Pour une fleur un sourire un serment Pour l'ombre d'un regard en riant Tout Paris Se changera en baisers Parfois meme en grand soir Vois tout Paris Se change en paturage Pour troupeaux d'amoureux Aux bergeres peu sages Vois tout Paris Joue la fete au village Pour benir au soleil Ces nouveaux mariages Au printemps au printemps Et mon cœur et ton cœur Sont repeints au vin blanc Au printemps au printemps Les amants vont prier Notre-Dame du bon temps Au printemps Pour une fleur un sourire un serment Pour l'ombre d'un regard en riant Toute la Terre Se changera en baisers Qui parleront d'espoir Vois ce miracle Car c'est bien le dernier Qui s'offre encore a nous Sans avoir a l'appeler Vois ce miracle Qui devait arriver C'est la premiere chance La seule de l'annee Au printemps au printemps Et mon cœur et ton cœur Sont repeints au vin blanc Au printemps au printemps Les amants vont prier Notre-Dame du bon temps Au printemps Au printemps Au printemps |
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8. |
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9. |
| 3:15 | ||||
Colonel, faut-il
Puisque se leve le jour Faire battre tous les tambours Pour eveiller tous les pandoures? Colonel, faut-il Faire sonner tous les clairons Pour rassembler les escadrons? Colonel, Colonel, nous attendons Le Colonel s'ennuie Il effeuille une fleur Et reve a son amie Qui lui a pris son cœur Son amie est si douce et belle Dans sa robe au soleil Que chaque jour passe pres d'elle Se meuble de merveilles Colonel, faut-il Puisque voila notre ennemi Faire tirer notre artillerie Disposer notre infanterie? Colonel, faut-il Charger tous comme des fous Ou partir a pas de loup? Colonel, Colonel, dites-le nous Le Colonel s'ennuie Il effeuille une fleur Et reve a son amie Qui lui a pris son cœur Ses baisers doux comme velours Tendrement ont conduit A l'etat-major de l'amour Le Colonel ravi Colonel, faut-il Puisque vous etes blesse Faut-il donc nous occuper De vous trouver un abbe? Colonel, faut-il Puisqu'est mort l'apothicaire Chercher le veterinaire? Colonel, Colonel, que faut-il faire? Le Colonel s'ennuie Il effeuille une fleur Et reve a son amie Qui lui a pris son cœur Il la voit et lui tend les bras Il la voit et l'appelle Et c'est en lui parlant tout bas Qu'il entre dans le ciel Ce Colonel qui meurt Et qui meurt de chagrin Blesse d'une fille dans le cœur Ce colonel loin de sa belle C'est mon cœur loin du tien C'est mon cœur loin du tien |
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10. |
| 3:47 | ||||
Dors ma mie
Dehors la nuit est noire Dors ma mie bonsoir Dors ma mie C'est notre dernier soir Dors ma mie bonsoir Sur les fleurs qui ferment leurs paupieres Pleure la pluie legere Et l'oiseau qui chantera l'aurore Dors et reve encor' Ainsi demain deja Serai seul a nouveau Et tu m'auras perdu Rien qu'en me voulant trop Tu m'auras gaspille A te vouloir batir Un bonheur eternel Ennuyeux a perir Au lieu de te pencher Vers moi tout simplement Moi qui avais besoin Si fort de ton printemps Non les filles que l'on aime Ne comprendront jamais Qu'elles sont a chaque fois Notre dernier muguet Notre derniere chance Notre dernier sursaut Notre dernier depart notre dernier bateau Dors ma mie Dehors la nuit est noire Dors ma mie bonsoir Dors ma mie c'est notre dernier soir Dors ma mie je pars |
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11. |
| 3:11 | ||||
Je ne sais pas pourquoi la pluie
Quitte la-haut ses oripeaux Que sont les lourds nuages gris Pour se coucher sur nos coteaux Je ne sais pas pourquoi le vent S'amuse dans les matins clairs A colporter les rires d'enfants Carillons freles de l'hiver Je ne sais rien de tout cela Mais je sais que je t'aime encor Je ne sais pas pourquoi la route Qui me pousse vers la cite A l'odeur froide des deroutes De peuplier en peuplier Je ne sais pas pourquoi le voile Du brouillard glace qui m'escorte Me fait penser aux cathedrales Ou l'on prie pour les amours mortes Je ne sais rien de tout cela Mais je sais que je t'aime encor Je ne sais pas pourquoi la ville M'ouvre ses remparts de faubourgs Pour me laisser glisser fragile Sous la pluie parmi ses amours Je ne sais pas pourquoi ces gens Pour mieux celebrer ma defaite Pour mieux suivre l'enterrement Ont le nez colle aux fenetres Je ne sais rien de tout cela Mais je sais que je t'aime encor Je ne sais pas pourquoi ces rues S'ouvrent devant moi une a une Vierges et froides froides et nues Rien que mes pas et pas de lune Je ne sais pas pourquoi la nuit Jouant de moi comme guitare M'a force a venir ici Pour pleurer devant cette gare Je ne sais rien de tout cela Mais je sais que je t'aime encor Je ne sais pas a quelle heure part Ce triste train pour Amsterdam Qu'un couple doit prendre ce soir Un couple dont tu es la femme Et je ne sais pas pour quel port Part d'Amsterdam ce grand navire Qui brise mon cœur et mon corps Notre amour et mon avenir Je ne sais rien de tout cela Mais je sais que je t'aime encor Mais je sais que je t'aime encor |
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12. |
| 2:25 | ||||
13. |
| 1:36 | ||||
14. |
| 2:46 | ||||
Voici
Qu'un ciel penche ses nuages Sur ces chemins d'Italie Pour amoureux sans bagages Voici Des coteaux en ribambelles Pour enrubanner nos vies De vins clairs de fleurs nouvelles Voici Des cloches sonnant la fete Des fetes pour que l'on rie Des rires que rien n'arrete Voici Des amours en robe blanche Moitie fleur et moitie fruit Que nous jalousent les anges Voici Des echos qui font la chaine Pur porter a l'infini Nos "toujours" et nos "je t'aime" Voici Des promesse de Saint-Jean De Saint-Jean qui durent la vie Des vies qu'epargne le temps Voici Certains sourires de nos peres Que l'on recherche la nuit Pour mieux calmer sa colere Voici Qu'au carrefour des amities La douleur s'evanouit Broyee par nos mains serrees Voici Qu'en nos faubourgs delaves Des pretres en litanies Sont devenus ouvriers Voici Des mains ridees de courage Qui caressent l'etabli D'ou jaillit la belle ouvrage Voici Ces fleurs poussant en pagaille Entre nous et l'ennemi Pour empecher la bataille Voici |
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15. |
| 2:12 | ||||
Mon cœur ma mie mon ame
Mon ciel mon feu ma flamme Mon puits ma source mon val Mon miel mon baume mon Graal Mon ble mon or ma terre Mon soc mon roc ma pierre Ma nuit ma soif ma faim Mon jour mon aube mon pain Ma voile ma vague mon guide ma voix Mon sang ma force ma fievre mon moi Mon chant mon rire mon vin ma joie Mon aube mon cri ma vie ma foi Mon cœur ma mie mon ame Mon ciel mon feu ma flamme Mon corps ma chair mon bien Voila que tu reviens |
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16. |
| 3:00 | ||||
17. |
| 2:48 | ||||
18. |
| 2:44 | ||||