Disc 1 | ||||||
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1. |
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Depuis le temps que je patiente
Dans cette chambre noire J'entends qu'on s'amuse et qu'on chante Au bout du couloir Quelqu'un a touche le verrou Et j'ai plonge vers le grand jour J'ai vu les fanfares, les barrieres Et les gens autour Dans les premiers moments j'ai cru Qu'il fallait seulement se defendre Mais cette place est sans issue Je commence a comprendre Ils ont ferme derriere moi Ils ont eu peur que je recule Je vais bien finir par l'avoir Cette danseuse ridicule... Est-ce que ce monde est serieux ? Andalousie je me souviens Les prairies bordees de cactus Je ne vais pas trembler devant Ce pantin, ce minus ! Je vais l'attraper, lui et son chapeau Les faire tourner comme un soleil Ce soir la femme du torero Dormira sur ses deux oreilles Est-ce que ce monde est serieux ? J'en ai poursuivi des fantomes Presque touche leurs ballerines Ils ont frappe fort dans mon cou Pour que je m'incline Ils sortent d'ou ces acrobates Avec leurs costumes de papier ? J'ai jamais appris a me battre Contre des poupees Sentir le sable sous ma tete C'est fou comme ca peut faire du bien J'ai prie pour que tout s'arrete Andalousie je me souviens Je les entends rire comme je rale Je les vois danser comme je succombe Je ne pensais pas qu'on puisse autant S'amuser autour d'une tombe Est-ce que ce monde est serieux ? Est-ce que ce monde est serieux ? Si,si hombre, hombre Baila, baila Hay que bailar de nuevo Y mataremos otros Otras vidas, otros toros Y mataremos otros Venga, venga Venga, venga a bailar... |
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2. |
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Si j'ai bien toute ma memoire
Disait dieu dans un coin du ciel J'avais commence une histoire Sur une planete nouvelle, toute bleue Bleue, pour ne pas qu'on la confonde Je vais m'aaseoir sur le rebord du monde Voir ce que les hommes ont fait J'y avais mis des gens de passage J'avais melange les couleurs Je leur avais appris le partage Ils avaient repete par coeur "toujours" ! tous toujours dans la meme ronde Voir ce que les hommes en ont fait Je me souviens d'avoir dit aux hommes Pour chaque fille une colline de fleurs Puis j'ai plante des arbres a pommes Ou tout le monde a mordu de bon coeur Et partout, partout des rivieres profondes Je vais aller m'asseoir sur le rebord du monde Voir ce que les hommes en ont fait Soudain toute la ville s'arrete Il parait que les fleuves ont grossi Les enfants s'approchent, s'inquietent Et demandent "pourquoi tous ces bruits ?" Sans doute, dieu et sa barbe blonde Dieu qui s'est assis sue le rebord du monde Et qui pleure de le voir tel qu'il est ! Dieu qui s'est assis sue le rebord du monde Et qui pleure de le voir tel qu'il est ! |
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3. |
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Le soir tombait de tout son poids
Au dessus de la riviere Je rangeais mes cannes On ne voyait plus que du feu Je l'ai vu s'approcher La tete ailleurs dans ses prieres Il m'a semble voir trop briller ses yeux Je lui ai dit Si tu pleures pour un garcon Tu seras pas la derniere Souvent, les poissons sont bien plus affectueux Va faire un petit tour, respire le grand air ! Apres, je te parlerai de l'amour Si je me souviens un peu Elle m'a dit Elle a dit justement c'est ce que je voudrais savoir Et j'ai dit viens t'asseoir dans la cabane du pecheur C'est un mauvais reve, oublie-le ! Tes reves sont toujours trop clairs ou trop noirs Alors, viens faire toi-meme le melange des couleurs Sur les murs de la cabane du pecheur Viens t'asseoir Je lui ai dit Le monde est pourtant pas si loin On voit les lumieres Et la terre peut faire Tous les bruits qu'elle veut Y'a surement quelqu'un qui ecoute La-haut dans l'univers Peut-etre tu demandes plus qu'il ne peut ? Elle m'a dit Elle a dit justement c'est ce que je voudrais savoir Et j'ai dit viens t'asseoir dans la cabane du pecheur C'est un mauvais reve, oublie-le ! Tes reves sont toujours trop clairs ou trop noirs Alors, viens faire toi-meme le melange des couleurs Sur les murs de la cabane pecheur Viens t'asseoir Elle m'a dit Finalement, je brule de tout savoir Et j'ai dit viens t'asseoir dans la cabane du pecheur Y'a surement de la place pour deux ! Cette route ne meme nulle part Alors...viens faire toi-meme le melange des couleurs Sur les murs de la cabane du pecheur On va comparer nos malheurs La, dans la cabane du pecheur Partager un peu de chaleur Moi, j'attends que le monde soit meilleur La, dans la cabane du pecheur |
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4. |
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Il arrive, elle le voit, elle le veut
Et ses yeux font le reste Elle s'arrange pour mettre du feu Dans chacun de ses gestes Apres c'est une histoire classique Quelque soit la fumee Quelque soit la musique Elle releve ses cheveux, elle espere qu'il devine Dans ses yeux de figurine Il s'installe, il regarde partout Il prepare ses phrases Comme elle s'est avancees un peu D'un coup leurs regards se croisent Apres c'est une histoire normale Le verre qu'elle accepte, le sourire qu'il etale En s'approchant un peu, il voit les ombres fines Dans ses yeux de figurine Pas la peine que je precise D'ou ils viennent et ce qu'ils ce disent C'est une histoire d'enfant Une histoire ordinaire On est tout simplement, simplement Un samedi soir sur la terre Ils se parlent, ils se frolent, ils savent bien Qu'il va falloir qu'ils sortent Ils sont obliges de se toucher Tellement la musique est forte Apres, c'est juste une aventure Qui commence sur le siege arriere d'une voiture Il voit les ombres bleues Que le desire dessine A son front de figurine Pas la peine que je precise D'ou ils viennent et ce qu'ils ce disent C'est une histoire d'enfant Une histoire ordinaire On est tout simplement, simplement Un samedi soir sur la terre Pas la peine d'etre plus precis Cette histoire est deja finie On en ferait autant si c'etait a refaire On est tout simplement, simplement Un samedi soir sur la terre |
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5. |
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Mon enfant nue sur les galets
Le vent dans tes cheveux defaits Comme un printemps sur mon trajet Un diamant tombe d'un coffret Seule la lumiere pourrait Defaire nos repaires secrets Ou mes doigts pris sur tes poignets Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai Quoique tu fasses L'amour est partout ou tu regardes Dans les moindres recoins de l'espace Dans le moindre reve ou tu t'attardes L'amour comme s'il en pleuvait Nu sur les galets Le ciel pretend qu'il te connait Il est si beau c'est surement vrai Lui qui ne s'approche jamais Je l'ai vu pris dans tes filets Le monde a tellement de regrets Tellement de choses qu'on promet Une seule pour laquelle je suis fait Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai Quoique tu fasses L'amour est partout ou tu regardes Dans les moindres recoins de l'espace Dans le moindre reve ou tu t'attardes L'amour comme s'il en pleuvait Nu sur les galets On s'envolera du meme quai Les yeux dans les memes reflets Pour cette vie et celle d'apres Tu seras mon unique projet Je m'en irai poser tes portraits A tous les plafonds de tous les palais Sur tous les murs que je trouverai Et juste en-dessous j'ecrirai Que seule la lumiere pourrait... Et mes doigts pris sur tes poignets Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai |
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6. |
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J'ai approche les coussins
J'ai mis quelques fleurs autour J'ai fabrique un ecrin Avec du mauvais velours Il me restait du parfum, du parfum Quelques bougies de secours On va se cacher dans un coin Un linge sur l'abat-jour T'es tout ce qu'il me reste, l'amour Dehors c'est insupportable ! Emmene-moi ailleurs Loin des vidanges du diable, ailleurs En bas y'a plein de gamins Pleins de ballons dans la cour Ca crie du soir au matin C'est presque a devenir sourd Je vais la couvrir de dessins... Cette cite sans retour Le futur est tellement loin Le present est tellement lourd T'es tout ce qu'il me reste, l'amour Dehors c'est insupportable ! Emmene-moi ailleurs Loin des vidanges du diable, ailleurs Ailleurs, j'aurai du travail, du labeur Je redevienfrai frequentable Ailleurs, pour quelques jours, quelques heures Leur montrer que j'en suis capable J'ai rien a faire de mes mains Rien a faire des discours J'ai pas la chance de certains J'ai tire le mauvais parcours Mais, j'ai rapproche les coussins Et j'ai mis quelques fleurs autour On va se cacher dans un coin Un linge sur l'abat-jour T'es tout ce qu'il me reste, l'amour Dehors c'est insupportable ! Emmene-moi ailleurs Loin des vidanges du diable, ailleurs Loin des vidanges du diable |
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7. |
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L'arbre va tomber
Les branches salissaient les murs Rien ne doit rester Le monsieur veut garer sa voiture Nous, on l'avait griffe Juste pour mettre des fleches et des coeurs Mais l'arbre va tomber Le monde regarde ailleurs L'arbre vatomber Ca fera de la place au carrefour L'homme a decide Et l'homme est le plus fort, toujours C'est pas complique Ca va pas lui prendre longtemps Tout faire degringoler L'arbre avec les oiseaux dedans ! Y'avait pourtant tellement de gens Qui s'y abritaient Et tellement qui s'y abritent encore Toujours sur nous penche Quand les averses tombaient Une vie d'arbre a coucher dehors L'arbre va tomber L'homme veut mesurer sa force Et l'homme est decide La lame est deja sur l'ecorce Y'avait pourtant tellement de gens Qui s'y abritaient Et tellement qui s'y abritent encore Toujours sur nous penche Quand les averses tombaient Une vie d'arbre a coucher dehors L'arbre va tomber On se le partage deja Y'a rien a regretter C'etait juste un morceau de bois Un bout de foret Avance trop pres des maisons Et pendant qu'on parlait L'arbre est tombe pour de bon ! Y'avait pourtant tellement de gens Qui s'y abritaient Et toutes ces nuits d'hiver Quand les averses tombaient T'as du en voir passer Des corteges de paumes Des orages, des meteores Et toutes ces nuits d'hiver Quand les averses tombaient Une vie d'arbre a coucher dehors A perdre le nord A coucher dehors |
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8. |
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Le vent fera craquer les branches
La brume viendra dans ta robe blanche Y'aura des feuilles partout Couchees sur les cailloux Octobre tiendra sa revanche Le soleil sortira a peine Nos corps se cacheront sous des bouts de laine Perdue dans tes foulards Tu croiseras le soir Octobre endormi aux fontaines Il y aura certainement Sur les tables en fer blanc Quelques vases vides qui trainent Et des nuages pris aux antennes Je t'offrirai des fleurs Et des nappes en couleurs Pour ne pas qu'octobre nous prenne On ira tout en haut des collines Regarder tout ce qu'octobre illumine Mes mains sur tes cheveux Des echarpes pour deux Devant le monde qui s'incline Certainement appuyes sur des bancs Il y aura quelques hommes qui se souviennent Et des nuages pris sur les antennes Je t'offrirai des fleurs Et des nappes en couleurs Pour ne pas qu'octobre nous prenne Et sans doute on verra apparaitre Quelques dessins sur la buee des fenetres Vous, vous jouerez dehors Comme les enfants du nord Octobre restera peut-etre Vous, vous jouerez dehors Comme les enfants du nord Octobre restera peut-etre |
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9. |
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La voiture avancait
Dans la penombre humide L'homme avait choisi son quartier Un carillon sonnait Pour dire que la nuit se termine Pour un fetard Il est trop tot pour rentrer La nuit a ete chaude En alcools, en farines legeres Ces gens-la ont tout ce qu'il veulent Mais lui il s'etait invente Un jeu supplementaire Surtout, surtout Ne jamais rentrer seul C'est pas un jeu precis C'est plutot son envie de plaire Quelque chose comme passer du bon temps C'est pour ca qu'il a choisit Ce quartier ordinaire Cette fin de nuit parmi les pauvres gens Lui, c'est un noceur, un dandy, un rouleur La premiere fille qu'il croise Il sait qu'il doit faire vite Alors, il lui sourit pour ne pas qu'elle s'inquiete Un sorte de jazz monte Comme il baisse la vitre Elle n'a meme pas tourne la tete... Il reste un bar ouvert Ou quelque soulard se cramponnent Et ou la serveuse ne s'etonne de rien Il laisse la voiture devant Il est sur que ca l'impressionne Mais elle a repondu en retirant sa main Elle a dit : no sir, no sir T'es tombe du cote des nantis, des menteurs Dans ta poitrine j'entends le battement d'un compteur Faut pas que tu comptes sur moi On n'a pas la vie facile Hey, mais on a tout ce qu'il faut On a range les evangiles On ne fera plus de cadeau On voit venir le jour C'est comme la chance qui nous quitte Il faut partir avant que tout ne se complique Dans cette chasse a cour Y'a quand meme une limite Celle de rentrer avant que ne s'eteigne l'eclairage public Il revient vers chez lui Le portail electrique Les allees de graviers entre les massifs de fleurs Faire un peu de cafe Mettre un peu de musique Oublier ce que cette fille lui disait tout a l'heure Quand elle parlait d'un noceur...d'un noceur La fille a parle de...noceur... Et puis elle a parle de dandy, de rouleur Et aussi de cargo, de croiseur De gens qui claquent des doigts Elle a dit : no sir, no sir Dans ta poitrine j'entends le battement d'un compteur Il faut pas que tu comptes sur moi Elle a dit : no sir, no sir La vie fait de toi un dandy, un rouleur Tu penses comme au volants d'un cargo, d'un croiseur J'aime pas comme tu claques des doigts |
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10. |
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Tot ou tard s'en aller
Par les ruisseaux devant nous Jusqu'au milieu d'une mer quelconque Sur le pont brise d'une jonque On va tot ou tard s'en aller Quelques vestes froissees Quelques cartons en morceaux Dans les brouillards huileux de la nuit Juste nos corps frileux endormis Sur quelques vestes froissees J'avais des reves pourtant J'avais des reves J'avais des reves pourtant Voir les trains s'elogner Les plafonds charges de bijoux Et tous ces gens attables, heureux Et nous; sur les bas-cote, fievreux De voir les trains s'eloigner Quelquefois les enfants demandent Comment fait-on pour finir ici Sans doute, je dormais sur une feuille Et l'automne m'a surpris ! J'avais des reves pourtant J'avais des reves J'avais des reves pourtant Mais tot ou tard s'en aller Par les ruisseaux devant nous Jusqu'au milieu d'une mer quelconque Sur le pont brise d'une jonque On va tot ou tard s'en aller Tot ou tard s'en aller |