Depuis le temps que je patiente Dans cette chambre noire J'entends qu'on s'amuse et qu'on chante Au bout du couloir Quelqu'un a touche le verrou Et j'ai plonge vers le grand jour J'ai vu les fanfares, les barrieres Et les gens autour
Dans les premiers moments j'ai cru Qu'il fallait seulement se defendre Mais cette place est sans issue Je commence a comprendre Ils ont ferme derriere moi Ils ont eu peur que je recule Je vais bien finir par l'avoir Cette danseuse ridicule...
Est-ce que ce monde est serieux ?
Andalousie je me souviens Les prairies bordees de cactus Je ne vais pas trembler devant Ce pantin, ce minus ! Je vais l'attraper, lui et son chapeau Les faire tourner comme un soleil Ce soir la femme du torero Dormira sur ses deux oreilles
Est-ce que ce monde est serieux ?
J'en ai poursuivi des fantomes Presque touche leurs ballerines Ils ont frappe fort dans mon cou Pour que je m'incline Ils sortent d'ou ces acrobates Avec leurs costumes de papier ? J'ai jamais appris a me battre Contre des poupees
Sentir le sable sous ma tete C'est fou comme ca peut faire du bien J'ai prie pour que tout s'arrete Andalousie je me souviens Je les entends rire comme je rale Je les vois danser comme je succombe Je ne pensais pas qu'on puisse autant S'amuser autour d'une tombe
Est-ce que ce monde est serieux ? Est-ce que ce monde est serieux ?
Si,si hombre, hombre Baila, baila Hay que bailar de nuevo Y mataremos otros Otras vidas, otros toros Y mataremos otros Venga, venga Venga, venga a bailar...
Si j'ai bien toute ma memoire Disait dieu dans un coin du ciel J'avais commence une histoire Sur une planete nouvelle, toute bleue Bleue, pour ne pas qu'on la confonde Je vais m'aaseoir sur le rebord du monde Voir ce que les hommes ont fait
J'y avais mis des gens de passage J'avais melange les couleurs Je leur avais appris le partage Ils avaient repete par coeur "toujours" ! tous toujours dans la meme ronde Voir ce que les hommes en ont fait
Je me souviens d'avoir dit aux hommes Pour chaque fille une colline de fleurs Puis j'ai plante des arbres a pommes Ou tout le monde a mordu de bon coeur Et partout, partout des rivieres profondes Je vais aller m'asseoir sur le rebord du monde Voir ce que les hommes en ont fait
Soudain toute la ville s'arrete Il parait que les fleuves ont grossi Les enfants s'approchent, s'inquietent Et demandent "pourquoi tous ces bruits ?" Sans doute, dieu et sa barbe blonde Dieu qui s'est assis sue le rebord du monde Et qui pleure de le voir tel qu'il est !
Dieu qui s'est assis sue le rebord du monde Et qui pleure de le voir tel qu'il est !
Le soir tombait de tout son poids Au dessus de la riviere Je rangeais mes cannes On ne voyait plus que du feu Je l'ai vu s'approcher La tete ailleurs dans ses prieres Il m'a semble voir trop briller ses yeux
Je lui ai dit Si tu pleures pour un garcon Tu seras pas la derniere Souvent, les poissons sont bien plus affectueux Va faire un petit tour, respire le grand air ! Apres, je te parlerai de l'amour Si je me souviens un peu
Elle m'a dit Elle a dit justement c'est ce que je voudrais savoir Et j'ai dit viens t'asseoir dans la cabane du pecheur C'est un mauvais reve, oublie-le ! Tes reves sont toujours trop clairs ou trop noirs Alors, viens faire toi-meme le melange des couleurs Sur les murs de la cabane du pecheur Viens t'asseoir
Je lui ai dit Le monde est pourtant pas si loin On voit les lumieres Et la terre peut faire Tous les bruits qu'elle veut Y'a surement quelqu'un qui ecoute La-haut dans l'univers Peut-etre tu demandes plus qu'il ne peut ?
Elle m'a dit Elle a dit justement c'est ce que je voudrais savoir Et j'ai dit viens t'asseoir dans la cabane du pecheur C'est un mauvais reve, oublie-le ! Tes reves sont toujours trop clairs ou trop noirs Alors, viens faire toi-meme le melange des couleurs Sur les murs de la cabane pecheur Viens t'asseoir
Elle m'a dit Finalement, je brule de tout savoir Et j'ai dit viens t'asseoir dans la cabane du pecheur Y'a surement de la place pour deux ! Cette route ne meme nulle part Alors...viens faire toi-meme le melange des couleurs Sur les murs de la cabane du pecheur On va comparer nos malheurs La, dans la cabane du pecheur Partager un peu de chaleur Moi, j'attends que le monde soit meilleur La, dans la cabane du pecheur
Il arrive, elle le voit, elle le veut Et ses yeux font le reste Elle s'arrange pour mettre du feu Dans chacun de ses gestes Apres c'est une histoire classique Quelque soit la fumee Quelque soit la musique Elle releve ses cheveux, elle espere qu'il devine Dans ses yeux de figurine
Il s'installe, il regarde partout Il prepare ses phrases Comme elle s'est avancees un peu D'un coup leurs regards se croisent Apres c'est une histoire normale Le verre qu'elle accepte, le sourire qu'il etale En s'approchant un peu, il voit les ombres fines Dans ses yeux de figurine
Pas la peine que je precise D'ou ils viennent et ce qu'ils ce disent C'est une histoire d'enfant Une histoire ordinaire On est tout simplement, simplement Un samedi soir sur la terre
Ils se parlent, ils se frolent, ils savent bien Qu'il va falloir qu'ils sortent Ils sont obliges de se toucher Tellement la musique est forte Apres, c'est juste une aventure Qui commence sur le siege arriere d'une voiture Il voit les ombres bleues Que le desire dessine A son front de figurine
Pas la peine que je precise D'ou ils viennent et ce qu'ils ce disent C'est une histoire d'enfant Une histoire ordinaire On est tout simplement, simplement Un samedi soir sur la terre
Pas la peine d'etre plus precis Cette histoire est deja finie On en ferait autant si c'etait a refaire On est tout simplement, simplement Un samedi soir sur la terre
Mon enfant nue sur les galets Le vent dans tes cheveux defaits Comme un printemps sur mon trajet Un diamant tombe d'un coffret
Seule la lumiere pourrait Defaire nos repaires secrets Ou mes doigts pris sur tes poignets Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai
Quoique tu fasses L'amour est partout ou tu regardes Dans les moindres recoins de l'espace Dans le moindre reve ou tu t'attardes L'amour comme s'il en pleuvait Nu sur les galets
Le ciel pretend qu'il te connait Il est si beau c'est surement vrai Lui qui ne s'approche jamais Je l'ai vu pris dans tes filets
Le monde a tellement de regrets Tellement de choses qu'on promet Une seule pour laquelle je suis fait Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai
Quoique tu fasses L'amour est partout ou tu regardes Dans les moindres recoins de l'espace Dans le moindre reve ou tu t'attardes L'amour comme s'il en pleuvait Nu sur les galets
On s'envolera du meme quai Les yeux dans les memes reflets Pour cette vie et celle d'apres Tu seras mon unique projet
Je m'en irai poser tes portraits A tous les plafonds de tous les palais Sur tous les murs que je trouverai Et juste en-dessous j'ecrirai
Que seule la lumiere pourrait...
Et mes doigts pris sur tes poignets Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai
J'ai approche les coussins J'ai mis quelques fleurs autour J'ai fabrique un ecrin Avec du mauvais velours Il me restait du parfum, du parfum Quelques bougies de secours On va se cacher dans un coin Un linge sur l'abat-jour
T'es tout ce qu'il me reste, l'amour Dehors c'est insupportable ! Emmene-moi ailleurs Loin des vidanges du diable, ailleurs
En bas y'a plein de gamins Pleins de ballons dans la cour Ca crie du soir au matin C'est presque a devenir sourd Je vais la couvrir de dessins... Cette cite sans retour Le futur est tellement loin Le present est tellement lourd
T'es tout ce qu'il me reste, l'amour Dehors c'est insupportable ! Emmene-moi ailleurs Loin des vidanges du diable, ailleurs
Ailleurs, j'aurai du travail, du labeur Je redevienfrai frequentable Ailleurs, pour quelques jours, quelques heures Leur montrer que j'en suis capable
J'ai rien a faire de mes mains Rien a faire des discours J'ai pas la chance de certains J'ai tire le mauvais parcours Mais, j'ai rapproche les coussins Et j'ai mis quelques fleurs autour On va se cacher dans un coin Un linge sur l'abat-jour
T'es tout ce qu'il me reste, l'amour Dehors c'est insupportable ! Emmene-moi ailleurs Loin des vidanges du diable, ailleurs Loin des vidanges du diable
L'arbre va tomber Les branches salissaient les murs Rien ne doit rester Le monsieur veut garer sa voiture Nous, on l'avait griffe Juste pour mettre des fleches et des coeurs Mais l'arbre va tomber Le monde regarde ailleurs
L'arbre vatomber Ca fera de la place au carrefour L'homme a decide Et l'homme est le plus fort, toujours C'est pas complique Ca va pas lui prendre longtemps Tout faire degringoler L'arbre avec les oiseaux dedans !
Y'avait pourtant tellement de gens Qui s'y abritaient Et tellement qui s'y abritent encore Toujours sur nous penche Quand les averses tombaient Une vie d'arbre a coucher dehors
L'arbre va tomber L'homme veut mesurer sa force Et l'homme est decide La lame est deja sur l'ecorce
Y'avait pourtant tellement de gens Qui s'y abritaient Et tellement qui s'y abritent encore Toujours sur nous penche Quand les averses tombaient Une vie d'arbre a coucher dehors
L'arbre va tomber On se le partage deja Y'a rien a regretter C'etait juste un morceau de bois Un bout de foret Avance trop pres des maisons Et pendant qu'on parlait L'arbre est tombe pour de bon !
Y'avait pourtant tellement de gens Qui s'y abritaient Et toutes ces nuits d'hiver Quand les averses tombaient T'as du en voir passer Des corteges de paumes Des orages, des meteores Et toutes ces nuits d'hiver Quand les averses tombaient
Une vie d'arbre a coucher dehors A perdre le nord A coucher dehors
Le vent fera craquer les branches La brume viendra dans ta robe blanche Y'aura des feuilles partout Couchees sur les cailloux Octobre tiendra sa revanche
Le soleil sortira a peine Nos corps se cacheront sous des bouts de laine Perdue dans tes foulards Tu croiseras le soir Octobre endormi aux fontaines
Il y aura certainement Sur les tables en fer blanc Quelques vases vides qui trainent Et des nuages pris aux antennes Je t'offrirai des fleurs Et des nappes en couleurs Pour ne pas qu'octobre nous prenne
On ira tout en haut des collines Regarder tout ce qu'octobre illumine Mes mains sur tes cheveux Des echarpes pour deux Devant le monde qui s'incline
Certainement appuyes sur des bancs Il y aura quelques hommes qui se souviennent Et des nuages pris sur les antennes Je t'offrirai des fleurs Et des nappes en couleurs Pour ne pas qu'octobre nous prenne
Et sans doute on verra apparaitre Quelques dessins sur la buee des fenetres Vous, vous jouerez dehors Comme les enfants du nord Octobre restera peut-etre
Vous, vous jouerez dehors Comme les enfants du nord Octobre restera peut-etre
La voiture avancait Dans la penombre humide L'homme avait choisi son quartier Un carillon sonnait Pour dire que la nuit se termine Pour un fetard Il est trop tot pour rentrer
La nuit a ete chaude En alcools, en farines legeres Ces gens-la ont tout ce qu'il veulent Mais lui il s'etait invente Un jeu supplementaire Surtout, surtout Ne jamais rentrer seul
C'est pas un jeu precis C'est plutot son envie de plaire Quelque chose comme passer du bon temps C'est pour ca qu'il a choisit Ce quartier ordinaire Cette fin de nuit parmi les pauvres gens Lui, c'est un noceur, un dandy, un rouleur
La premiere fille qu'il croise Il sait qu'il doit faire vite Alors, il lui sourit pour ne pas qu'elle s'inquiete Un sorte de jazz monte Comme il baisse la vitre Elle n'a meme pas tourne la tete...
Il reste un bar ouvert Ou quelque soulard se cramponnent Et ou la serveuse ne s'etonne de rien Il laisse la voiture devant Il est sur que ca l'impressionne Mais elle a repondu en retirant sa main
Elle a dit : no sir, no sir T'es tombe du cote des nantis, des menteurs Dans ta poitrine j'entends le battement d'un compteur Faut pas que tu comptes sur moi
On n'a pas la vie facile Hey, mais on a tout ce qu'il faut On a range les evangiles On ne fera plus de cadeau
On voit venir le jour C'est comme la chance qui nous quitte Il faut partir avant que tout ne se complique Dans cette chasse a cour Y'a quand meme une limite Celle de rentrer avant que ne s'eteigne l'eclairage public
Il revient vers chez lui Le portail electrique Les allees de graviers entre les massifs de fleurs Faire un peu de cafe Mettre un peu de musique Oublier ce que cette fille lui disait tout a l'heure
Quand elle parlait d'un noceur...d'un noceur La fille a parle de...noceur... Et puis elle a parle de dandy, de rouleur Et aussi de cargo, de croiseur De gens qui claquent des doigts
Elle a dit : no sir, no sir Dans ta poitrine j'entends le battement d'un compteur Il faut pas que tu comptes sur moi Elle a dit : no sir, no sir La vie fait de toi un dandy, un rouleur Tu penses comme au volants d'un cargo, d'un croiseur J'aime pas comme tu claques des doigts
Tot ou tard s'en aller Par les ruisseaux devant nous Jusqu'au milieu d'une mer quelconque Sur le pont brise d'une jonque On va tot ou tard s'en aller
Quelques vestes froissees Quelques cartons en morceaux Dans les brouillards huileux de la nuit Juste nos corps frileux endormis Sur quelques vestes froissees
J'avais des reves pourtant J'avais des reves J'avais des reves pourtant
Voir les trains s'elogner Les plafonds charges de bijoux Et tous ces gens attables, heureux Et nous; sur les bas-cote, fievreux De voir les trains s'eloigner
Quelquefois les enfants demandent Comment fait-on pour finir ici Sans doute, je dormais sur une feuille Et l'automne m'a surpris !
J'avais des reves pourtant J'avais des reves J'avais des reves pourtant
Mais tot ou tard s'en aller Par les ruisseaux devant nous Jusqu'au milieu d'une mer quelconque Sur le pont brise d'une jonque On va tot ou tard s'en aller Tot ou tard s'en aller
Magyd dort dans la lumiere Celle des phares et du periph' Une joue contre la terre Une main sur son canif Qu'un homme dorme sur le bitume Ca n'a pas l'air d'inquieter Les cardinaux en costume Derriere les vitres teintees
Et Sabrina qui se cache Et qui espere autre chose pour sa fille Que cet argent qu'elle arrache Des mains de ceux qui la deshabillent Elle augmente le volume Pour ne pas savoir qui ils sont Des cardinaux en costume Et des donneurs de lecons
Que vida ! Que triste ! De que pais se trata Del mio, no… Del mio no se puede ! Que vida, que triste…!
Et Mamadou qu'on transfere A l'arriere de l'avion Vers un endroit de la terre Qu'il ne connait que de nom Lui leger comme une plume Malheureux comme un enfant Les cardinaux en costume Sur les sieges de devant
N'Guyen la clandestine D'elle on n'a aucune trace Venue coudre a la machine Celle qui tombe, on la remplace C'est pour du potage qui fume C'est paye au rendement Pour les robes et les costumes Des cardinaux impatients
Que vida ! Que triste ! De que pais se trata Del mio, no… Del mio no se puede ! Que vida, que triste…!
N'Guyen la clandestine Et Mamadou qu'on transfere Et Sabrina qui tapine Et ce Magyd qui dort par terre Quand la salle se rallume Le monde sort en silence Les cardinaux en costume N'etaient pas a la seance
Que vida ! Que triste ! De que pais se trata Del mio, no… Del mio no se puede ! Que vida, que triste…!
Elle se balade fiere Au bras d'un cygne blanc Elle dit "C'est pas un cygne de riviere, C'est un cygne d'etang Elle marche d'une maniere Qui amuse les passants, Comme, comme si on vivait pour plaire Sous leurs applaudissements Elle n'a plus sa tete, Ce n'est plus qu'un pantin Nous n'en sommes peut-etre Pas loin
A son cou quelques pierres Aux oreilles des pendants Mais pas des pendants de riviere De la breloque en fer blanc Elle et son cygne clair Et moi assis sur un banc De la place Jean Fallieres Ou de Fallieres Jean Elle n'a plus sa tete Elle chante pour un rien Nous n'en sommes peut-etre Pas loin
Son intime boussole, Tout en derangement, Quelqu'un l'a rendue folle, Comment? Un mari qui derape Un fils trop tot parti Et le cygne s'echappe Et le cygne vous suit Un mari qui la frappe Un fils trop tot parti Et le cygne s'echappe Et le cygne vous suit Les credits, la baraque Tout devient un combat La boussole se detraque Et voila!
Deux heures par semaine On vous laisse sortir Dans la societe humaine Ou on ne sait plus se tenir
Vous vous etes et nous nous sommes, Des hommes pareils, Plus ou moins nu sous le soleil, Meme cœur entre les memes epaules, Qu'est ce qu'on vous apprend a l'ecole, Si on y oublie l'essentiel, On partage le meme royaume, Ou vous vous etes et nous nous sommes,
Moi j'ai des iles, j'ai des lacs, Moi j'ai trois poissons dans un sac, Moi je porte un crucifix, Moi je prie sur un tapis, Moi je regne et je decide, Moi j'ai quatre sous de liquide, Moi je dors sur des bambous, Moi je suis docteur marabout,
Et nous sommes des hommes pareils, Plus ou moins loin du soleil, Blanc, noir, rouge, jaune, creole, Qu'est ce qu'on vous apprend a l'ecole, S'il manque l'essentiel, Semblable jusqu'au moindre atome, Vous vous etes et nous nous sommes,
Moi je me teins et je me farde, Moi mes chiens montent la garde, Moi j'ai piege ma maison, Moi je vis sous des cartons, Moi j'ai cent ans dans deux jours, Moi j'ai jamais fait l'amour, Nous enfants, neveux et nieces, On dort tous dans la meme piece,
Quel que soit le cri qu'on se donne, On nage dans le meme aquarium, On partage le meme royaume, Ou vous vous etes et nous nous sommes,
Ou nous sommes des hommes pareils, Plus ou moins nus sous le soleil, Tous tendus vers l'espoir de vivre, Qu'est ce qu'on vous apprend dans les livres, S'il y manque l'essentiel, (bis) J'aime mieux ce monde polychrome, Ou vous vous etes et nous nous sommes, Des hommes pareils (x6) J'aime mieux ce monde polychrome ou nous sommes ...
Mademoiselle l'aventure Vous avez pose sans bruit Roule dans sa couverture Un petit ange endormi On arrivait de nulle part On l'a serre contre nous Ce qui ressemble au hasard Souvent est un rendez vous Mademoiselle le mystere
Evanoui pour toujours Vous serez toujours la mere Nous serons toujours l'amour C'est le livre qu'on partage Et nous voila reunis Au matin de chaque page On vous remercie Vous avez l'age ou l'on s'amuse de tout De rien, de son corps Pas de temoin je presume
Juste la lune et encore Et ce tresor cette colombe Qui vous avait ralentie Vous l'avez posee dans l'ombre Et l'ombre vous a reprise Cette petite ame blanche Elle sera nee deux fois La premiere entre vos hanches Le seconde entre nos bras La force que cela lui donne C'est de l'eclat de diamant On veut le dire a personne A vous seulement
Vous avez l'age ou l'on s'amuse de tout De rien de son corps Pas de temoin je presume Juste la lune et encore Et ce tresor cette colombe Qui vous avait ralentie Vous l'avez pose dans l'ombre Et l'ombre vous a reprise Vous etes surement tres belle Comme ce petit miroir de vous Qui s'endort contre mon aile C'est tout ce que je sais de vous Mademoiselle
Vers quel monde, sous quel regne et a quels juges sommes-nous promis ? A quel age, a quelle page et dans quelle case sommes-nous inscrits ? Les memes questions qu'on se pose On part vers ou et vers qui? Et comme indice pas grand chose Des roses et des orties
Les mains peintes, les mains jointes on se courbe et on remercie On implore, on s'inquiete et c'est trop tard quand on a comprit Malgre tout ce que l'on ose et qui parfois reussi On ne laissera pas grand chose Que des roses et des orties
On est lourd, tremblant comme des flammes de bougies On hesite a chaque carrefour Dans les discours que l'on a apprit Mais puisque on est lourd Lourd d'amour et de poesie Voila la sortie de secours
On se rapproche, on se reparle, on se pardonne et on reconstruit Et de ce seul monde qui vaille la peine y aura tout ce qui nous reunis Et de tout ce qui nous oppose on en sortira grandit Et si on laisse peu de choses y aura Plus de roses que d'orties
On est lourd, tremblant, comme les flammes des bougies On hesite a chaque carrefour Aux discours que l'on a apprit Mais puisque on est lourd Lourd d'amour et de poesie Voila la sortie de secours
Deja nos villages s'eloignent Quelques fantomes m'accompagnent Y'aura des deserts, des montagnes A traverser jusqu'a l'Espagne Et apres... Inch'allah
On a de mauvaises chaussures L'argent cousu dans nos doublures Les passeurs doivent nous attendre Le peu qu'on a ils vont le prendre Et apres...
Est-ce que l'Europe est bien gardee ? Je n'en sais rien Est-ce que les douaniers sont armes ? On verra bien Si on me dit, c'est chacun chez soi Moi je veux bien, sauf que chez moi Sauf que chez moi y'a rien
Pas de salon, pas de cuisine Les enfants machent des racines Tout juste un carre de poussiere Un matelas jete par terre Au dessus... Inch'allah
Vous vous imaginez peut-etre Que j'ai fait tous ces kilometres Tout cet espoir, tout ce courage Pour m'arreter contre un grillage
Est-ce que l'Europe est bien gardee ? Je n'en sais rien Est-ce que les douaniers vont tirer ? On verra bien Si on me dit, c'est chacun chez soi Moi je veux bien, sauf que chez moi Sauf que chez moi y'a rien
Je n'en sais rien On verra bien Moi, je veux bien Sauf que chez moi...
La moitie d'un echafaudage J'en demande pas davantage Un rien, une parole, un geste Donnez-moi tout ce qu'il vous reste Et apres... Je n'en sais rien
On verra bien Moi, je veux bien Sauf que chez moi... Deja nos villages s'eloignent...
Madame n'aime pas la guitare du tout Madame n'aime pas la guitare du tout Madame n'aime pas, mais pas de problemes On jouera de la guitare quand meme C'est pas madame qui commande apres tout
Madame n'aime pas la basse non plus Madame n'aime pas la basse non plus Madame n'aime pas les basses frequences On se demande a quoi madame pense Et nous, sans la basse on est perdu
Madame n'aime pas la batterie je crois Madame n'aime pas la batterie je crois Ah, il faudra que Madame s'y fasse et qu'elle sache que rien ne remplace Un bon tempo comme celui-la
Madame n'aime pas le piano Madame n'aime meme pas le piano Je trouve madame bien difficile On a l'meilleur pianiste en ville On se demande vraiment ce qu'il lui faut
Madame n'aime pas l'accordeon Madame n'aime pas l'accordeon On s'en fout de ce que madame aime Ou n'aime pas, il jouera quand meme, Nous, c'est ce que nous aimons
Madame n'aime pas ce que nous jouons Madame n'aime pas ce que nous jouons Madame dit que c'est du folklore, Que ca joue faux, que ca joue fort Alors, d'avance madame, pardon Pardon