Cet air qui m'obsede jour et nuit Cet air n'est pas ne d'aujourd'hui Il vient d'aussi loin que je viens Traine par cent mille musiciens Un jour cet air me rendra folle Cent fois j'ai voulu dire pourquoi Mais il m'a coupe la parole Il parle toujours avant moi Et sa voix couvre ma voix Padam padam padam Il arrive en courant derriere moi Padam padam padam Il me fait le coup du souviens-toi Padam padam padam C'est un air qui me montre du doigt Et je traine apres moi comme un drole d'erreur Cet air qui sait tout par coeur Il dit: "Rappelle-toi tes amours Rappelle-toi puisque c'est ton tour 'y a pas d'raison pour qu'tu n'pleures pas Avec tes souvenirs sur les bras Et moi je revois ceux qui restent Mes vingt ans font battre tambour Je vois s'entrebattre des gestes Toute la comedie des amours Sur cet air qui va toujours Padam padam padam Des "je t'aime" de quatorze-juillet Padam padam padam Des "toujours" qu'on achete au rabais Padam padam padam Des "veux-tu" en voila par paquets Et tout sa pour tomber juste au coin d'la rue Sur l'air qui m'a reconnue Ecoutez le chahut qu'il me fait Comme si tout mon passe defilait Faut garder du chagrin pour apres J'en ai tout un solfege sur cet air qui bat Qui bat comme un coeur de bois
Sous le ciel de Paris S"envole une chanson Hum Hum Elle est n?e d"aujourd"hui Dans le cœur d"un gar?on Sous le ciel de Paris Marchent des amoureux Hum Hum Leur bonheur se construit Sur un air fait pour eux Sous le pont de Bercy Un philosophe assis Deux musiciens quelques badauds Puis les gens par milliers Sous le ciel de Paris Jusqu"au soir vont chanter Hum Hum L"hymne d"un peuple ?pris De sa vieille cit? Pr?s de Notre Dame Parfois couve un drame Oui mais ? Paname Tout peut s"arranger Quelques rayons Du ciel d"?t? L"accord?on D"un marinier L"espoir fleurit Au ciel de Paris Sous le ciel de Paris Coule un fleuve joyeux Hum Hum Il endort dans la nuit Les clochards et les gueux Sous le ciel de Paris Les oiseaux du Bon Dieu Hum Hum Viennent du monde entier Pour bavarder entre eux Et le ciel de Paris A son secret pour lui Depuis vingt si?cles il est ?pris De notre Ile Saint Louis Quand elle lui sourit Il met son habit bleu Hum Hum Quand il pleut sur Paris C"est qu"il est malheureux Quand il est trop jaloux De ses millions d"amants Hum Hum Il fait gronder sur nous Son tonnerr" ?clatant Mais le ciel de Paris N"est pas longtemps cruel Hum Hum Pour se fair" pardonner Il offre un arc en ciel
Rien n'est jamais acquis a l'homme Ni sa force, ni sa faiblesse, ni son cœur Et quand il croit ouvrir ses bras Son ombre est celle d'une croix Et quand il croit serrer son bonheur Il le broie Sa vie est un etrange et douloureux divorce
Il n'y a pas d'amour heureux
Sa vie, elle ressemble a ces soldats sans armes Qu'on avait habilles pour un autre destin A quoi peut leur servir de se lever matin Eux qu'on retrouve au soir desarmes incertains Dites ces mots ma vie et retenez vos larmes
Il n'y a pas d'amour heureux
Mon bel amour, mon cher amour, ma dechirure Je te porte dans moi comme un oiseau blesse Et ceux-la sans savoir nous regardent passer Repetant apres moi les mots que j'ai tresses Et qui pour tes grands yeux tout aussitot moururent
Il n'y a pas d'amour heureux
Le temps d'apprendre a vivre Il est deja trop tard Que pleurent dans la nuit nos cœurs a l'unisson Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson
Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare
Il n'y a pas d'amour heureux
Il n'y a pas d'amour qui ne soit a douleur Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri Il n'y a pas d'amour dont on ne soit fletri Et pas plus que de toi l'amour de la patrie Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs
Il n'y a pas d'amour heureux Mais c'est notre amour a tous deux
J'aime la foire ou pour trois sous L'on peut se faire tourner la tete Sur les maneges aux chevaux roux Au son d'une musique bete
Les lampions jettent au firmament Alignes en nombre pair Comme des sourcils de geant Leurs crachats de lumiere Les moulins tournent, tournent sans treve Emportant tout notre argent Et nous donnant un peu de reve Pour que les hommes soient contents
Ca sent la graisse ou dansent les frites Ca sent les frites dans les papiers Ca sent les beignets qu'on mange vite Ca sent les hommes qui les ont manges Partout je vois a petits pas Des couples qui s'en vont danser Mais moi surement je n'irai pas Grand-mere m'a dit de me mefier
Et lorsque l'on n'a plus de sous Pour se faire tourner la tete Sur les maneges aux chevaux roux Au son d'une musique bete On rentre chez soi lentement Et tout en regardant les cieux On se demande simplement S'il n'existe rien de mieux
J'aimais la foire ou pour trois sous L'on pouvait se faire tourner la tete Sur les maneges aux chevaux roux Au son d'une musique bete
Le ciel bleu sur nous peut s'effrondrer Et la terre peut bien s'ecrouler. Peu m'importe si tu m'aimes. Je me fous du monde entier. Tant que l'amour inondera mes matins, Tant que mon corps fremira sous tes mains, Peu m'importent les grands problemes, Mon amour, puisque tu m'aimes
J'irais jusqu'au bout du monde. Je me ferais teindre en blonde Si tu me le demandais J'irais decrocher la lune. J'irais voler la fortune Si tu me le demandais Je renierais ma patrie. Je renierais mes amis Si tu me le demandais On peut bien rire de moi, Je ferais n'importe quoi Si tu me le demandais
Si un jour, la vie t'arrache a moi, Si tu meurs, que tu sois loin de moi, Peu m'importe, si tu m'aimes Car moi, je mourrai aussi Nous aurons pour nous l'eternite Dans le bleu de toute l'immensite. Dans le ciel, plus de problemes. Mon amour, crois-tu qu'on s'aime?
Oh ! je voudrais tant que tu te souviennes Des jours heureux où nous étions amis. En ce temps-là la vie était plus belle, Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui. Les feuilles mortes se ramassent à la pelle. Tu vois, je n'ai pas oublié... Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, Les souvenirs et les regrets aussi Et le vent du nord les emporte Dans la nuit froide de l'oubli. Tu vois, je n'ai pas oublié La chanson que tu me chantais.
{Refrain:} C'est une chanson qui nous ressemble. Toi, tu m'aimais et je t'aimais Et nous vivions tous deux ensemble, Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais. Mais la vie sépare ceux qui s'aiment, Tout doucement, sans faire de bruit Et la mer efface sur le sable Les pas des amants désunis.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, Les souvenirs et les regrets aussi Mais mon amour silencieux et fidèle Sourit toujours et remercie la vie. Je t'aimais tant, tu étais si jolie. Comment veux-tu que je t'oublie ? En ce temps-là, la vie était plus belle Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui. Tu étais ma plus douce amie Mais je n'ai que faire des regrets Et la chanson que tu chantais, Toujours, toujours je l'entendrai !
Les amants de Paris couchent sur ma chanson. A Paris, les amants s'aiment à leur façon. Les refrains que je leur dis, C'est plus beau que les beaux jours. Ça fait des tas d'printemps et l'printemps fait l'amour. Mon couplet s'est perdu Sur les bords d'un jardin. On ne me l'a jamais rendu Et pourtant, je sais bien Que les amants de Paris m'ont volé mes chansons. A Paris, les amants ont de drôles de façons...
Les amants de Paris se font à Robinson Quand on marque des points à coups d'accordéon. Les amants de Paris vont changer de saison En traînant par la main mon p'tit brin de chanson. 'y a plein d'or, plein de lilas Et des yeux pour les voir. D'habitude c'est comme ça Que commencement les histoires. Les amants de Paris se font à Robinson. A Paris, les amants ont de drôles de façons.
J'ai la chaîne d'amour au bout de mes deux mains. 'y a des millions d'amants et je n'ai qu'un refrain. On y voit tout autour les gars du monde entier Qui donneraient bien l'printemps pour venir s'aligner. Pour eux c'est pas beaucoup Car des beaux mois de mai, J'en ai collé partout Dans leurs calendriers... Les amants de Paris ont usé mes chansons. A Paris, les amants s'aiment à leur façon.
... Donnez-moi des chansons Pour qu'on s'aime à Paris...
Par trois gars de mon quartier Je me suis laisser entrainer Dans un tripot la semaine derniere Dans une salle enfumee Nous nous sommes installes Autour d'une table de poker On a enleve nos vestons Commande force boissons Puis la partie a commence Tell que je vais vous l'expliquer
On prend les cartes, on brasse les cartes On coupe les cartes, on donne les cartes C'est merveilleux on va jouer au poker On prend ses cartes, on regarde ses cartes On s'ecrie: cartes! puis l'on ecarte J'en jette trois car j'ai deja une pair Quand tout le monde a son jeu On se regarde en chiens de faience On essaie de lire dans les yeux Du voisin plein de mefiance J'ai pris trois cartes et lui deux cartes Vous combien de cartes? moi juste une carte Faut s'efier y'a du bluff dans l'air...
"Je suis blind a toi de parler" Dit au second le premier Et ce dernier s'ecrie: "Parole!" Le troisieme mise cent francs Je dis: "tes cent, plus mille francs" Les deux autres s'arretent au vol Le troisieme me dit: "voila Tes mille francs! qu'est ce que tu as? - Trois dames, j'ai gagne je crois - Non, dit-il car j'ai trois rois!"
On prend les cartes, on brasse les cartes On coupe les cartes, on donne les cartes Je me dis qu'es-tu venu faire dans cette galeres? On reprend les cartes, on regarde ses cartes On s'ecrie: carte! puis l'on ecarte Je me dis maintenant va falloir se refaire Pendant toute la partie Je me faisais des reproches Quand se termina la nuit Je n'avais plus rien en poche Avant que je ne parte, je prend les cartes Je dechire les cartes Je jette les cartes Et les pietine avec colere Mais au moment de m'en aller J'entends des coups de sifflet Une descente de police Les inspecteurs du quartier Veulent tous nous interroger Me voici devant la justice Ils me disent: "mon garcon Nous sommes bons et te donnons Une minute pour t'expliquer" Je leur ai dit affole:
On prend les cartes, on brasse les cartes On coupe les cartes, on donne les cartes Je n'ai jamais rien eu de meilleur qu'une paire On reprend ses cartes, on regarde ses cartes On s'ecrie: cartes! et l'on ecarte - Je vois tres bien me dit le commissaire On va vous emprisonner Car du reste je m'en fiche Mais on va vous affecter Au departement des fiches On prend les cartes, on regarde les cartes On trie les cartes, on range les cartes En prison je suis devenu fonctionnaire Tout ca parce qu'un jour Un bien triste jour J'ai voulu jouer au poker
Monseigneur l'astre solaire Comme je n'l'admire pas beaucoup M'enleve son feu, Oui mais, d'son feu, moi j'm'en fous J'ai rendez-vous avec vous La lumiere que je prefere C'est celle de vos yeux jaloux Tout le restant m'indiffere J'ai rendez-vous avec vous
Monsieur mon proprietaire Comme je lui devaste tout M'chasse de son toit, Oui mais, d'son toit, moi j'm'en fous J'ai rendez-vous avec vous La demeure que je prefere C'est votre robe a froufrous Tout le restant m'indiffere J'ai rendez-vous avec vous
Madame ma gargotiere Comme je lui dois trop de sous M'chasse de sa table, Oui mais, d'sa table, moi j'm'en fous J'ai rendez-vous avec vous Le menu que je prefere C'est la chair de votre cou Tout le restant m'indiffere J'ai rendez-vous avec vous
Sa Majeste financiere Comme je n'fais rien a son gout Garde son or, Or, de son or, moi j'm'en fous J'ai rendez-vous avec vous La fortune que je prefere C'est votre cœur d'amadou Tout le restant m'indiffere J'ai rendez-vous avec vous
Des yeux qui font baisser les miens Un rir'qui perd sur sa bouche Voila le portrait sans retouch De l'homme auquel j'appartiens
Quand il me prend dans ses bras il me parle tout bas je vois la vie en rose Il me dit des mots d'amour, Des mots de tous les jours Et ca m'fait quelque chose Il est entre dans mon coeur Une part de bonheur Dont je connais la cause C'est lui pour moi, Moi pour lui, dans la vie Il me l'a dit, l'a jure pour la vie Et des que je l'apercois Alors je sens en moi, Mon coeur qui bat.
Des nuit d'amour a plus finit Un grand bonheur qui prend sa place. Des ennuis des chagrins s'effacent Heureux heureux a en mourir
Life in pink
The eyes which make me lower mine A laugh which dwindles on his mouth Here is the unretouched portrait Of the man to whom I belong
When he takes me in his arms He speaks to me quite low I see through rose-coloured glasses
He says words of love to me Everyday words And that does something to me
He has entered my heart He is a bit of happiness Of which I know the cause
It is him for me, me for him in this life He said it to me, swore it for life
And as soon as I catch sight of him Then I sense in me My heart which beats
Nights of love no longer ending A great happiness which takes its place Troubles, sorrows fade Happy, happy to die from it
Parlez-moi d'amour, Redîtes-moi des choses tendres. Votre beau discours, Mon coeur n'est pas las de l'entendre. Pourvu que toujours Vous répétiez ces mots suprêmes: Je vous aime
(1) Vous savez bien Que dans le fond je n'en crois rien Mais cependant je veux encore Écouter ce mot que j'adore. Votre voix aux sons caressants Qui le murmure en frémissant Me berce de sa belle histoire Et malgré moi je veux y croire.
(2) Il est si doux, Mon cher trésor, d'être un peu fou. La vie est parfois trop amère Si l'on ne croit pas aux chimères. Le chagrin est vite apaisé Et se console d'un baiser. Du coeur on guérit la blessure Par un serment qui le rassure.
Margoton, la jeune bergere, Trouvant dans l'herbe un petit chat Qui venait de perdre sa mere L'adopta... Elle entr'ouvre sa collerette Et le couche contre son sein. C'etait tout c'quelle avait, pauvrette, Comme coussin... Le chat, la prenant pour sa mere, Se mit a teter tout de go. Emu', Margot le laissa faire... Brav' Margot ! Un croquant, passant a la ronde Trouvant le tableau peu commun, S'en alla le dire a tout l'monde, Et, le lendemain...
Refrain : Quand Margot degrafait son corsage Pour donner la gougoutte a son chat, Tous les gars, tous les gars du village, Etaient la, la la la la la la... Etaient la, la la la la la... Et Margot, qu'etait simple et tres sage, Presumait qu'c'etait pour voir son chat Qu'tous les gars, tous les gars du village, Etaient la, la la la la la la... Etaient la, la la la la la...
L'maitre d'ecole et ses potaches, Le mair', le bedeau, le bougnat, Negligeaient carrement leur tache Pour voir ca... Le facteur, d'ordinair' si preste, Pour voir ca, ne distribuait plus Les lettres que personne, au reste, N'aurait lues... Pour voir ca (Dieu le leur pardonne !) Les enfants de choeur, au milieu Du saint sacrifice, abandonnent Le saint lieu... Les gendarmes, mem' les gendarmes, Qui sont par natur' si ballots, Se laissaient toucher par les charmes Du joli tableau...
Mais les autr's femm's de la commune Prive's d'leurs epoux d'leurs galants, Accumulerent la rancune, Patiemment... Puis un jour, ivres de colere, Elles s'armerent de batons Et, farouch's, elles immolerent le chaton... La bergere, apres bien des larmes, Pour s'consoler prit un mari Et ne devoila plus ses charmes Que pour lui... Le temps passa sur les memoires, On oublie l'evenement, Seuls des vieux racontent encore A leurs p'tits enfants
La fille de joie est belle Au coin de la rue Labas Elle a une clientèle Qui lui remplit son bas Quand son boulot s'achève Elle s'en va à son tour Chercher un peu de rêve Dans un bal du faubourg Son homme est un artiste C'est un drôle de petit gars Un accordéoniste Qui sait jouer la java
Elle écoute la java Mais elle ne la danse pas Elle ne regarde même pas la piste Et ses yeux amoureux Suivent le jeu nerveux Et les doigts secs et longs de l'artiste Ça lui rentre dans la peau Par le bas, par le haut Elle a envie de chanter C'est physique Tout son être est tendu Son souffle est suspendu C'est une vraie tordue de la musique
La fille de joie est triste Au coin de la rue Labas Son accordéoniste Il est parti soldat Quand y reviendra de la guerre Ils prendront une maison Elle sera la caissière Et lui, sera le patron Que la vie sera belle Ils seront de vrais pachas Et tous les soirs pour elle Il jouera la java
Elle écoute la java Qu'elle fredonne tout bas Elle revoit son accordéoniste Et ses yeux amoureux Suivent le jeu nerveux Et les doigts secs et longs de l'artiste Ça lui rentre dans la peau Par le bas, par le haut Elle a envie de chanter C'est physique Tout son être est tendu Son souffle est suspendu C'est une vraie tordue de la musique
La fille de joie est seule Au coin de la rue Labas Les filles qui font la gueule Les hommes n'en veulent pas Et tant pis si elle crève Son homme ne reviendra plus Adieux tous les beaux rêves Sa vie, elle est foutue Pourtant ses jambes tristes L'emmènent au boui-boui Où y a un autre artiste Qui joue toute la nuit
Elle écoute la java... ... elle entend la java ... elle a fermé les yeux ... et les doigts secs et nerveux ... Ça lui rentre dans la peau Par le bas, par le haut Elle a envie de gueuler C'est physique Alors pour oublier Elle s'est mise à danser, à tourner Au son de la musique...
... ARRÊTEZ ! Arrêtez la musique ! ...