죠르쥬 브라상스 듣지 못하는 모든 자들을 위해 수백년 전으로 거슬러 올라가는 유럽 음유시인(트루바도르)의 전통을 20세기 프랑스에서 계승한 죠르쥬 브리상스의 50,60년대 시절의 베스트 음반. 쟈끄 브렐,레오 페레 등 흔히 말하는 다른 프랑스 음유시인들에 비해 상대적으로 소개가 덜 되었던 죠르쥬 브라상스의 매력에 한껏 녹아있는 전성기 시절 베스트 레코딩 수입(프랑스) 배포:ALES MUSIC .... ....
Elle avait la taille faite au tour, Les hanches pleines, Et chassait l'male aux alentours De la Mad'leine A sa facon d'me dire: ≪Mon rat, Est-ce que j'te tente?≫ Je vis que j'avais affaire a Une debutante
L'avait l'don, c'est vrai, j'en conviens, L'avait l'genie, Mais sans technique, un don n'est rien Qu'une sale manie Certes, on ne se fait pas putain Comme on s'fait nonne C'est du moins c'qu'on preche en latin, A la Sorbonne
Me sentant rempli de pitie Pour la donzelle, J'lui enseignai, de son metier, Les p'tites ficelles J'lui enseignai l'moyen d'bientot Faire fortune, En bougeant l'endroit ou le dos Ressemble a la lune
Car, dans l'art de faire le trottoir, Je le confesse, Le difficile est d'bien savoir Jouer des fesses On n'tortille pas son popotin D'la meme maniere, Pour un droguiste, un sacristain, Un fonctionnaire
Rapidement instruite par Mes bons offices, Elle m'investit d'une part D'ses benefices On s'aida mutuellement, Comme dit l'poete Elle etait l'corps, naturellement, Puis moi la tete
Un soir, a la suite de Manœuvres douteuses, Elle tomba victime d'une Maladie honteuses Lors, en tout bien, toute amitie, En fille probe, Elle me passa la moitie De ses microbes
Apres des injections aigues D'antiseptique, J'abandonnai l'metier d'cocu Systematique Elle eut beau pousser des sanglots, Braire a tue-tete, Comme je n'etais qu'un salaud, J'me fis honnete
Sitot privee de ma tutelle, Ma pauvre amie Courut essuyer du bordel Les infamies Parait qu'elle s'vend meme a des flics, Quelle decadence! Y'a plus d'moralite publique Dans notre France!
" Cher monsieur, m'ont-ils dit, vous en etes un autre ", Lorsque je refusai de monter dans leur train. Oui, sans doute, mais moi, j'fais pas le bon apotre, Moi, je n'ai besoin de personn' pour en etre un.
Le pluriel ne vaut rien a l'homme et sitot qu'on Est plus de quatre on est une bande de cons. Bande a part, sacrebleu ! c'est ma regle et j'y tiens. Dans les noms des partants on n'verra pas le mien.
Dieu ! que de processions, de monomes, de groupes, Que de rassemblements, de corteges divers, - Que de ligu's, que de cliqu's, que de meut's, que de troupes ! Pour un tel inventaire il faudrait un Prevert.
Le pluriel ne vaut rien a l'homme et sitot qu'on Est plus de quatre on est une bande de cons. Bande a part, sacrebleu ! c'est ma regle et j'y tiens. Parmi les cris des loups on n'entend pas le mien.
Oui, la cause etait noble, etait bonne, etait belle ! Nous etions amoureux, nous l'avons epousee. Nous souhaitions etre heureux tous ensemble avec elle, Nous etions trop nombreux, nous l'avons defrisee.
Le pluriel ne vaut rien a l'homme et sitot qu'on Est plus de quatre on est une bande de cons. Bande a part, sacrebleu ! c'est ma regle et j'y tiens. Parmi les noms d'elus on n'verra pas le mien.
Je suis celui qui passe a cote des fanfares Et qui chante en sourdine un petit air frondeur. Je dis, a ces messieurs que mes notes effarent : " Tout aussi musicien que vous, tas de bruiteurs ! "
Le pluriel ne vaut rien a l'homme et sitot qu'on Est plus de quatre on est une bande de cons. Bande a part, sacrebleu ! c'est ma regle et j'y tiens. Dans les rangs des pupitr's on n'verra pas le mien.
Pour embrasser la dam', s'il faut se mettre a douze, J'aime mieux m'amuser tout seul, cre nom de nom ! Je suis celui qui reste a l'ecart des partouzes. L'obelisque est-il monolithe, oui ou non ?
Le pluriel ne vaut rien a l'homme et sitot qu'on Est plus de quatre on est une bande de cons. Bande a part, sacrebleu ! c'est ma regle et j'y tiens. Au faisceau des phallus on n'verra pas le mien.
Pas jaloux pour un sou des morts des hecatombes, J'espere etre assez grand pour m'en aller tout seul. Je ne veux pas qu'on m'aide a descendre a la tombe, Je partage n'importe quoi, pas mon linceul.
Le pluriel ne vaut rien a l'homme et sitot qu'on Est plus de quatre on est une bande de cons. Bande a part, sacrebleu ! c'est ma regle et j'y tiens. Au faisceau des tibias on n'verra pas les miens.
Autrefois, quand j'etais marmot J'avais la phobie des gros mots Et si j'pensais " merde " tout bas Je ne le disais pas Mais Aujourd'hui que mon gagne-pain C'est d'parler comme un turlupin Je n'pense plus " merde ", pardi Mais je le dis
R: J'suis l'pornographe Du phonographe Le polisson De la chanson
Afin d'amuser la gal'rie Je crache des gauloiseries Des pleines bouches de mots crus Tout a fait incongrus Mais En m'retrouvant seul sous mon toit Dans ma psyche j'me montre au doigt Et m'crie: " Va t'faire, homme incorrec' Voir par les Grecs "
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Tous les sam'dis j'vais a confess' M'accuser d'avoir parle d'fess's Et j'promets ferme au marabout De les mettre tabou Mais Craignant, si je n'en parle plus D'finir a l'Armee du Salut Je r'mets bientot sur le tapis Les fesses impies
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Ma femme est, soit dit en passant D'un naturel concupiscent Qui l'incite a se coucher nue Sous le premier venu Mais M'est-il permis, soyons sincer's D'en parler au cafe-concert Sans dire qu'elle a, suraigu Le feu au cul ?
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J'aurais sans doute du bonheur Et peut-etre la Croix d'Honneur A chanter avec decorum L'amour qui mene a Rom' Mais Mon ang' m'a dit : " Turlututu Chanter l'amour t'est defendu S'il n'eclot pas sur le destin D'une putain "
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Et quand j'entonne, guilleret A un patron de cabaret Une adorable bucolique Il est melancolique Et Me dit, la voix noyee de pleurs " S'il vous plait de chanter les fleurs Qu'ell's poussent au moins rue Blondel Dans un bordel "
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Chaque soir avant le diner A mon balcon mettant le nez Je contemple les bonnes gens Dans le soleil couchant Mais N'me d'mandez pas d'chanter ca, si Vous redoutez d'entendre ici Que j'aime a voir, de mon balcon Passer les cons
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Les bonnes ames d'ici bas Comptent ferme qu'a mon trepas Satan va venir embrocher Ce mort mal embouche Mais Mais veuille le grand manitou Pour qui le mot n'est rien du tout Admettre en sa Jerusalem A l'heure bleme
Le pornographe Du phonographe Le polisson De la chanson
En ce temps-la, je vivais dans la lune Les bonheurs d'ici-bas m'etaient tous defendus Je semais des violettes et chantais pour des prunes Et tendais la patte aux chats perdus
Ah ah ah ah Putain de toi Ah ah ah ah ah Pauvre de moi
Un soir de pluie v'la qu'on gratte a ma porte Je m'empresse d'ouvrir, sans doute un nouveau chat Nom de Dieu l'beau felin que l'orage m'apporte C'etait toi, c'etait toi, c'etait toi
Ah ah ah ah Putain de toi Ah ah ah ah ah Pauvre de moi
Les yeux fendus et couleur de pistache T'as pose sur mon cœur ta patte de velours Fort heureus'ment pour moi t'avais pas de moustache Et ta vertu ne pesait pas trop lourd
Ah ah ah ah Putain de toi Ah ah ah ah ah Pauvre de moi
Aux quatre coins de ma vie de boheme Tu as prom'ne, tu as prom'ne le feu de tes vingt ans Et pour moi, pour mes chats, pour mes fleurs, mes poemes C'etait toi la pluie et le beau temps
Ah ah ah ah Putain de toi Ah ah ah ah ah Pauvre de moi
Mais le temps passe et fauche a l'aveuglette Notre amour murissait a peine que deja Tu brulais mes chansons, crachais sur mes violettes Et faisais des miseres a mes chats
Ah ah ah ah Putain de toi Ah ah ah ah ah Pauvre de moi
Le comble enfin, miserable salope Comme il n'restait plus rien dans le garde-manger T'as couru sans vergogne, et pour une escalope Te jeter dans le lit du boucher
Ah ah ah ah Putain de toi Ah ah ah ah ah Pauvre de moi
C'etait fini, t'avais passe les bornes Et, r'noncant aux amours frivoles d'ici-bas J'suis r'monte dans la lune en emportant mes cornes Mes chansons, et mes fleurs, et mes chats
Ah ah ah ah Putain de toi Ah ah ah ah ah Pauvre de moi