온화하면서도 젠틀한 보이스의 소유자, 매끄러운 어쿠스틱 사운드와 명징한 블루스적 감성으로 충만한 노래들, 삶에 대한 회고, 시적인 통찰력으로 충만한 아름다운 가사,… 이 모든 것들을 지칭하는 프렌치 팝/록 계의 걸출한 싱어 송 라이터 프란시스 카브렐의 신작 [Des Roses Et Des Orties]. 국내 팬들에게는 메르세데스 소사와의 듀엣곡 ‘Yo Vengo A Ofrecer Mi Corazon’에서 청명한 허스키 보이스와 어쿠스틱 기타 사운드를 선보이며 깊은 인상을 남겨준 바 있다. 본작은 전작 [Les Beaux Degats] 이후 4년만의 작품이며 영미 팬들까지 흡수하며 거부할 수 없는 음악적 감동의 향연으로 몰고 갔던 명반 [Hors-Saison] 등 30년에 이르는 영욕의 시간 동안 이루어 놓은 10개의 정규작이 지니고 있는 가치를 익히 알고있는 팬들에게는 반가운 선물이 될 것이다.
Magyd dort dans la lumiere Celle des phares et du periph' Une joue contre la terre Une main sur son canif Qu'un homme dorme sur le bitume Ca n'a pas l'air d'inquieter Les cardinaux en costume Derriere les vitres teintees
Et Sabrina qui se cache Et qui espere autre chose pour sa fille Que cet argent qu'elle arrache Des mains de ceux qui la deshabillent Elle augmente le volume Pour ne pas savoir qui ils sont Des cardinaux en costume Et des donneurs de lecons
Que vida ! Que triste ! De que pais se trata Del mio, no… Del mio no se puede ! Que vida, que triste…!
Et Mamadou qu'on transfere A l'arriere de l'avion Vers un endroit de la terre Qu'il ne connait que de nom Lui leger comme une plume Malheureux comme un enfant Les cardinaux en costume Sur les sieges de devant
N'Guyen la clandestine D'elle on n'a aucune trace Venue coudre a la machine Celle qui tombe, on la remplace C'est pour du potage qui fume C'est paye au rendement Pour les robes et les costumes Des cardinaux impatients
Que vida ! Que triste ! De que pais se trata Del mio, no… Del mio no se puede ! Que vida, que triste…!
N'Guyen la clandestine Et Mamadou qu'on transfere Et Sabrina qui tapine Et ce Magyd qui dort par terre Quand la salle se rallume Le monde sort en silence Les cardinaux en costume N'etaient pas a la seance
Que vida ! Que triste ! De que pais se trata Del mio, no… Del mio no se puede ! Que vida, que triste…!
Elle se balade fiere Au bras d'un cygne blanc Elle dit "C'est pas un cygne de riviere, C'est un cygne d'etang Elle marche d'une maniere Qui amuse les passants, Comme, comme si on vivait pour plaire Sous leurs applaudissements Elle n'a plus sa tete, Ce n'est plus qu'un pantin Nous n'en sommes peut-etre Pas loin
A son cou quelques pierres Aux oreilles des pendants Mais pas des pendants de riviere De la breloque en fer blanc Elle et son cygne clair Et moi assis sur un banc De la place Jean Fallieres Ou de Fallieres Jean Elle n'a plus sa tete Elle chante pour un rien Nous n'en sommes peut-etre Pas loin
Son intime boussole, Tout en derangement, Quelqu'un l'a rendue folle, Comment? Un mari qui derape Un fils trop tot parti Et le cygne s'echappe Et le cygne vous suit Un mari qui la frappe Un fils trop tot parti Et le cygne s'echappe Et le cygne vous suit Les credits, la baraque Tout devient un combat La boussole se detraque Et voila!
Deux heures par semaine On vous laisse sortir Dans la societe humaine Ou on ne sait plus se tenir
Vous vous etes et nous nous sommes, Des hommes pareils, Plus ou moins nu sous le soleil, Meme cœur entre les memes epaules, Qu'est ce qu'on vous apprend a l'ecole, Si on y oublie l'essentiel, On partage le meme royaume, Ou vous vous etes et nous nous sommes,
Moi j'ai des iles, j'ai des lacs, Moi j'ai trois poissons dans un sac, Moi je porte un crucifix, Moi je prie sur un tapis, Moi je regne et je decide, Moi j'ai quatre sous de liquide, Moi je dors sur des bambous, Moi je suis docteur marabout,
Et nous sommes des hommes pareils, Plus ou moins loin du soleil, Blanc, noir, rouge, jaune, creole, Qu'est ce qu'on vous apprend a l'ecole, S'il manque l'essentiel, Semblable jusqu'au moindre atome, Vous vous etes et nous nous sommes,
Moi je me teins et je me farde, Moi mes chiens montent la garde, Moi j'ai piege ma maison, Moi je vis sous des cartons, Moi j'ai cent ans dans deux jours, Moi j'ai jamais fait l'amour, Nous enfants, neveux et nieces, On dort tous dans la meme piece,
Quel que soit le cri qu'on se donne, On nage dans le meme aquarium, On partage le meme royaume, Ou vous vous etes et nous nous sommes,
Ou nous sommes des hommes pareils, Plus ou moins nus sous le soleil, Tous tendus vers l'espoir de vivre, Qu'est ce qu'on vous apprend dans les livres, S'il y manque l'essentiel, (bis) J'aime mieux ce monde polychrome, Ou vous vous etes et nous nous sommes, Des hommes pareils (x6) J'aime mieux ce monde polychrome ou nous sommes ...
Mademoiselle l'aventure Vous avez pose sans bruit Roule dans sa couverture Un petit ange endormi On arrivait de nulle part On l'a serre contre nous Ce qui ressemble au hasard Souvent est un rendez vous Mademoiselle le mystere
Evanoui pour toujours Vous serez toujours la mere Nous serons toujours l'amour C'est le livre qu'on partage Et nous voila reunis Au matin de chaque page On vous remercie Vous avez l'age ou l'on s'amuse de tout De rien, de son corps Pas de temoin je presume
Juste la lune et encore Et ce tresor cette colombe Qui vous avait ralentie Vous l'avez posee dans l'ombre Et l'ombre vous a reprise Cette petite ame blanche Elle sera nee deux fois La premiere entre vos hanches Le seconde entre nos bras La force que cela lui donne C'est de l'eclat de diamant On veut le dire a personne A vous seulement
Vous avez l'age ou l'on s'amuse de tout De rien de son corps Pas de temoin je presume Juste la lune et encore Et ce tresor cette colombe Qui vous avait ralentie Vous l'avez pose dans l'ombre Et l'ombre vous a reprise Vous etes surement tres belle Comme ce petit miroir de vous Qui s'endort contre mon aile C'est tout ce que je sais de vous Mademoiselle
Vers quel monde, sous quel regne et a quels juges sommes-nous promis ? A quel age, a quelle page et dans quelle case sommes-nous inscrits ? Les memes questions qu'on se pose On part vers ou et vers qui? Et comme indice pas grand chose Des roses et des orties
Les mains peintes, les mains jointes on se courbe et on remercie On implore, on s'inquiete et c'est trop tard quand on a comprit Malgre tout ce que l'on ose et qui parfois reussi On ne laissera pas grand chose Que des roses et des orties
On est lourd, tremblant comme des flammes de bougies On hesite a chaque carrefour Dans les discours que l'on a apprit Mais puisque on est lourd Lourd d'amour et de poesie Voila la sortie de secours
On se rapproche, on se reparle, on se pardonne et on reconstruit Et de ce seul monde qui vaille la peine y aura tout ce qui nous reunis Et de tout ce qui nous oppose on en sortira grandit Et si on laisse peu de choses y aura Plus de roses que d'orties
On est lourd, tremblant, comme les flammes des bougies On hesite a chaque carrefour Aux discours que l'on a apprit Mais puisque on est lourd Lourd d'amour et de poesie Voila la sortie de secours
Deja nos villages s'eloignent Quelques fantomes m'accompagnent Y'aura des deserts, des montagnes A traverser jusqu'a l'Espagne Et apres... Inch'allah
On a de mauvaises chaussures L'argent cousu dans nos doublures Les passeurs doivent nous attendre Le peu qu'on a ils vont le prendre Et apres...
Est-ce que l'Europe est bien gardee ? Je n'en sais rien Est-ce que les douaniers sont armes ? On verra bien Si on me dit, c'est chacun chez soi Moi je veux bien, sauf que chez moi Sauf que chez moi y'a rien
Pas de salon, pas de cuisine Les enfants machent des racines Tout juste un carre de poussiere Un matelas jete par terre Au dessus... Inch'allah
Vous vous imaginez peut-etre Que j'ai fait tous ces kilometres Tout cet espoir, tout ce courage Pour m'arreter contre un grillage
Est-ce que l'Europe est bien gardee ? Je n'en sais rien Est-ce que les douaniers vont tirer ? On verra bien Si on me dit, c'est chacun chez soi Moi je veux bien, sauf que chez moi Sauf que chez moi y'a rien
Je n'en sais rien On verra bien Moi, je veux bien Sauf que chez moi...
La moitie d'un echafaudage J'en demande pas davantage Un rien, une parole, un geste Donnez-moi tout ce qu'il vous reste Et apres... Je n'en sais rien
On verra bien Moi, je veux bien Sauf que chez moi... Deja nos villages s'eloignent...
Madame n'aime pas la guitare du tout Madame n'aime pas la guitare du tout Madame n'aime pas, mais pas de problemes On jouera de la guitare quand meme C'est pas madame qui commande apres tout
Madame n'aime pas la basse non plus Madame n'aime pas la basse non plus Madame n'aime pas les basses frequences On se demande a quoi madame pense Et nous, sans la basse on est perdu
Madame n'aime pas la batterie je crois Madame n'aime pas la batterie je crois Ah, il faudra que Madame s'y fasse et qu'elle sache que rien ne remplace Un bon tempo comme celui-la
Madame n'aime pas le piano Madame n'aime meme pas le piano Je trouve madame bien difficile On a l'meilleur pianiste en ville On se demande vraiment ce qu'il lui faut
Madame n'aime pas l'accordeon Madame n'aime pas l'accordeon On s'en fout de ce que madame aime Ou n'aime pas, il jouera quand meme, Nous, c'est ce que nous aimons
Madame n'aime pas ce que nous jouons Madame n'aime pas ce que nous jouons Madame dit que c'est du folklore, Que ca joue faux, que ca joue fort Alors, d'avance madame, pardon Pardon
On serait des gens formidables Des etres parfaits Des chanteurs charmants, charitables Humbles et discrets Contre toutes les injustices Et de tous les combats Mais on est normalement egoiste Et c'est chacun chez soi
On ferait des chansons eternelles Et en quelques couplets On ferait la Terre plus belle L'homme moins mauvais Ca ferait de nous des etres rares Et comme immortels Mais on fait des petites chansons qui se fanent Et on se fane avec elles
Et on se fane avec elles On se fane avec elles
On ferait des chansons utiles A la societe Pour en denoncer les derives Et les absurdites Comme tirer sur un oiseau qui chante Une cartouche en plein coeur Mais on fait des petites chansons hesitantes Et on regarde ailleurs
On dirait des choses essentielles Et de toute beaute Comme on serait ne avec des ailes Ca serait pas complique On aurait des mots qui touchent et qui transpercent Les traitres et les menteurs Mais on fait de petites chansons pour le commerce Et on tremble de peur
On tremble de peur Et on tremble de peur
On serait des artistes immenses Des divinites Consideres comme une chance Pour l'humanite Il suffirait qu'on apparaisse Pour que le monde soit heureux Mais en fait, les gens nous aiment et puis nous laissent Et c'est sans doute mieux
Un paysage de terre cuite Un ciel qu'on dirait de Magritte La grange couverte de lierre Le lezard qui dort sur la pierre Le chat enroule sur le seuil L'insecte cache sous les feuilles Le monde est dans ses couleurs pures Comme dans tes boites de peinture
Venue d'au-dela des nuages Du fond du temps et des ages Il tombe une etrange lumiere D'herbe, de vent, de poussiere Sur nos deux fauteuils inutiles Ce cerf-volant pris sur les tuiles Les choses semblent etre eternelles Comme dans tes boites d'aquarelle
Dans le bleu ciel entre les branches L'avion laisse une trainee blanche Comme un ruban, un long nuage Comme pour dire "Tout se partage" Au matin sur le lac immense Il suffit qu'une barque avance Et l'eau tremble a n'en plus finir Comme pour dire "Tout se dechire"
Peut-etre essaies-tu quelque part De peindre l'amour de memoire De recomposer les couleurs D'automne mourant sur un coeur Si tu veux savoir ou j'en suis Les choses ont peu bougees depuis Ce jour ou tu as tourne le dos Saut peut-etre l'ombre au tableau
Dans le bleu ciel entre les branches L'avion laisse une trainee blanche Comme un ruban, un long nuage Comme pour dire "Tout se partage" Comme pour tes debuts a la gouache Sur la jolie toile un tache Toute dans le blanc diluee Comme pour dire " Tout se defait"
Dans ta lumiere favorite Celle qu'on dirait de Magritte La grange couverte de lierre Le lezard qui dort sur la pierre