Pendant qu'on se promene L'enfant pour cinq francs la semaine Vient broder des survets Pour l'homme qui golfe en voiturette.
Sale temps sur la planete Oh, le drole, le drole de temps Porter secours c'est defendu Le monde autour est sourd, bien entendu.
Chercheur contre nature Truqueur, sur l'honneur qui jure Faut pas que ca vous inquiete J'ai bien connu l'animal mort dans votre assiette
Sale temps sur la planete Oh le drole, le drole de temps Porter secours c'est defendu Le monde autour est sourd, bien entendu.
Tricheur a la tribune Menteur amassant la fortune Grimpeur dans la tempete Rien que des doses d'eau claire Au fond de la musette
Sale temps sur la planete Oh le drole, le drole de temps Pas de temoin une fois de plus Le monde autour est sourd, bien entendu.
Cendrillon tombee d'un coin du Sahel perdue Sur un bout de papier me lance un appel et dessus Elle dit "c'est ou exactement exactement la tour de Babel"
Monsieur sort de l'eglise Heureux que les hommes fraternisent Son fils qui lui fait la tete et lui qui court acheter Le fusil et les flechettes
Sale temps sur la planete Oh le drole, le drole de temps Porter secours c'est defendu Le monde autour est sourd, bien entendu.
Pendant qu'on se promene L'enfannt pour cinq francs la semaine Cherhcur contre nature Bien cache derriere sa devanture
Tricheur a la tribune et nous, tous les applaudir Comme la lune Comme la lune...
Cent ans dans la peau de l'esclave Et juste apres cent ans de plus Chercher des miettes sous la table Avant que les blancs ne marchent dessus Dormir sous des paquets de planches Chanter seulement le dimanche Tu vois la femme noire Dans le role de la bonne Avec tout a cote Tout tordu sous bonhomme Apres ca faut pas que tu t'etonnes
C'est eux qui ont fait Eux qui ont fait Son House et Charlie Patton Howlin' Worf et Blind Lemon
Bien rouge le sang de l'Afrique Sur la jolie fleur du coton La toute nouvelle Amerique La belle democratie "Welcome" Bateaux deportant les villages Au bout de l'immense voyage Grave dans la memoire Pour des annees lumiere Chaque larme d'ivoire Chaque collier de fer Apres ca faut pas que tu t'etonnes
C'est eux qui ont fait Eux qui ont fait Son House et Charlie Patton Howlin' Worf et Blind Lemon
Toujours plaire aux marchands de fantome Elle qu'on achete et lui que l'on donne Naitre avec la peine maximum Toujours vivant dans ce que nous sommes Peuple interdit du reste des hommes Cherchent le bleu de l'ancien royaume Eux qui ont fait faut pas que ca t'etonnes Son House et Charlie Patton Blind Blake et Willie Diton Ma Rainey et Robert Johnson Howlin' Worf et Blind Lemon Son House et Charlie Patton
Et voila tout ce que je sais faire Du vent dans des coffres en bambou Des pans de ciel pour mettre a tes paupieres Et d'autres pour pendre a ton cou
C'est rien que du ciel ordinaire Du bleu comme on en voit partout Mais j'y ai mis tout mon savoir-faire Et toute notre histoire en-dessous
Tu vois, c'est presque rien C'est tellement peu C'est comme du verre, c'est a peine mieux Tu vois c'est presque rien... C'est comme un reve, comme un jeu Des pensees prises dans des perles d'eau claire
Je t'envoie des journees entieres Des chats poses sur les genoux Des murs couverts de fleurs que tu preferes Et de la lumiere surtout
Rien que des musiques legeres Une source entre deux cailloux Du linge blanc sur tes annees de guerre C'est tout ce que je sais faire c'est tout...
Tu vois, c'est presque rien C'est tellement peu C'est comme du verre, c'est a peine mieux Tu vois c'est presque rien... C'est comme un reve, comme un jeu Des pensees prises dans des perles d'eau claire
Et si on dormait sous les arbres Le reste du temps Deux amants poses sur des hardes Deux debutants En dessous des cieux qui lezardent Juste en faire autant...
Mieux que tous les palais de marbre L'or des sultans Quelques branchages qui nous gardent Des mauvais vents Je ferai tout ce qu'il te tarde L'homme ou l'enfant
Dans nos jardins deranges Tellement de fleurs allongees, tellement Sous la lumiere orangee Longtemps nos corps melanges, longtemps
Rien qui merite qu'on en parle Rien d'inquietant Un miroir pour que tu te fardes Je t'aime pourtant Plus personne ne nous regarde Ni ne nous entend...
Dans nos jardins deranges Tellement de fleurs allongees, tellement Sous la lumiere orangee Longtemps nos corps melanges, longtemps
Pendant que le monde bavarde A rien d'important On pourrait dormir sous les arbres Le reste du temps...
Loin devant L'horizon encombre Fais-moi loin devant Une maison posee J'entends Le monde chanter Sous les arbres penches Devant
Il descend Des lumieres dorees Dessine-nous dedans Dans des habits legers J'entends Les colombes jouer La paix est bien cachee Dedans
Simplement Apres tant et tant de brume On aura les yeux qui s'allument vraiment... Vraiment Forcement Sous de vrais croissants de lune Les enfants pourront rever autrement... Mautrement
Loin devant L'horizon encombre Fais-moi loin devant Un chemin, un sentier Un ruban Des tables chargees de pain blanc
Simplement Apres tant et tant de brume On aura les yeux qui s'allument vraiment... Vraiment Forcement Comme on n'aura plus de larmes On verra enfin le monde autrement... Mautrement
Loin devant L'horizon encombre Fais-moi loin devant Une maison posee Je l'entends...
Je t'aime depuis toujours Et je viens seulement te dire Je t'aime pour longtemps encore
Tes mots de velours Ta peau jusqu'a en eblouir Tes yeux de chercheur d'or
Toutes ces nuits d'hiver Ces longues, longues journees de pluie J'en entends parler chez les autres Moi, quel que soit le ciel T'es mon eternelle eclaircie depuis toujours Et je viens seulement te dire Pour longtemps encore
Le monde autour N'est rien qu'un brumeux souvenir Rien qu'un lointain decor
Comme sur ces horloges Les memes aiguilles, jour et nuit S'en retournent l'une vers l'autre Moi comme tu vois Je retourne vers celle que j'aime depuis toujours Pour seulement lui dire Pour longtemps encore
Meme au bout du monde C'est le meme ciel, le meme lit La meme chaleur qui m'entoure Les memes parfums Ceux qui enveloppent mes nuits depuis toujours Et je viens seulement te dire Pour longtemps encore Je retourne vers celle que j'aime Depuis toujours Oh je retourne vers celle que j'aime Depuis toujours... Depuis toujours
Il revait de noircir des pages D'ecrire des choses nouvelles Elle, aurait peint des paysages Et joue du violoncelle A s'aimer toujours davantage Ils ont trouve naturel Elle, le cambouis des garages Lui, les produits de vaiselle
Elle posait ses doigts sur la carte Toujours du cote chaleur De temps en temps faudra qu'on parte S'embrasser ailleurs Elle ne voit pas le temps qui passe Ils prennent tellement a cœur Ces fins de semaine sur place Autour d'un bouquet de fleurs...
Jamais de cris, de problemes Tout le monde peut voir comme ils s'aiment Ni double fond, ni double jeu
Rien que de la lisse surface Que du collant double face Fasse le ciel qu'on soit comme eux Comme eux
Ils revent d'un chambre tranquille De quelques jouets au milieu Qu'importe l'endroit ou le style Le centre-ville ou la banlieue De temps en temps faudra qu'on parte Un jour, il ecrira un peu Elle sait ou elle a range la carte Pour les jours ou ca ira mieux
Jamais de cris, de problemes Tout le monde peut voir comme ils s'aiment Ni double fond, ni double jeu
Rien que de la lisse surface Que du collant double face Fasse le ciel qu'on soit comme eux Comme eux
Comme j'arrivais la tete en vrac Entre ma guitare et mon sac J'entends, malheureux ne bougez plus Ne bougez plus Le prochain pas que vous allez faire Peut vous mener droit en enfer Personne ne vous a prevenu Vous etes sur Hell nep Avenue
Boulevard des papiers qui s'envolent Le vent y descend droit du pole Ca fait des chansons de travers, de travers Chanteurs aux epaules tombantes Pris dans les fougeres grimpantes Encore une averse de plus Sur Hell nep Avenue
Quelques mesures de silence A l'heure ou l'autobus s'avance Aucune fille n'en descend, et le blues reprend On peut voir se creuser les rides De ceux qui attendent dans le vide Il n'y a pas de ciel par-dessus La Hell nep Avenue
Personne ne vous a prevenu A cette heure-ci elle viendra plus Il n'y a pas de ciel par-dessus La Hell nep Avenue
Avenue du blues, boulevard de personne On y a vu trainer Robert Johnson Jusqu'au matin grattant la misere, la misere Il reste un carre de pelouse Ou quelques silhouettes jalouses Viennent pour fleurir la statue Vous etes sur Hell nep Avenue
Tendresse pendue aux pupitres Rue des fenetres sans vitres Combien d'amoureux etendus, etendus On y a tous chante une fois Une fois et puis t'oublies plus La Hell nep Avenue...
Combien d'amoureux etendus Tellement, tellement de silhouettes perdues Encore une averse de plus sur la Hell nep Avenue Personne ne vous a prevenu A cette heure-ci elle viendra plus Il n'y a pas de ciel par-dessus la Hell nep Avenue...
C'est le silence Qui se remarque le plus Les volets roulants tous descendus De l'herbe ancienne Dans les bacs a fleurs Sur les balcons On doit etre hors-saison
La mer quand meme Dans ses rouleaux continue Son meme theme Sa chanson vide et tetue Pour quelques ombres perdues Sous des capuchons On doit etre hors-saison
Le vent transperce Ces trop longues avenues Quelqu'un cherche une adresse inconnue Et le courrier deborde Au seuil des pavillons On doit etre hors-saison
Une ville se fane Dans les brouillards sales La colere oceane est trop pres Les tourments la condamnent Aux ecrans de fumee Personne ne s'eloigne du quai
On pourrait tout prendre Les murs, les jardins, les rues On pourrait mettre Aux boites aux lettres nos prenoms dessus Ou bien peut-etre un jour Les gens reviendront On doit etre hors-saison
La mer quand meme Dans ses rouleaux continue Son meme theme Sa chanson vide "ou es-tu ?" Tout mon courrier deborde Au seuil de ton pavillon On doit etre hors-saison...
Une ville se fane Dans les brouillards sales La colere oceane est trop pres Les tourments la condamnent Aux ecrans de fumee Personne ne s'eloigne du quai
La belle Debbie debout d'un bond Au tout debut me bouda Puis elle trouva de bon ton Que je lui dise vous comme a une diva J'otais ses beaux boutons d'habits Je mis un vieux CD d'ABBA Alors, elle s'enhardit Et Dieu soit loue s'amadoua
Elle voulu deux doigts de Bourbon "Merci ca finit mal quand je bois" Je me suis mis a faire le gibbon Elle se tordait comme le boa Je lui recitais ma lecon Doux comme un ourson venu pour ca Puis-je votre peau de bonbon L'effleurer comme une tumba ?
Et j'ajoute pour etre tout a fait juste Ces miroirs ou elle se projette Ces rires auxquels elle est sujette Et ses jolies mains qui s'agitent Oh j'ajoute...
Je lui recitais du Rimbaud Elle disait peut-on tomber plus bas Elle borda ses yeux de charbon Pour me tendre un baton de Cuba Les liqueurs, nous les avons bues Quand il n'est plus reste de tabac Elle m'avoua, je revis Desirez-vous que l'on se revoie ?
Et j'ajoute pour etre tout a fait juste Ces miroirs ou elle se projette Ces rires auxquels elle est sujette Et ses jolies mains qui s'agitent
Et j'ajoute pour etre tout a fait juste Ces moments sales ou elle me laissa Ces secrets qu'elle me consacra Ces formes ou je m'etais ancre Ces cris... Quand son mari entra
Madame X et ses enfants Tout l'hiver sans chauffage Caravane pour des gens Meme pas du voyage Et pourtant comme elle dit C'est pas elle la plus mal lotie Elle en connait qui couche dehors Dans les parages Quand y a toutes ces voitures de sport Dans les garages
Madame a savoir comment Fait deux fois plus que son age Elle s'endort avec des gants Au fond d'un sac de couchage Et pourtant comme elle dit C'est pas elle la plus mal lotie Elle en connait qui restent Accroches aux grillages En esperant qu'un camion Manque le virage
C'etait un pays charmant C'etait un pays comme il faut Elle dit, elle dit maintenant Maintenant on prend Quelques photos des mourants Au lieu de leur donner de l'eau Elle dit pas ca mechamment Pour l'instant...