Disc 1 | ||||||
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1. |
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Femmes du monde ou bien putains
qui, bien souvent, ?es les m?es Femmes normales, stars ou boudins femelles en tout genre, je vous aime M?e ?la demi?e des connes je veux d?ier ces quelques vers issus de mon d?o? des hommes et de leur morale guerri?e Car aucune femme sur la plan?e n's'ra jamais plus con que son fr?e ni plus fi?e ni plus malhonn?e ?part, peut-?re, Madame Thatcher Femme je t'aime parce que lorsque le sport devient la guerre y'a pas de gonzesses, ou si peu dans les hordes des supporters Ces fanatiques fous furieux abreuv? de haine et de bi?e d?fiant les cr?ins en bleu insultant les salauds en vert Y'a pas de gonzesse hooligan imb?ile et meurtri?e Y'en a pas, m?e en Grande-Bretagne ?part, bien s?, Madame Thatcher Femme je t'aime parce que une bagnole entre les pognes tu n'deviens pas aussi con qu'eux ces pauvres tar? qui se cognent Pour un phare un peu amoch?br />ou pour un doigt tendu bien haut Y'en a qui vont jusqu'?flinguer pour sauver leur autoradio Le bras d'honneur de ces cons-l?br />aucune femme n'est assez vulgaire pour l'employer ?tour de bras ?part, peut-?re, Madame Thatcher Femme je t'aime parce que tu vas pas mourir ?la guerre parc' que la vue d'une arme ?feu fait pas frissonner tes ovaires Parc' que dans les rangs des chasseurs qui d?omment la tourterelle et occasionnellement les beurs j'ai jamais vu une femelle Pas une femme n'est assez minable pour astiquer un revolver et se sentir invuln?able ?part, bien s?, Madame Thatcher C'est pas d'un cerveau f?inin qu'est sortie la bombe atomique et pas une femme n'a sur les mains le sang des indiens d'Am?ique Palestiniens et Arm?iens t?oignent du fond de leurs tombeaux qu'un g?ocide c'est masculin comme un SS, un torero Dans cette putain d'humanit?br />les assassins sont tous des fr?es pas une femme pour rivaliser ?part, peut-?re, Madame Thatcher Femme je t'aime, surtout, enfin pour ta faiblesse et pour tes yeux quand la force de l'homme ne tient que dans son flingue ou dans sa queue Et quand viendra l'heure derni?e l'enfer s'ra peupl?de cr?ins jouant au foot ou ?la guerre ?celui qui pisse le plus loin Moi je me changerai en chien si je peux rester sur la terre et comme r?erb?e quotidien je m'offrirai Madame Thatcher |
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2. |
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3. |
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A m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi
Et regarder les gens tant qu'y en a Te parler du bon temps qu'est mort ou qui r'viendra En serrant dans ma main tes p'tits doigts Pis donner ?bouffer ?des pigeons idiots Leur filer des coups d' pieds pour de faux Et entendre ton rire qui l?arde les murs Qui sait surtout gu?ir mes blessures Te raconter un peu comment j'?ais minot Les bonbecs fabuleux qu'on piquait chez l' marchand Car-en-sac et Minto, caramel ?un franc Et les mistrals gagnants A r'marcher sous la pluie cinq minutes avec toi Et regarder la vie tant qu'y en a Te raconter la Terre en te bouffant des yeux Te parler de ta m?e un p'tit peu Et sauter dans les flaques pour la faire r?er Bousiller nos godasses et s' marrer Et entendre ton rire comme on entend la mer S'arr?er, r'partir en arri?e Te raconter surtout les carambars d'antan et les cocos boh?es Et les vrais roudoudous qui nous coupaient les l?res Et nous niquaient les dents Et les mistrals gagnants A m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi Et regarder le soleil qui s'en va Te parler du bon temps qu'est mort et je m'en fous Te dire que les m?hants c'est pas nous Que si moi je suis barge, ce n'est que de tes yeux Car ils ont l'avantage d'?re deux Et entendre ton rire s'envoler aussi haut Que s'envolent les cris des oiseaux Te raconter enfin qu'il faut aimer la vie Et l'aimer m?e si le temps est assassin Et emporte avec lui les rires des enfants Et les mistrals gagnants Et les mistrals gagnants |
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4. |
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Chiffon imbib?d'essence
un enfant meurt en silence sur le trottoir de Bogota on ne s'arr?e pas D?hiquet? au champ de mines d?im? aux premi?es lignes morts les enfants de la guerre pour les id?s de leurs p?es Bal ?l'ambassade quelques vieux malades imb?iles et grabataires se partagent l'univers Morts les enfants de Bophal d'industrie occidentale partis dans les eaux du Gange les avocats s'arrangent Morts les enfants de la haine pr? de nous ou plus lointaine morts les enfants de la peur chevrotine dans le coeur Bal ?l'ambassade quelques vieux malades imb?iles et militaires se partagent l'univers Morts les enfants du Sahel on accuse le soleil morts les enfants de Seveso morts les arbres, les oiseaux Morts les enfants de la route demier week-end du mois d'ao? papa picolait sans doute deux ou trois verres, quelques gouttes Bal ?l'ambassade quelques vieux malades imb?iles et tortionnaires se partagent l'univers Mort l'enfant qui vivait en moi qui voyait en ce monde-l?br />un jardin, une rivi?e et des hommes plut? fr?es Le jardin est une jungle les hommes sont devenus dingues la rivi?e charrie des larmes un jour l'enfant prend une arme Balles sur l'ambassade attentat, grenade h?atombe au minist?e sous les gravats, les grabataires |
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5. |
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6. |
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7. |
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Question d'histoire d'abord:
Ou est la Palestine ? Sous quelle botte etoilee ? Derriere quels barbeles ? Sous quel champ de ruines ? Question d'histoire encore: Combien de victimes, Combien de milliers d'enfants Dans les decombres des camps Deviendront combattants ? J'en sais rien, j' donne ma langue au chagrin Si tu sais, toi, souffle-moi Question d' geographie: Ou est la Kanaky ? Combien de flics, de soldats Pour tenir Noumea Pour flinguer Eloi ? Combien de petits blancs De colons arrogants Se partagent la terre ? Et combien de misere Pour le peuple kanak ? Combien de coups de matraque ? J'en sais rien, j' donne ma langue au chagrin Si tu sais, toi, souffle-moi Question de sport: Qui detiendra le record Et restera vivant Libre et innocent Derriere les barreaux ? Vingt ans pour Otelo Autant pour Mandela Et combien de hors-la-loi Chez ces p'tits juges en bois Dont on fait les salauds J'en sais rien, j' donne ma langue ay chagrin Si tu sais, toi, souffle-moi Question science et nature: Ou balancer ces ordures ? Allez, a la Vologne ! Ces chiens qui assassinent Ces rats qui emprisonnent ! Question d' litterature: Qui a ecrit que les hommes Naissaient libres, egaux ? Libres mais dans le troupeau Egaux devant les bourreaux ? J'en sais rien, j' donne ma langue au chagrin si tu sais, toi, souffle-moi Souffre-moi Souffre-moi |
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8. |
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Ben tu vois
Meme moi J'ai craque J'ai glisse Quelquefois Qu'est-c' tu crois ? Qu' j' suis en bois ? Qu' ces pisseuses Aguicheuses Me laissent froid ? Meme moi Qu'est-c' tu crois ? Qu' j' suis un ange ? Qu' ca m' demange Pas un peu ? Deteste-moi Mon amour J'aimerai ca Pas toujours Mais un peu Mais me jette pas J' suis consigne chez toi Me jette pas Ou jette-toi avec moi Tu r'marqueras Qu' j'ai pas nie Pris la main Dans l' panier J'ai avoue J'ai pas dit C'est pas moi Cette fille j' la Connais pas J' la connais Apres tout Tu t'en fous Tu savais Qu' la vie est Degueulasse Que l'amour Dure toujours Et qu' c'est la Qu'est parfois L'angoisse Mais me jette pas N'existe pas sans moi Me jette pas Ou jette-toi avec moi T'as raison Les hommes sont Des salauds Des pas beaux C'est pour ca Que j' prefere Les nanas J' les prefere Un peu trop Quelquefois Tu m' dis qu' toi C' que t'aimes pas C'est l' mensonge Que ca t' ronge Et qu' tu meurs Moi c'est la Verite Qu' j' trouve triste A pleurer Et je pleure Mais me jette pas J' me f'rai tout p'tit, tout plat Me jette pas Ou jette-toi avec moi Y a pas d'ange Sur cette terre A part dans Les cimetieres Les eglises Y a qu' des types Comme il faut 'Vec leur bite Leur couteau Sous la ch'mise J' suis qu' un mec Fais avec Mais fais pas Comme moi Mon amour Ou a peine Pour t' venger Mais sans haine Sans regret Sans amour Mais me jette pas Moi non plus je m'aime pas Me jette pas Ou jette-toi avec moi {2x} |
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9. |
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Putain c'est trop con
Ce putain d' camion Mais qu'est-ce qu'y foutait la Putain de vie d' merde T'as roule dans l'herbe Et nous, tu nous plantes la J'espere au moins qu' la-haut Y a beaucoup moins d' salauds Tu nous laisses avec les chiens Avec les mechants les cretins Sous un soleil qui brille moins fort et moins loin J' voudrais m' blottir dans un coin Avec Marius avec Romain Pleurer avec eux jusqu'a la saint-glinglin Putain j'ai la rage Contre ce virage Et contre ce jour-la Ou tu t'es vautre Dire qu' c'etait l'ete Dans ma tete y fait froid J'espere au moins qu' la-haut T'as achete un velo Lolita a plus d' parrain Nous on a plus notre meilleur copain T'etais un clown mais t'etais pas un pantin Enfoire on t'aimait bien Maintenant on est tous orphelins Putain d' camion, putain d' destin, tiens ca craint Enfoire on t'aimait bien Maintenant on est tous orphelins Putain d' camion, putain d' destin, tiens ca craint |
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10. |
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Dis Papa, quand c'est qu'y passe
Le marchand d' cailloux J'en voudrais dans mes godasses A la place des joujoux Avec mes copines en classe On comprend pas tout Pourquoi des gros degueulasses Font du mal partout Pourquoi les enfants de Belfast Et d' tous les ghettos Quand y balancent un caillasse On leur fait la peau J' croyais qu' David et Goliath Ca marchait encore Les plus p'tits pouvaient s' debattrent Sans etre les plus morts Dis Papa, quand c'est qu'y passe Le marchand d' liberte Il en a oublie un max En f'sant sa tournee Pourquoi des momes crevent de faim Pendant qu'on etouffe D'vant nos teles, comme des cretins Sous des tonnes de bouffe Dis Papa, quand c'est qu'y passe Le marchand d' tendresse S'il est sur l' trottoir d'en face Dis-y qu'y traverse J' peux lui en r'filer un peu Pour ceux qu'en ont b'soin J'en ai r'cu tellement mon vieux Qu' j' peux en donner tout plein J' veux partager mon Mac Do Avec ceux qui ont faim J' veux donner d'amour bien chaud A ceux qu'on plus rien Est-ce que c'est ca etre coco Ou etre un vrai chretien Moi j' me fous de tous ces mots J' veux etre un vrai humain Dis Papa, tous ces discours Me font mal aux oreilles Meme ceux qui sont plein d'amour C'est kif-kif-pareil Ca m' fais comme des trous dans la tete Ca m' pollue la vie et tout Ca fait qu' je vois sur ma planete Des ?Inti Fada' partout Dis Papa, quand c'est qu'y passe Le marchand d' cailloux J'en voudrais dans mes godasses A la place des joujoux Et p't etre que sur ta guitare J'en jetterai aussi Si tu t' sers de moi, trouillard Pour chanter tes conneries Et p't etre que sur ta guitare J'en jetterai aussi Si tu t' sers de moi, trouillard Pour chanter tes conneries |
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11. |
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Enchriste depuis six mois, je t'ecris
Mon poteau De derriere les murs, de derriere la vie Dis, est-ce qu'il fait beau ? Est-ce que dehors y a des oiseaux Ceux qu' je vois ici sont tatoues sur ma peau J'avais deja purge ma peine Avant meme d'etre ici toute ma vie Y z'ont pas compris ca les teignes Qui m'ont punis Que la vie fut une chienne Avec moi comme avec ceux Qui ont dans les yeux Trop d'amour ou trop de haine Ou trop des deux Enchriste parc' qu'un beau jour, sans remord J'ai taxe Un putain d' velo meme pas en or Et puis, deux trois conneries Des trucs de pauvres, des trucs pas beaux Un auto-radio, une montre ou un stylo J'avais deja purge ma peine Avant meme d'etre ici toute ma vie On m'a jamais dis: "Je t'aime" Et ben tant pis Si la vie fut une chienne Avec moi comme avec ceux Qui ont dans le yeux De la braise, la cendre, le feu Tu ris Tu pleures Tu vies, Pis tu meurs Trois p'tits tours et puis s'en vont Les p'tits voleurs Barreaux Garot Une corde A bientot En Enfer Au Paradis ou au bistrot Salue Manu Pierrot Et Angelo Dis leurs bien que l'amitie Ca tient chaud Tu ris Tu pleures Tu vies Pis tu meurs Trois p'tits tours et puis s'en vont Les p'tits malheurs Tu ris Tu pleures Tu vies Pis tu meurs |
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12. |
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J'ai voulu planter un oranger
La ou la chanson n'en verra jamais La ou les arbres n'ont jamais donne Que des grenades degoupillees Jusqu'a Derry ma bien aimee Sur mon bateau j'ai navigue J'ai dit aux hommes qui se battaient Je viens planter un oranger Buvons un verre, allons pecher Pas une guerre ne pourra durer Lorsque la biere et l'amitie Et la musique nous ferons chanter Tuez vos dieux a tout jamais Sous aucune croix l'amour ne se plait Ce sont les hommes pas les cures Qui font pousser les orangers Je voulais planter un oranger La ou la chanson n'en verra jamais Il a fleuri et il a donne Les fruits sucres de la liberte |
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13. |
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14. |
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Dins ches corons queu r'mue-menache
Ches mineurs vienn't' d'avoir leu conges Prenn't' leu valisses et partent voyager A la campagne ou vir leu parinte Mi comme el'z'autes j'prinds mes bagaches Ej' m'in vas mais j'quitte pont min pattlin L'vos du pays v'la l'maniere que j'm'y prinds Sans debourser un sou d'train Ej' passe mes vacances tout in haut de ch'terril J'a toudis d'la chance ch' terrain i'est jamais pris J'monte eum'toile ed'tente, j'vis tout seul, ej'm'arrinche Ej'siffe, ej'ris, ej'cante, ej'sus heureux d~faire du campinche Je m'fais la popotte, j'vis bien miux qu'a l'hotel J'mets comme les cocottes du rouche a mes ortels Du haut de m'couplette je m'cros a Chambery Mais je n'sus qu'au fazte tout in haut de ch 'terril Comme point d'vue faut vir ch'que j'degotte Les bos, les prairies des invirons Ches villaches, ches villes, nou corons Et je m'rinche l'oeul cha n'me coute pas un rond Sus min fu d'bos j'fais tout m'gargotte Viandox, peumes tierre frites, morcieau d'lard Et j'a monte trint'chinq lites ed'pinard Pour mi chucher in pere peinard... Ej' passe mes vacances tout in haut de ch 'terril J'a toudis d'la chance d'vir ch'que j 'vos ch'est a mi Quand arrife eul'soir, ej 'vos v'nir d z'amoureux I z'attindent qu'i feche noir, mais mi je n 'les quitte pos des yeux I vont s'inlacant, s'dijant des balivernes Tout in s'imbrassant dins ches bles, dins ch'luzerne I s'font des papoules in s'app'lant "mon cheri" Et mi j'vos tout cha d'tout in haut de ch 'terril Mais avant hier j'n'a pont eu d'chance D'un seul cop vla qu'i s'met a pluvoir 'ltrinte a l'abri d'zous min perchoir Em'tente all'pichot, ch'tot pire qu'un arrousoir Alors j'a pousse la romance J'a sorti pour m'eviter l'cafard Et j'a flute chinq six lites eud' pinard In berloquant comme un pochard... J'a degringole tout in bas de ch 'terril Arrive aupied je m'sus rel've tout meurtri J'sais pus quo qu j'a fait j'avos tell'mint eun'cuite A l'plache de m'barette j'avos sus m'tiete euch'codron a frites Aforche ed'bourler m'panche sus des caillaux Y'a eun' certain'plache i m'in manquot un morcieau J'y'a mis un bout d'loque j'sus pos pret d'ete gueri Et j'sus armonte tout in haut de ch 'terril Alors' pindant trente ans l'mineur-campeur Il n'quitte pos sin cher terril, minme pinsionne Il y va comme au passe. Seul'mint aujourd'hui i'est malate, El'fosse all'l'a use. I'est dins sin lit et les larmes aux yux In ravisant a travers ech'carreau, i dit tout bas: Comme cha va vite comme eul'temps passe Au terril j'a campe bin d'z'annees A ch't'heure i faut l'abandonner ']e n'sus pus qu'un viux mineur pinsionne Et j'n'a pus qu'des oches dins m'eareasse J'sus vieilli mes gampes sont ramollies Et de l'ferniete in etant dins min lit In l'ravisant j'dis ch'est fini L'mon'tra pus jamais tout in haut de ch 'terril Fini desormais l'med'cin j'l'ai bin compris Par quarante ans d'fond mes poumons i'ont quite cosse L'poussiere eud'carbon in appelle cha la silicosse Ch 'est betot min tour ed 'partir comme tant d'viux D:faire un long sejour la aupres du Bon Dieu L'espere qu'i m'laich'ra quand j's'rai au Paradis Cor'v'nir in vacances tout in haut d'min terril |
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15. |
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