Disc 1 | ||||||
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Tu peux pas t' casser, y pleut
Ca va tout mouiller tes ch'veux J' sais qu' tu s'ras jolie quand meme Mais quand meme tu s'ras partie Moi y m' restera a peine Que ma peine et mon envie De te coller quelques beignes Et quelques baisers aussi Fais gaffe, dehors c'est pas mieux Y'a d' la haine dans tous les yeux Y'a des salauds tres dangereux Et des imbeciles heureux Je suis mille fois meilleur qu'eux Pour soigner tes petits bleus Tu peux pas t' casser, y pleut Ca va tout mouiller tes ch'veux Tu peux pas t' casser parc' que T'as pas l' droit, c'est pas du jeu On avait dit qu' tous les deux On resterait pres du feu T'aurais pu attendre un peu J'allais bientot etre vieux Tu peux pas t' casser, y pleut Ca va tout mouiller tes ch'veux Tu peux pas t' casser, je t'aime A m'en taillader les veines Et pi d'abord ca suffit On s' casse pas a six ans et d'mi Allez, d'accord, t'as gagne Je te rallume la tele Mais tu peux pas t' casser, y pleut Ca va tout mouiller tes ch'veux Tu peux pas t' casser, y pleut Ca va tout mouiller tes yeux |
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4. |
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Femmes du monde ou bien putains
qui, bien souvent, ?es les m?es Femmes normales, stars ou boudins femelles en tout genre, je vous aime M?e ?la demi?e des connes je veux d?ier ces quelques vers issus de mon d?o? des hommes et de leur morale guerri?e Car aucune femme sur la plan?e n's'ra jamais plus con que son fr?e ni plus fi?e ni plus malhonn?e ?part, peut-?re, Madame Thatcher Femme je t'aime parce que lorsque le sport devient la guerre y'a pas de gonzesses, ou si peu dans les hordes des supporters Ces fanatiques fous furieux abreuv? de haine et de bi?e d?fiant les cr?ins en bleu insultant les salauds en vert Y'a pas de gonzesse hooligan imb?ile et meurtri?e Y'en a pas, m?e en Grande-Bretagne ?part, bien s?, Madame Thatcher Femme je t'aime parce que une bagnole entre les pognes tu n'deviens pas aussi con qu'eux ces pauvres tar? qui se cognent Pour un phare un peu amoch?br />ou pour un doigt tendu bien haut Y'en a qui vont jusqu'?flinguer pour sauver leur autoradio Le bras d'honneur de ces cons-l?br />aucune femme n'est assez vulgaire pour l'employer ?tour de bras ?part, peut-?re, Madame Thatcher Femme je t'aime parce que tu vas pas mourir ?la guerre parc' que la vue d'une arme ?feu fait pas frissonner tes ovaires Parc' que dans les rangs des chasseurs qui d?omment la tourterelle et occasionnellement les beurs j'ai jamais vu une femelle Pas une femme n'est assez minable pour astiquer un revolver et se sentir invuln?able ?part, bien s?, Madame Thatcher C'est pas d'un cerveau f?inin qu'est sortie la bombe atomique et pas une femme n'a sur les mains le sang des indiens d'Am?ique Palestiniens et Arm?iens t?oignent du fond de leurs tombeaux qu'un g?ocide c'est masculin comme un SS, un torero Dans cette putain d'humanit?br />les assassins sont tous des fr?es pas une femme pour rivaliser ?part, peut-?re, Madame Thatcher Femme je t'aime, surtout, enfin pour ta faiblesse et pour tes yeux quand la force de l'homme ne tient que dans son flingue ou dans sa queue Et quand viendra l'heure derni?e l'enfer s'ra peupl?de cr?ins jouant au foot ou ?la guerre ?celui qui pisse le plus loin Moi je me changerai en chien si je peux rester sur la terre et comme r?erb?e quotidien je m'offrirai Madame Thatcher |
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5. |
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Putain c'est trop con
Ce putain d' camion Mais qu'est-ce qu'y foutait la Putain de vie d' merde T'as roule dans l'herbe Et nous, tu nous plantes la J'espere au moins qu' la-haut Y a beaucoup moins d' salauds Tu nous laisses avec les chiens Avec les mechants les cretins Sous un soleil qui brille moins fort et moins loin J' voudrais m' blottir dans un coin Avec Marius avec Romain Pleurer avec eux jusqu'a la saint-glinglin Putain j'ai la rage Contre ce virage Et contre ce jour-la Ou tu t'es vautre Dire qu' c'etait l'ete Dans ma tete y fait froid J'espere au moins qu' la-haut T'as achete un velo Lolita a plus d' parrain Nous on a plus notre meilleur copain T'etais un clown mais t'etais pas un pantin Enfoire on t'aimait bien Maintenant on est tous orphelins Putain d' camion, putain d' destin, tiens ca craint Enfoire on t'aimait bien Maintenant on est tous orphelins Putain d' camion, putain d' destin, tiens ca craint |
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6. |
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Un briquet allume dans ton p'tit poing leve
Ton regard qui se noie dans mes yeux delaves Un keffieh un peu louche jete sur tes epaules Mon prenom dans ta bouche, ma photo dans ta piaule Tes levres qui murmurent ces futiles refrains Qui rouvrent des blessures dans ton coeur et le mien Ton sourire un peu triste, une larme en cadeau A l'accordeoniste qui fait pleurer mes mots Quinze ans, seize ans a peine Garde-moi ton amour Garde-toi de la haine Quinze ans, seize ans, je t'aime Comme j'aime le jour Petite, qui se leve Une petite main jaune au revers du zomblou Un cote un peu zone pour crier ton degout De ce monde trop vieux, trop sale et trop mechant De ces gens silencieux, endormis et contents Quinze ans, seize ans a peine Garde-moi ton amour Garde-toi de la haine Quinze ans, seize ans, je t'aime Comme j'aime le jour Petite, qui se leve Et puis ce dechirures a jamais dans ta peau Comme autant de blessures et de coups de couteau Cicatrices profondes pour Malik et Abdel Pour nos frangins qui tombent, pour William et Michel Quinze ans, seize ans a peine Garde-moi ton amour Garde-toi de la haine Quinze ans, seize ans, je t'aime Comme j'aime le jour Petite, qui se leve |
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7. |
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8. |
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Tu vas au bal ? - qu'y m'dit
J'ui dis : qui ? - y m'dit toi J'ui dis : moi ? - y m'dit oui J'ui dis : non, je peux pas C'est trop loin - y m'dit bon Et toi, t'y vas ? - qu'j'ui dis Y m'dit : qui ? - j'ui dis toi Y m'dit : moi ? - j'ui dis oui Y m'dit : non, j'y vais pas J'ai un rhume et j'ai froid Alors on n'a pas dans?br />On est rest? ?parler On n'a rien regrett?br />Y para? d'toute fa?n que c'?ait un bal con Tu vas aux putes ? - qu'y m'dit J'ui dis : qui ? - y m'dit toi J'ui dis : moi ? - y m'dit oui J'ui dis : non, je peux pas C'est trop loin - y m'dit bon Et toi, t'y vas ? - qu'j'ui dis Y m'dit : qui ? - j'ui dis toi Y m'dit : moi ? - j'ui dis oui Y m'dit : non, j'y vais pas J'ai malade et j'ai froid Alors on n'a pas bais?br />On est rest? ?parler On n'a rien regrett?br />On n'avait pas d'argent Pi y para? qu'c'est payant Tu vas ?l'?lise ? - qu'y m'dit J'ui dis : qui ? - y m'dit toi J'ui dis : moi ? - y m'dit oui J'ui dis : non, je peux pas C'est trop loin, j't'ai d??dit, y m'dit bon Et toi, t'y vas ? - qu'j'ui dis Y m'dit : qui ? - j'ui dis toi Y m'dit : moi ? - j'ui dis oui Y m'dit : non, j'y vais pas Y fait froid et j'ai froid Alors on n'a pas pri?br />On est rest? ?parler On n'a rien regrett?br />Car nos ?es sont tordues Pour p?her c'est le pied Mon pote est mort de froid D'toute fa?n y m'gonflait Voulait jamais bouger Y savait que poser Des questions un peu con (comme vous) Alors j'l'ai enterr?br />Pi j'suis all?danser Avec les putes du quartier Dans l'?lise ravag? Et j'ai rien regrett?br />Mais alors rien du tout |
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9. |
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Y a un mariolle, il a au moins quatre ans
Y veut t' piquer ta pelle et ton seau Ta couche culotte avec tes bonbecs dedans Lolita, defend-toi, fous-y un coup d' rateau dans l' dos Attend un peu avant de t' faire emmerder Par ces p'tits machos qui pensent qu'a une chose Jouer au docteur non conventionne J'y ai joue aussi, je sais de quoi j' cause J' les connais bien les play-boys des bacs a sable J' draguais leurs meres avant d' connaitre la tienne Si tu les ecoutes y t' feront porter leurs cartables 'Reusement qu' j' suis la, que j' te regarde et que j' t'aime {Refrain:} Lola J' suis qu'un fantome quand tu vas ou j' suis pas Tu sais ma mome Que j' suis morgane de toi Comme j'en ai marre de m' faire tatouer des machins Qui m' font comme une bande dessinee sur la peau J'ai ecrit ton nom avec des clous dores Un par un, plantes dans le cuir de mon blouson dans l' dos T'es la seule gonzesse que j' peux tenir dans mes bras Sans m' demettre une epaule, sans plier sous ton poids Tu peses moins lourd qu'un moineau qui mange pas Deploie jamais tes ailes, Lolita t'envole pas Avec tes miches de rat qu'on dirait des noisettes Et ta peau plus sucree qu'un pain au chocolat Tu risques de donner faim a un tas de p'tits mecs Quand t'iras a l'ecole, si jamais t'y vas {Refrain} Qu'est-ce qu' tu m' racontes tu veux un p'tit frangin Tu veux qu' j' t'achete un ami Pierrot Eh les bebes ca s' trouve pas dans les magasins Puis j' crois pas que ta mere voudra qu' j' lui fasse un p'tit dans l' dos Ben quoi Lola on est pas bien ensemble Tu crois pas qu'on est deja bien assez nombreux T'entends pas c' bruit, c'est le monde qui tremble Sous les cris des enfants qui sont malheureux Allez viens avec moi, j' t'embarque dans ma galere Dans mon arche y a d' la place pour tous les marmots Avant qu' ce monde devienne un grand cimetiere Faut profiter un peu du vent qu'on a dans l' dos {Refrain} |
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Eh Manu rentre chez toi
Y a des larmes plein ta bire Le bistrot va fermer Pi tu gonfles la taulire J'croyais qu'un mec en cuir Ca pouvait pas chialer J'pensais mme que souffrir Ca pouvais pas t'arriver J'oubliais qu'tes tatouages Et ta lame de couteau C'est surtout un blindage Pour ton coeur d'artichaut Eh dconne pas Manu Va pas t'tailler les veines Une gonzesse de perdue C'est dix copains qui r'viennent On tait tous maqus Quand toi t'tais tous seul Tu disais j'me fais chier Et j'voudrais sauver ma gueule T'as crois cette nana Qu'tait faite pour personne T'as dit elle pour moi Ou alors y a maldonne T'as t un peu vite Pour t'tatouer son prnom A l'endroit o palpite Ton grand coeur de grand con Eh dconne pas Manu C't' moi qu'tu fais d'la peine Une gonzesse de perdue C'est dix copains qui r'viennent J'vais dire on est des loups On est fait pour vivre en bande Mais surtout pas en couple Ou alors pas longtemps Nous autres a fait un bail Qu'on a largu nos p'tites Toi t'es toujours en rade Avec la tienne et tu flippes Eh Manu vivre libre C'est souvent vivre seul Ca fait p't'tre mal au bide Mais c'est bon pour la gueule Eh dconne pas Manu Ca sert rien la haine Une gonzesse de perdue C'est dix copains qui r'viennent Elle est plus amoureuse Manu faut qu'tu t'arraches Elle peut pas tre heureuse Dans les bras d'un apache Quand tu lui dis je t'aime Si elle te d'mande du feu si elle a la migraine Ds qu |
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12. |
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Chiffon imbib?d'essence
un enfant meurt en silence sur le trottoir de Bogota on ne s'arr?e pas D?hiquet? au champ de mines d?im? aux premi?es lignes morts les enfants de la guerre pour les id?s de leurs p?es Bal ?l'ambassade quelques vieux malades imb?iles et grabataires se partagent l'univers Morts les enfants de Bophal d'industrie occidentale partis dans les eaux du Gange les avocats s'arrangent Morts les enfants de la haine pr? de nous ou plus lointaine morts les enfants de la peur chevrotine dans le coeur Bal ?l'ambassade quelques vieux malades imb?iles et militaires se partagent l'univers Morts les enfants du Sahel on accuse le soleil morts les enfants de Seveso morts les arbres, les oiseaux Morts les enfants de la route demier week-end du mois d'ao? papa picolait sans doute deux ou trois verres, quelques gouttes Bal ?l'ambassade quelques vieux malades imb?iles et tortionnaires se partagent l'univers Mort l'enfant qui vivait en moi qui voyait en ce monde-l?br />un jardin, une rivi?e et des hommes plut? fr?es Le jardin est une jungle les hommes sont devenus dingues la rivi?e charrie des larmes un jour l'enfant prend une arme Balles sur l'ambassade attentat, grenade h?atombe au minist?e sous les gravats, les grabataires |
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U jonathane uyi judana
Uyi sihlanyana U'mngisana uhi nzulana Kodwa u jonathane u m'afrika Nge nzalo Irebele, elehlaza elemile Entre guitare et fusil Jonathan a bien choisi Ses chansons sont des paves Des brulots Qui donnent des ailes aux marmots Sa musique a fait rouiller Les barbeles Et scie bien des barreaux A Soweto, dans le ghetto Jonathan pourtant ne porte aucun drapeau Entre le noir et le blanc Jonathan n'a pas choisi Car depuis la nuit des temps Il sait aussi Que tous les salauds sont gris Que l'homme est un loup pour l'homme Un peu partout Jonathan sait pourtant Qu'a Soweto, dans le ghetto Les loups blancs sont plus sauvages et plus mechants Jonathan est un peu feuj' et un peu fou Un peu british, un peu zoulou Mais Jonathan est africain avant tout Rebelle, vivant et debout Entre les loups, les agneaux Jonathan , je t'ai choisi Tu m'as raconte Neil Aggett Et Steve Biko Assassines par les fachos Moi je t'ai parle d'Eloi Machoro Des enfoires qu'ont eu sa peau Et puis Loic, et puis nos flics Jonathan, prete-moi ta guitare que j' t'explique Jonathan, je suis comme toi un peu fou Un peu kanak, un peu zoulou Un peu beur, un peu basque, un peu tout Rebelle, vivant et debout Entre guitare et fusil Jonathan a bien choisi Ses chansons sont des paves Des brulots Qui donnent des ailes aux marmots Sa musique a fait rouiller Les barbeles Et scies bien des barreaux A Soweto, dans le ghetto Jonathan pourtant ne porte aucun drapeau. (bis) |
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16. |
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J' peux pas dire qu'elle etait vulgaire
Ou arrongante L'etait meme plutot au contraire Elegante Comme une tartine de confiture Dans l' cafe Comme un graffiti sur le mur Des W.C. J' l'ai rencontree dans une manif' Pacifiste Ca castagnait serieux avec La police J' m'etais fait mal en balacant Un pave J' m'etais foule la ch'ville du bras Le poignet Elle etait socialiste Protestante et feministe Un peu chiante et un peu triste Institutrice Croyait qu' le matin du grand soir Allait v'nir Croyait au grand souffle d'espoir Sur l'av'nir Genre de conn'ries qu' deja quequ' part J'avais lues Dans Minute ou dans un journal Je sais plus Elle m'a parle d' Bernard Tapie Enthousiaste M'a dit qu'il avait du genie Et d' la classe J'ui ai dit: t'as raison, Ginette C'est Karl Marx En plus baleze, zn plus honnete En plus efficace Moi j'etais rien-du-toutiste Anarcho-mitterandiste J' sais meme pas si ca existe Mais ca m'excite Pi elle m'a dit qu'elle avait des Relations Qu'elle etait potes avec un pote A Tonton Qu'elle avait dine y a un mois Chez Jack Lang Que Guy Bedos avait r'pris quatr' fois De la viande J'ui ai dit qu' moi j' frequentais plus Les salons Que j'avais connu Charles Hernu En prison Qu' j'avais bouffe une fois dans un Ministere Qu'objectivement c'etait meilleur Chez ma mere Elle etait socialiste S' mefiait des ecologistes Detestait les communistes Et les dentistes J'ui ai dit: Ginette, faut plus m' parler D' politique On va finir par s'engueuler C'est classique Comment veux-tu que j' sois d'accord Avec toi J'ai d'ja du mal a etre d'accord Avec moi Elle m'a dit: J' m'appelle pas Ginette D' toutes facons J' m'appelle Simone, si ca t' fait rien J'ai dit: Bon Pi faut qu' j' m'en aille, faut que j' retourne Gare de Lyon Avant qu'on m' vole ma mobylette Ca s'rait con C'est comme ca qu' ma socialiste Qui avait si peur des voleurs M'a largue en pleine manif A cause d'un velomoteur Comment tu veux changer la vie Si tu balises pour ton bien ? On peut pas etre a la fois Un mouton et un mutin On peut pas etre a la fois Et au four et au moulin On peut pas etre a la fois Jean Dutour et Jean Moulin |
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17. |
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A m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi
Et regarder les gens tant qu'y en a Te parler du bon temps qu'est mort ou qui r'viendra En serrant dans ma main tes p'tits doigts Pis donner ?bouffer ?des pigeons idiots Leur filer des coups d' pieds pour de faux Et entendre ton rire qui l?arde les murs Qui sait surtout gu?ir mes blessures Te raconter un peu comment j'?ais minot Les bonbecs fabuleux qu'on piquait chez l' marchand Car-en-sac et Minto, caramel ?un franc Et les mistrals gagnants A r'marcher sous la pluie cinq minutes avec toi Et regarder la vie tant qu'y en a Te raconter la Terre en te bouffant des yeux Te parler de ta m?e un p'tit peu Et sauter dans les flaques pour la faire r?er Bousiller nos godasses et s' marrer Et entendre ton rire comme on entend la mer S'arr?er, r'partir en arri?e Te raconter surtout les carambars d'antan et les cocos boh?es Et les vrais roudoudous qui nous coupaient les l?res Et nous niquaient les dents Et les mistrals gagnants A m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi Et regarder le soleil qui s'en va Te parler du bon temps qu'est mort et je m'en fous Te dire que les m?hants c'est pas nous Que si moi je suis barge, ce n'est que de tes yeux Car ils ont l'avantage d'?re deux Et entendre ton rire s'envoler aussi haut Que s'envolent les cris des oiseaux Te raconter enfin qu'il faut aimer la vie Et l'aimer m?e si le temps est assassin Et emporte avec lui les rires des enfants Et les mistrals gagnants Et les mistrals gagnants |
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18. |
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19. |
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Question d'histoire d'abord:
Ou est la Palestine ? Sous quelle botte etoilee ? Derriere quels barbeles ? Sous quel champ de ruines ? Question d'histoire encore: Combien de victimes, Combien de milliers d'enfants Dans les decombres des camps Deviendront combattants ? J'en sais rien, j' donne ma langue au chagrin Si tu sais, toi, souffle-moi Question d' geographie: Ou est la Kanaky ? Combien de flics, de soldats Pour tenir Noumea Pour flinguer Eloi ? Combien de petits blancs De colons arrogants Se partagent la terre ? Et combien de misere Pour le peuple kanak ? Combien de coups de matraque ? J'en sais rien, j' donne ma langue au chagrin Si tu sais, toi, souffle-moi Question de sport: Qui detiendra le record Et restera vivant Libre et innocent Derriere les barreaux ? Vingt ans pour Otelo Autant pour Mandela Et combien de hors-la-loi Chez ces p'tits juges en bois Dont on fait les salauds J'en sais rien, j' donne ma langue ay chagrin Si tu sais, toi, souffle-moi Question science et nature: Ou balancer ces ordures ? Allez, a la Vologne ! Ces chiens qui assassinent Ces rats qui emprisonnent ! Question d' litterature: Qui a ecrit que les hommes Naissaient libres, egaux ? Libres mais dans le troupeau Egaux devant les bourreaux ? J'en sais rien, j' donne ma langue au chagrin si tu sais, toi, souffle-moi Souffre-moi Souffre-moi |