Disc 1 | ||||||
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1. |
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J'ai plaque mon chene
Comme un saligaud Mon copain le chene Mon alter ego On etait du meme bois Un peu rustique un peu brut Dont on fait n'importe quoi Sauf naturell'ment les flutes J'ai maint'nant des frenes Des arbres de judee Tous de bonne graine De haute futaie Mais toi, tu manque a l'appel Ma vieille branche de campagne Mon seul arbre de Noel Mon mat de cocagne Aupres de mon arbre Je vivais heureux J'aurais jamais du M'eloigner d' mon arbre Aupres de mon arbre Je vivais heureux J'aurais jamais du Le quitter des yeux Je suis un pauvr' type J'aurais plus de joie J'ai jete ma pipe Ma vieill' pipe en bois Qu'avait fume sans s' facher Sans jamais m'brule la lippe L'tabac d'la vache enragee Dans sa bonn' vieill' tet' de pipe J'ai des pip's d'ecume Ornees de fleurons De ces pip's qu'on fume En levant le front Mais j'retrouv'rai plus ma foi Dans mon coeur ni sur ma lippe Le gout d'ma vieill' pipe en bois Sacre nom d'un' pipe Aupres de mon arbre Je vivais heureux J'aurais jamais du M'eloigner d' mon arbre Aupres de mon arbre Je vivais heureux J'aurais jamais du Le quitter des yeux Le surnom d'infame Me va comme un gant D'avecques ma femme J'ai foutu le camp Parc' que depuis tant d'annees C'etait pas un' sinecure De lui voir tout l'temps le nez Au milieu de la figure Je bas la campagne Pour denicher la Nouvelle compagne Valant celles-la Qui, bien sur, laissait beaucoup Trop de pierr's dans les lentilles Mais se pendait a mon cou Quand j'perdais mes billes Aupres de mon arbre Je vivais heureux J'aurais jamais du M'eloigner d' mon arbre Aupres de mon arbre Je vivais heureux J'aurais jamais du Le quitter des yeux J'avais un' mansarde Pour tout logement Avec des lezardes Sur le firmament Je l'savais par coeur depuis Et pour un baiser la course J'emmenais mes bell's de nuits Faire un tour sur la grande ourse J'habit' plus d' mansarde Il peut desormais Tomber des hall'bardes Je m'en bats l'oeil mais Mais si quelqu'un monte aux cieux Moins que moi j'y paie des prunes Y a cent sept ans qui dit mieux, Qu' j'ai pas vu la lune Aupres de mon arbre Je vivais heureux J'aurais jamais du M'eloigner d' mon arbre Aupres de mon arbre Je vivais heureux J'aurais jamais du Le quitter des yeux |
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2. |
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3. |
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Je serai triste comme un saule
Quand le Dieu qui partout me suit Me dira, la main sur l'epaule ≪Va-t'en voir la-haut si j'y suis≫ Alors, du ciel et de la terre Il me faudra faire mon deuil Est-il encore debout le chene Ou le sapin de mon cercueil? Est-il encore debout le chene Ou le sapin de mon cercueil? S'il faut aller au cimetiere J'prendrai le chemin le plus long J'ferai la tombe buissonniere J'quitterai la vie a reculons Tant pis si les croque-morts me grondent Tant pis s'ils me croient fou a lier Je veux partir pour l'autre monde Par le chemin des ecoliers Je veux partir pour l'autre monde Par le chemin des ecoliers Avant d'aller conter fleurette Aux belles ames des damnees Je reve d'encore une amourette Je reve d'encore m'enjuponner Encore une fois dire: ≪Je t'aime≫ Encore une fois perdre le nord En effeuillant le chrysantheme Qui est la marguerite des morts En effeuillant le chrysantheme Qui est la marguerite des morts Dieu veuille que ma veuve s'alarme En enterrant son compagnon Et qu'pour lui faire verser des larmes Il n'y ait pas besoin d'oignon Qu'elle prenne en secondes noces Un epoux de mon acabit Il pourra profiter d'mes bottes Et d'mes pantoufles et d'mes habits Il pourra profiter d'mes bottes Et d'mes pantoufles et d'mes habits Qu'il boive mon vin, qu'il aime ma femme Qu'il fume ma pipe et mon tabac Mais que jamais, mort de mon ame! Jamais il ne fouette mes chats Quoique je n'aie pas un atome Une ombre de mechancete S'il fouette mes chats, y'a un fantome Qui viendra le persecuter S'il fouette mes chats, y'a un fantome Qui viendra le persecuter Ici git une feuille morte Ici finit mon testament On a marque dessus ma porte ≪Ferme pour cause d'enterrement≫ J'ai quitte la vie sans rancune J'aurai plus jamais mal aux dents Me v'la dans la fosse commune La fosse commune du temps Me v'la dans la fosse commune La fosse commune du temps |
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4. |
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5. |
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6. |
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Les croquants vont en ville, a cheval sur leurs sous,
Acheter des pucelle' aux saintes bonnes gens, Les croquants leur mett'nt a prix d'argent La main dessus, la main dessous... Mais la chair de Lisa, la chair fraich' de Lison (Que les culs cousus d'or se fass'nt une raison!) C'est pour la bouch' du premier venu Qui' a les yeux tendre' et les mains nues... {Refrain:} Les croquants, ca les attriste, ca Les etonne, les etonne, Qu'une fille, une fill' bell' comm' ca, S'abandonne, s'abandonne Au premier ostrogoth venu: Les croquants, ca tombe des nues. Les fill's de bonnes mœurs, les fill's de bonne vie, Qui' ont vendu leur fleurette a la foire a l'encan, Vont s' vautrer dans la couch' des croquants, Quand les croquants en ont envie... Mais la chair de Lisa, la chair fraich' de Lison (Que les culs cousus d'or se fass'nt une raison!) N'a jamais accorde ses faveurs A contre-sous, a contrecœur... Les fill's de bonne vie ont le cœur consistant Et la fleur qu'on y trouve est garanti' longtemps, Comm' les fleurs en papier des chapeux, Les fleurs en pierre des tombeaux... Mais le cœur de Lisa, le grand cœur de Lison Aime faire peau neuve avec chaque saison: Jamais deux fois la meme couleur, Jamais deux fois la meme fleur... |
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7. |
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Les gens qui voient de travers
Pensent que les bancs verts Qu'on voit sur les trottoirs Sont faits pour les impotents Ou les ventripotents Mais c'est une absurdite Car a la verite Ils sont la, c'est notoire Pour accueillir quelque temps Les amours debutants Les amoureux qui s'becotent sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s'foutant pas mal du r'gard oblique Des passants honnetes Les amoureux qui s'becotent sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s'disant des Je t'aime pathetiques Ont des p'tites gueules bien sympathiques Ils se tiennent par la main Parlent du lendemain Du papier bleu d'azur Que revetiront les murs De leur chambre a coucher Ils se voient deja, doucement Elle cousant, lui fumant Dans un bien-etre sur Et choisissent les prenoms De leur premier bebe Les amoureux qui s'becotent sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s'foutant pas mal du r'gard oblique Des passants honnetes Les amoureux qui s'becotent sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s'disant des Je t'aime pathetiques Ont des p'tites gueules bien sympathiques Quand la sainte famille machin Croise sur son chemin Deux de ces malappris Elle leur decoche hardiment Des propos venimeux N'empeche que toute la famille Le pere, la mere, la fille, Le fils, le Saint-Esprit Voudrait bien, de temps en temps Pouvoir s'conduire comme eux Les amoureux qui s'becotent sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s'foutant pas mal du r'gard oblique Des passants honnetes Les amoureux qui s'becotent sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s'disant des Je t'aime pathetiques Ont des p'tites gueules bien sympathiques Quand les mois auront passe Quand seront apaises Leurs beaux reves flambants Quand leur ciel se couvrira De gros nuages lourds Ils s'apercevront, emus, Qu'c'est au hasard des rues Sur un d'ces fameux bancs Qu'ils ont vecu le meilleur Morceau de leur amour Les amoureux qui s'becotent sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s'foutant pas mal du r'gard oblique Des passants honnetes Les amoureux qui s'becotent sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s'disant des Je t'aime pathetiques Ont des p'tites gueules bien sympathiques |
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8. |
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Margoton, la jeune bergere,
Trouvant dans l'herbe un petit chat Qui venait de perdre sa mere L'adopta... Elle entr'ouvre sa collerette Et le couche contre son sein. C'etait tout c'quelle avait, pauvrette, Comme coussin... Le chat, la prenant pour sa mere, Se mit a teter tout de go. Emu', Margot le laissa faire... Brav' Margot ! Un croquant, passant a la ronde Trouvant le tableau peu commun, S'en alla le dire a tout l'monde, Et, le lendemain... Refrain : Quand Margot degrafait son corsage Pour donner la gougoutte a son chat, Tous les gars, tous les gars du village, Etaient la, la la la la la la... Etaient la, la la la la la... Et Margot, qu'etait simple et tres sage, Presumait qu'c'etait pour voir son chat Qu'tous les gars, tous les gars du village, Etaient la, la la la la la la... Etaient la, la la la la la... L'maitre d'ecole et ses potaches, Le mair', le bedeau, le bougnat, Negligeaient carrement leur tache Pour voir ca... Le facteur, d'ordinair' si preste, Pour voir ca, ne distribuait plus Les lettres que personne, au reste, N'aurait lues... Pour voir ca (Dieu le leur pardonne !) Les enfants de choeur, au milieu Du saint sacrifice, abandonnent Le saint lieu... Les gendarmes, mem' les gendarmes, Qui sont par natur' si ballots, Se laissaient toucher par les charmes Du joli tableau... Mais les autr's femm's de la commune Prive's d'leurs epoux d'leurs galants, Accumulerent la rancune, Patiemment... Puis un jour, ivres de colere, Elles s'armerent de batons Et, farouch's, elles immolerent le chaton... La bergere, apres bien des larmes, Pour s'consoler prit un mari Et ne devoila plus ses charmes Que pour lui... Le temps passa sur les memoires, On oublie l'evenement, Seuls des vieux racontent encore A leurs p'tits enfants |
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9. |
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Avec une beche a l'epaule,
Avec, a la levre, un doux chant, Avec, a la levre, un doux chant, Avec, a l'ame, un grand courage, Il s'en allait trimer aux champs! Pauvre Martin, pauvre misere, Creuse la terre, creuse le temps! Pour gagner le pain de sa vie, De l'aurore jusqu'au couchant, De l'aurore jusqu'au couchant, Il s'en allait becher la terre En tous les lieux, par tous les temps! Pauvre Martin, pauvre misere, Creuse la terre, creuse le temps! Sans laisser voir, sur son visage, Ni l'air jaloux ni l'air mechant, Ni l'air jaloux ni l'air mechant, Il retournait le champ des autres, Toujours bechant, toujours bechant! Pauvre Martin, pauvre misere, Creuse la terre, creuse le temps! Et quand la mort lui a fait signe De labourer son dernier champ, De labourer son dernier champ, Il creusa lui-meme sa tombe En faisant vite, en se cachant... Pauvre Martin, pauvre misere, Creuse la terre, creuse le temps! Il creusa lui-meme sa tombe En faisant vite, en se cachant, En faisant vite, en se cachant, Et s'y etendit sans rien dire Pour ne pas deranger les gens... Pauvre Martin, pauvre misere, Dors sous la terre, dors sous le temps! |
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10. |
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11. |
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La cane
De Jeanne Est morte au gui l'an neuf L'avait fait la veille Merveille Un œuf La cane De Jeanne Est morte d'avoir fait Du moins on le presume Un rhume Mauvais La cane De Jeanne Est morte sur son œuf Et dans son beau costume De plumes Tout neuf La cane De Jeanne Ne laissant pas de veuf C'est nous autres qui eumes Les plumes Et l'œuf Tous, toutes Sans doute Garderons longtemps le Souvenir de la cane De Jeanne Morbleu |
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12. |
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Ci-git au fond de mon cœur
Une histoire ancienne, Un fantome, un souvenir D'une que j'aimais Le temps, a grands coups de faux, Peut faire des siennes, Mon bel amour dure encore, Et c'est a jamais. J'ai perdu la tramontane En trouvant Margot, Princesse vetue de laine, Deesse en sabots Si les fleurs, le long des routes, S'mettaient a marcher, C'est a la Margot, sans doute, Qu'elles feraient songer J'lui ai dit: "De la Madone, Tu es le portrait!" Le Bon Dieu me le pardonne, C'etait un peu vrai Qu'il me le pardonne ou non, D'ailleurs, je m'en fous, J'ai deja mon ame en peine: Je suis un voyou. La mignonne allait aux vepres Se mettre a genoux, Alors j'ai mordu ses levres Pour savoir leur gout... Ell' m'a dit, d'un ton severe: "Qu'est-ce que tu fais la?" Mais elle m'a laisse faire, Les filles, c'est comme ca. J'lui ai dit: "Par la Madone, Reste aupres de moi!" Le Bon Dieu me le pardonne, Mais chacun pour soi Qu'il me le pardonne ou non, D'ailleurs, je m'en fous, J'ai deja mon ame en peine: Je suis un voyou. C'etait une fille sage, A bouche, que veux-tu? J'ai croque dans son corsage Les fruits defendus Elle m'a dit d'un ton severe: "Qu'est-ce que tu fais la?" Mais elle m'a laisse faire, Les filles, c'est comme ca. Puis, j'ai dechire sa robe, Sans l'avoir voulu Le Bon Dieu me le pardonne, Je n'y tenais plus! Qu'il me pardonne ou non, D'ailleurs, je m'en fous, J'ai deja mon ame en peine: Je suis un voyou. J'ai perdu la tramontane En perdant Margot, Qui epousa, contre son ame, Un triste bigot Elle doit avoir a l'heure, A l'heure qu'il est, Deux ou trois marmots qui pleurent Pour avoir leur lait Et, moi, j'ai tete leur mere Longtemps avant eux Le Bon Dieu me le pardonne, J'etais amoureux! Qu'il me le pardonne ou non, D'ailleurs, je m'en fous, J'ai deja mon ame en peine: Je suis un voyou. |
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13. |
| 2:04 | ||||
Monseigneur l'astre solaire
Comme je n'l'admire pas beaucoup M'enleve son feu, Oui mais, d'son feu, moi j'm'en fous J'ai rendez-vous avec vous La lumiere que je prefere C'est celle de vos yeux jaloux Tout le restant m'indiffere J'ai rendez-vous avec vous Monsieur mon proprietaire Comme je lui devaste tout M'chasse de son toit, Oui mais, d'son toit, moi j'm'en fous J'ai rendez-vous avec vous La demeure que je prefere C'est votre robe a froufrous Tout le restant m'indiffere J'ai rendez-vous avec vous Madame ma gargotiere Comme je lui dois trop de sous M'chasse de sa table, Oui mais, d'sa table, moi j'm'en fous J'ai rendez-vous avec vous Le menu que je prefere C'est la chair de votre cou Tout le restant m'indiffere J'ai rendez-vous avec vous Sa Majeste financiere Comme je n'fais rien a son gout Garde son or, Or, de son or, moi j'm'en fous J'ai rendez-vous avec vous La fortune que je prefere C'est votre cœur d'amadou Tout le restant m'indiffere J'ai rendez-vous avec vous |
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14. |
| 1:15 | ||||
Si, par hasard
Sur l'Pont des Arts Tu croises le vent, le vent fripon Prudenc', prends garde a ton jupon Si, par hasard Sur l'Pont des Arts Tu croises le vent, le vent maraud Prudent, prends garde a ton chapeau Les jean-foutre et les gens probes Medis'nt du vent furibond Qui rebrouss' les bois, detrouss' les toits, retrouss' les robes Des jean-foutre et des gens probes Le vent, je vous en reponds S'en soucie, et c'est justic', comm' de colin-tampon Si, par hasard Sur l'Pont des Arts Tu croises le vent, le vent fripon Prudenc', prends garde a ton jupon Si, par hasard Sur l'Pont des Arts Tu croises le vent, le vent maraud Prudent, prends garde a ton chapeau Bien sur, si l'on ne se fonde Que sur ce qui saute aux yeux Le vent semble une brut' raffolant de nuire a tout l'monde Mais une attention profonde Prouv' que c'est chez les facheux Qu'il prefer' choisir les victimes de ses petits jeux Si, par hasard Sur l'Pont des Arts Tu croises le vent, le vent fripon Prudenc', prends garde a ton jupon Si, par hasard Sur l'Pont des Arts Tu croises le vent, le vent maraud Prudent, prends garde a ton chapeau |
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15. |
| 2:29 | ||||
Rien n'est jamais acquis a l'homme
Ni sa force, ni sa faiblesse, ni son cœur Et quand il croit ouvrir ses bras Son ombre est celle d'une croix Et quand il croit serrer son bonheur Il le broie Sa vie est un etrange et douloureux divorce Il n'y a pas d'amour heureux Sa vie, elle ressemble a ces soldats sans armes Qu'on avait habilles pour un autre destin A quoi peut leur servir de se lever matin Eux qu'on retrouve au soir desarmes incertains Dites ces mots ma vie et retenez vos larmes Il n'y a pas d'amour heureux Mon bel amour, mon cher amour, ma dechirure Je te porte dans moi comme un oiseau blesse Et ceux-la sans savoir nous regardent passer Repetant apres moi les mots que j'ai tresses Et qui pour tes grands yeux tout aussitot moururent Il n'y a pas d'amour heureux Le temps d'apprendre a vivre Il est deja trop tard Que pleurent dans la nuit nos cœurs a l'unisson Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare Il n'y a pas d'amour heureux Il n'y a pas d'amour qui ne soit a douleur Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri Il n'y a pas d'amour dont on ne soit fletri Et pas plus que de toi l'amour de la patrie Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs Il n'y a pas d'amour heureux Mais c'est notre amour a tous deux |
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16. |
| 2:48 | ||||
Quand l'jour de gloire est arrive
Comm' tous les autr's etaient creves Moi seul connus le deshonneur De n'pas etr' mort au champ d'honneur Je suis d'la mauvaise herbe Braves gens, braves gens C'est pas moi qu'on rumine Et c'est pas moi qu'on met en gerbes La mort faucha les autres Braves gens, braves gens Et me fit grace a moi C'est immoral et c'est comm' ca La la la la la la la la La la la la la la la la Et je m'demande Pourquoi, Bon Dieu Ca vous derange Que j'vive un peu Et je m'demande Pourquoi, Bon Dieu Ca vous derange Que j'vive un peu La fille a tout l'monde a bon cœur Ell' me donne au petit bonheur Les p'tits bouts d'sa peau, bien caches Que les autres n'ont pas touches Je suis d'la mauvaise herbe Braves gens, braves gens C'est pas moi qu'on rumine Et c'est pas moi qu'on met en gerbes Elle se vend aux autres Braves gens, braves gens Elle se donne a moi C'est immoral et c'est comme ca La la la la la la la la La la la la la la la la Et je m'demande Pourquoi, Bon Dieu Ca vous derange Qu'on m'aime un peu Et je m'demande Pourquoi, Bon Dieu Ca vous derange Qu'on m'aime un peu Les hommes sont faits, nous dit-on Pour vivre en bande, comm' les moutons Moi, j'vis seul, et c'est pas demain Que je suivrai leur droit chemin Je suis d'la mauvaise herbe Braves gens, braves gens C'est pas moi qu'on rumine Et c'est pas moi qu'on met en gerbes Je suis d'la mauvaise herbe Braves gens, braves gens Je pousse en liberte Dans les jardins mal frequentes La la la la la la la la La la la la la la la la Et je m'demande Pourquoi, Bon Dieu Ca vous derange Que j'vive un peu Et je m'demande Pourquoi, Bon Dieu Ca vous derange Que j'vive un peu |