Je l'ai trouvee au petit matin, toute nue dans mes grands souliers. Placee devant la cheminee, pas besoin de vous faire un dessin. De battre mon coeur s'est arrete, sur le lit j'ai jete mon fouet. Et tout contre elle je me suis penche et sa beaute m'a rendu muet. Fatigue, j'ai la gueule de bois, toute la nuit j'avais aide mon pere. Dans le feu, j'ai remis du bois, dans la ch'minee y'avait pas son pere.
C'etait la fille du Pere Noel J'etais le fils du Pere Fouettard. Elle s'appelait Marie-Noelle Je m'appelais Jean-Balthazar.
Je prends la fille dans mes bras et elle me dit "Mais non Balthazar !" "Ne fais donc pas le fier-a-bras, je suis tombee la par hasard." Toute la nuit j'avais fouette a tour de bras les gens mechants. Toute la nuit elle avait donne des cadeaux a tous les enfants.
C'etait la fille du Pere Noel J'etais le fils du Pere Fouettard. Elle s'appelait Marie-Noelle Je m'appelais Jean-Balthazar.
Descendue chez moi par erreur, elle etait la dans mes souliers. Mais comme je n'pouvais prendre son coeur, je l'ai remise sur le palier.
C'etait la fille du Pere Noel J'etais le fils du Pere Fouettard. Elle m'a dit d'une voix de crecelle "Bye bye ! Au hasard Balthazar !"
C'etait la fille du Pere Noel J'etais le fils du Pere Fouettard. Elle s'appelait Marie-Noelle Je m'appelais Jean-Balthazar.
Sept cent millions de chinois Et moi, et moi, et moi Avec ma vie, mon petit chez-moi Mon mal de tete, mon point au foie J'y pense et puis j'oublie C'est la vie, c'est la vie
Quatre-vingt millions d'indonesiens Et moi, et moi, et moi Avec ma voiture et mon chien Son Canigou quand il aboie J'y pense et puis j'oublie C'est la vie, c'est la vie
Trois ou quatre cent millions de noirs Et moi, et moi, et moi Qui vais au brunissoir Au sauna pour perdre du poids J'y pense et puis j'oublie C'est la vie, c'est la vie
Trois cent millions de sovietiques Et moi, et moi, et moi Avec mes manies et mes tics Dans mon petit lit en plume d'oie J'y pense et puis j'oublie C'est la vie, c'est la vie
Cinquante millions de gens imparfaits Et moi, et moi, et moi Qui regarde Catherine Langeais A la television chez moi J'y pense et puis j'oublie C'est la vie, c'est la vie
Neuf cent millions de creve-la-faim Et moi, et moi, et moi Avec mon regime vegetarien Et tout le whisky que je m'envoie J'y pense et puis j'oublie C'est la vie, c'est la vie
Cinq cent millions de sud-americains Et moi, et moi, et moi Je suis tout nu dans mon bain Avec une fille qui me nettoie J'y pense et puis j'oublie C'est la vie, c'est la vie
Cinquante millions de vietnamiens Et moi, et moi, et moi Le dimanche a la chasse au lapin Avec mon fusil, je suis le roi J'y pense et puis j'oublie C'est la vie, c'est la vie
Cinq cent milliards de petits martiens Et moi, et moi, et moi Comme un con de parisien J'attends mon cheque de fin de mois J'y pense et puis j'oublie C'est la vie, c'est la vie