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from Francis Cabrel - Samedi Soir Sur La Terre (1995)
Depuis le temps que je patiente
Dans cette chambre noire J'entends qu'on s'amuse et qu'on chante Au bout du couloir Quelqu'un a touche le verrou Et j'ai plonge vers le grand jour J'ai vu les fanfares, les barrieres Et les gens autour Dans les premiers moments j'ai cru Qu'il fallait seulement se defendre Mais cette place est sans issue Je commence a comprendre Ils ont ferme derriere moi Ils ont eu peur que je recule Je vais bien finir par l'avoir Cette danseuse ridicule... Est-ce que ce monde est serieux ? Andalousie je me souviens Les prairies bordees de cactus Je ne vais pas trembler devant Ce pantin, ce minus ! Je vais l'attraper, lui et son chapeau Les faire tourner comme un soleil Ce soir la femme du torero Dormira sur ses deux oreilles Est-ce que ce monde est serieux ? J'en ai poursuivi des fantomes Presque touche leurs ballerines Ils ont frappe fort dans mon cou Pour que je m'incline Ils sortent d'ou ces acrobates Avec leurs costumes de papier ? J'ai jamais appris a me battre Contre des poupees Sentir le sable sous ma tete C'est fou comme ca peut faire du bien J'ai prie pour que tout s'arrete Andalousie je me souviens Je les entends rire comme je rale Je les vois danser comme je succombe Je ne pensais pas qu'on puisse autant S'amuser autour d'une tombe Est-ce que ce monde est serieux ? Est-ce que ce monde est serieux ? Si,si hombre, hombre Baila, baila Hay que bailar de nuevo Y mataremos otros Otras vidas, otros toros Y mataremos otros Venga, venga Venga, venga a bailar... |
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from Francis Cabrel - Samedi Soir Sur La Terre (1995)
Si j'ai bien toute ma memoire
Disait dieu dans un coin du ciel J'avais commence une histoire Sur une planete nouvelle, toute bleue Bleue, pour ne pas qu'on la confonde Je vais m'aaseoir sur le rebord du monde Voir ce que les hommes ont fait J'y avais mis des gens de passage J'avais melange les couleurs Je leur avais appris le partage Ils avaient repete par coeur "toujours" ! tous toujours dans la meme ronde Voir ce que les hommes en ont fait Je me souviens d'avoir dit aux hommes Pour chaque fille une colline de fleurs Puis j'ai plante des arbres a pommes Ou tout le monde a mordu de bon coeur Et partout, partout des rivieres profondes Je vais aller m'asseoir sur le rebord du monde Voir ce que les hommes en ont fait Soudain toute la ville s'arrete Il parait que les fleuves ont grossi Les enfants s'approchent, s'inquietent Et demandent "pourquoi tous ces bruits ?" Sans doute, dieu et sa barbe blonde Dieu qui s'est assis sue le rebord du monde Et qui pleure de le voir tel qu'il est ! Dieu qui s'est assis sue le rebord du monde Et qui pleure de le voir tel qu'il est ! |
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from Francis Cabrel - Samedi Soir Sur La Terre (1995)
Le soir tombait de tout son poids
Au dessus de la riviere Je rangeais mes cannes On ne voyait plus que du feu Je l'ai vu s'approcher La tete ailleurs dans ses prieres Il m'a semble voir trop briller ses yeux Je lui ai dit Si tu pleures pour un garcon Tu seras pas la derniere Souvent, les poissons sont bien plus affectueux Va faire un petit tour, respire le grand air ! Apres, je te parlerai de l'amour Si je me souviens un peu Elle m'a dit Elle a dit justement c'est ce que je voudrais savoir Et j'ai dit viens t'asseoir dans la cabane du pecheur C'est un mauvais reve, oublie-le ! Tes reves sont toujours trop clairs ou trop noirs Alors, viens faire toi-meme le melange des couleurs Sur les murs de la cabane du pecheur Viens t'asseoir Je lui ai dit Le monde est pourtant pas si loin On voit les lumieres Et la terre peut faire Tous les bruits qu'elle veut Y'a surement quelqu'un qui ecoute La-haut dans l'univers Peut-etre tu demandes plus qu'il ne peut ? Elle m'a dit Elle a dit justement c'est ce que je voudrais savoir Et j'ai dit viens t'asseoir dans la cabane du pecheur C'est un mauvais reve, oublie-le ! Tes reves sont toujours trop clairs ou trop noirs Alors, viens faire toi-meme le melange des couleurs Sur les murs de la cabane pecheur Viens t'asseoir Elle m'a dit Finalement, je brule de tout savoir Et j'ai dit viens t'asseoir dans la cabane du pecheur Y'a surement de la place pour deux ! Cette route ne meme nulle part Alors...viens faire toi-meme le melange des couleurs Sur les murs de la cabane du pecheur On va comparer nos malheurs La, dans la cabane du pecheur Partager un peu de chaleur Moi, j'attends que le monde soit meilleur La, dans la cabane du pecheur |
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from Francis Cabrel - Samedi Soir Sur La Terre (1995)
Il arrive, elle le voit, elle le veut
Et ses yeux font le reste Elle s'arrange pour mettre du feu Dans chacun de ses gestes Apres c'est une histoire classique Quelque soit la fumee Quelque soit la musique Elle releve ses cheveux, elle espere qu'il devine Dans ses yeux de figurine Il s'installe, il regarde partout Il prepare ses phrases Comme elle s'est avancees un peu D'un coup leurs regards se croisent Apres c'est une histoire normale Le verre qu'elle accepte, le sourire qu'il etale En s'approchant un peu, il voit les ombres fines Dans ses yeux de figurine Pas la peine que je precise D'ou ils viennent et ce qu'ils ce disent C'est une histoire d'enfant Une histoire ordinaire On est tout simplement, simplement Un samedi soir sur la terre Ils se parlent, ils se frolent, ils savent bien Qu'il va falloir qu'ils sortent Ils sont obliges de se toucher Tellement la musique est forte Apres, c'est juste une aventure Qui commence sur le siege arriere d'une voiture Il voit les ombres bleues Que le desire dessine A son front de figurine Pas la peine que je precise D'ou ils viennent et ce qu'ils ce disent C'est une histoire d'enfant Une histoire ordinaire On est tout simplement, simplement Un samedi soir sur la terre Pas la peine d'etre plus precis Cette histoire est deja finie On en ferait autant si c'etait a refaire On est tout simplement, simplement Un samedi soir sur la terre |
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from Francis Cabrel - Samedi Soir Sur La Terre (1995)
Mon enfant nue sur les galets
Le vent dans tes cheveux defaits Comme un printemps sur mon trajet Un diamant tombe d'un coffret Seule la lumiere pourrait Defaire nos repaires secrets Ou mes doigts pris sur tes poignets Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai Quoique tu fasses L'amour est partout ou tu regardes Dans les moindres recoins de l'espace Dans le moindre reve ou tu t'attardes L'amour comme s'il en pleuvait Nu sur les galets Le ciel pretend qu'il te connait Il est si beau c'est surement vrai Lui qui ne s'approche jamais Je l'ai vu pris dans tes filets Le monde a tellement de regrets Tellement de choses qu'on promet Une seule pour laquelle je suis fait Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai Quoique tu fasses L'amour est partout ou tu regardes Dans les moindres recoins de l'espace Dans le moindre reve ou tu t'attardes L'amour comme s'il en pleuvait Nu sur les galets On s'envolera du meme quai Les yeux dans les memes reflets Pour cette vie et celle d'apres Tu seras mon unique projet Je m'en irai poser tes portraits A tous les plafonds de tous les palais Sur tous les murs que je trouverai Et juste en-dessous j'ecrirai Que seule la lumiere pourrait... Et mes doigts pris sur tes poignets Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai |
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from Francis Cabrel - Samedi Soir Sur La Terre (1995)
J'ai approche les coussins
J'ai mis quelques fleurs autour J'ai fabrique un ecrin Avec du mauvais velours Il me restait du parfum, du parfum Quelques bougies de secours On va se cacher dans un coin Un linge sur l'abat-jour T'es tout ce qu'il me reste, l'amour Dehors c'est insupportable ! Emmene-moi ailleurs Loin des vidanges du diable, ailleurs En bas y'a plein de gamins Pleins de ballons dans la cour Ca crie du soir au matin C'est presque a devenir sourd Je vais la couvrir de dessins... Cette cite sans retour Le futur est tellement loin Le present est tellement lourd T'es tout ce qu'il me reste, l'amour Dehors c'est insupportable ! Emmene-moi ailleurs Loin des vidanges du diable, ailleurs Ailleurs, j'aurai du travail, du labeur Je redevienfrai frequentable Ailleurs, pour quelques jours, quelques heures Leur montrer que j'en suis capable J'ai rien a faire de mes mains Rien a faire des discours J'ai pas la chance de certains J'ai tire le mauvais parcours Mais, j'ai rapproche les coussins Et j'ai mis quelques fleurs autour On va se cacher dans un coin Un linge sur l'abat-jour T'es tout ce qu'il me reste, l'amour Dehors c'est insupportable ! Emmene-moi ailleurs Loin des vidanges du diable, ailleurs Loin des vidanges du diable |
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from Francis Cabrel - Samedi Soir Sur La Terre (1995)
L'arbre va tomber
Les branches salissaient les murs Rien ne doit rester Le monsieur veut garer sa voiture Nous, on l'avait griffe Juste pour mettre des fleches et des coeurs Mais l'arbre va tomber Le monde regarde ailleurs L'arbre vatomber Ca fera de la place au carrefour L'homme a decide Et l'homme est le plus fort, toujours C'est pas complique Ca va pas lui prendre longtemps Tout faire degringoler L'arbre avec les oiseaux dedans ! Y'avait pourtant tellement de gens Qui s'y abritaient Et tellement qui s'y abritent encore Toujours sur nous penche Quand les averses tombaient Une vie d'arbre a coucher dehors L'arbre va tomber L'homme veut mesurer sa force Et l'homme est decide La lame est deja sur l'ecorce Y'avait pourtant tellement de gens Qui s'y abritaient Et tellement qui s'y abritent encore Toujours sur nous penche Quand les averses tombaient Une vie d'arbre a coucher dehors L'arbre va tomber On se le partage deja Y'a rien a regretter C'etait juste un morceau de bois Un bout de foret Avance trop pres des maisons Et pendant qu'on parlait L'arbre est tombe pour de bon ! Y'avait pourtant tellement de gens Qui s'y abritaient Et toutes ces nuits d'hiver Quand les averses tombaient T'as du en voir passer Des corteges de paumes Des orages, des meteores Et toutes ces nuits d'hiver Quand les averses tombaient Une vie d'arbre a coucher dehors A perdre le nord A coucher dehors |
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from Francis Cabrel - Samedi Soir Sur La Terre (1995)
Le vent fera craquer les branches
La brume viendra dans ta robe blanche Y'aura des feuilles partout Couchees sur les cailloux Octobre tiendra sa revanche Le soleil sortira a peine Nos corps se cacheront sous des bouts de laine Perdue dans tes foulards Tu croiseras le soir Octobre endormi aux fontaines Il y aura certainement Sur les tables en fer blanc Quelques vases vides qui trainent Et des nuages pris aux antennes Je t'offrirai des fleurs Et des nappes en couleurs Pour ne pas qu'octobre nous prenne On ira tout en haut des collines Regarder tout ce qu'octobre illumine Mes mains sur tes cheveux Des echarpes pour deux Devant le monde qui s'incline Certainement appuyes sur des bancs Il y aura quelques hommes qui se souviennent Et des nuages pris sur les antennes Je t'offrirai des fleurs Et des nappes en couleurs Pour ne pas qu'octobre nous prenne Et sans doute on verra apparaitre Quelques dessins sur la buee des fenetres Vous, vous jouerez dehors Comme les enfants du nord Octobre restera peut-etre Vous, vous jouerez dehors Comme les enfants du nord Octobre restera peut-etre |
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from Francis Cabrel - Samedi Soir Sur La Terre (1995)
La voiture avancait
Dans la penombre humide L'homme avait choisi son quartier Un carillon sonnait Pour dire que la nuit se termine Pour un fetard Il est trop tot pour rentrer La nuit a ete chaude En alcools, en farines legeres Ces gens-la ont tout ce qu'il veulent Mais lui il s'etait invente Un jeu supplementaire Surtout, surtout Ne jamais rentrer seul C'est pas un jeu precis C'est plutot son envie de plaire Quelque chose comme passer du bon temps C'est pour ca qu'il a choisit Ce quartier ordinaire Cette fin de nuit parmi les pauvres gens Lui, c'est un noceur, un dandy, un rouleur La premiere fille qu'il croise Il sait qu'il doit faire vite Alors, il lui sourit pour ne pas qu'elle s'inquiete Un sorte de jazz monte Comme il baisse la vitre Elle n'a meme pas tourne la tete... Il reste un bar ouvert Ou quelque soulard se cramponnent Et ou la serveuse ne s'etonne de rien Il laisse la voiture devant Il est sur que ca l'impressionne Mais elle a repondu en retirant sa main Elle a dit : no sir, no sir T'es tombe du cote des nantis, des menteurs Dans ta poitrine j'entends le battement d'un compteur Faut pas que tu comptes sur moi On n'a pas la vie facile Hey, mais on a tout ce qu'il faut On a range les evangiles On ne fera plus de cadeau On voit venir le jour C'est comme la chance qui nous quitte Il faut partir avant que tout ne se complique Dans cette chasse a cour Y'a quand meme une limite Celle de rentrer avant que ne s'eteigne l'eclairage public Il revient vers chez lui Le portail electrique Les allees de graviers entre les massifs de fleurs Faire un peu de cafe Mettre un peu de musique Oublier ce que cette fille lui disait tout a l'heure Quand elle parlait d'un noceur...d'un noceur La fille a parle de...noceur... Et puis elle a parle de dandy, de rouleur Et aussi de cargo, de croiseur De gens qui claquent des doigts Elle a dit : no sir, no sir Dans ta poitrine j'entends le battement d'un compteur Il faut pas que tu comptes sur moi Elle a dit : no sir, no sir La vie fait de toi un dandy, un rouleur Tu penses comme au volants d'un cargo, d'un croiseur J'aime pas comme tu claques des doigts |
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from Francis Cabrel - Samedi Soir Sur La Terre (1995)
Tot ou tard s'en aller
Par les ruisseaux devant nous Jusqu'au milieu d'une mer quelconque Sur le pont brise d'une jonque On va tot ou tard s'en aller Quelques vestes froissees Quelques cartons en morceaux Dans les brouillards huileux de la nuit Juste nos corps frileux endormis Sur quelques vestes froissees J'avais des reves pourtant J'avais des reves J'avais des reves pourtant Voir les trains s'elogner Les plafonds charges de bijoux Et tous ces gens attables, heureux Et nous; sur les bas-cote, fievreux De voir les trains s'eloigner Quelquefois les enfants demandent Comment fait-on pour finir ici Sans doute, je dormais sur une feuille Et l'automne m'a surpris ! J'avais des reves pourtant J'avais des reves J'avais des reves pourtant Mais tot ou tard s'en aller Par les ruisseaux devant nous Jusqu'au milieu d'une mer quelconque Sur le pont brise d'une jonque On va tot ou tard s'en aller Tot ou tard s'en aller |
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from Francis Cabrel - Des Roses & Des Orties (2008) | |||||
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from Francis Cabrel - Des Roses & Des Orties (2008)
Magyd dort dans la lumiere
Celle des phares et du periph' Une joue contre la terre Une main sur son canif Qu'un homme dorme sur le bitume Ca n'a pas l'air d'inquieter Les cardinaux en costume Derriere les vitres teintees Et Sabrina qui se cache Et qui espere autre chose pour sa fille Que cet argent qu'elle arrache Des mains de ceux qui la deshabillent Elle augmente le volume Pour ne pas savoir qui ils sont Des cardinaux en costume Et des donneurs de lecons Que vida ! Que triste ! De que pais se trata Del mio, no… Del mio no se puede ! Que vida, que triste…! Et Mamadou qu'on transfere A l'arriere de l'avion Vers un endroit de la terre Qu'il ne connait que de nom Lui leger comme une plume Malheureux comme un enfant Les cardinaux en costume Sur les sieges de devant N'Guyen la clandestine D'elle on n'a aucune trace Venue coudre a la machine Celle qui tombe, on la remplace C'est pour du potage qui fume C'est paye au rendement Pour les robes et les costumes Des cardinaux impatients Que vida ! Que triste ! De que pais se trata Del mio, no… Del mio no se puede ! Que vida, que triste…! N'Guyen la clandestine Et Mamadou qu'on transfere Et Sabrina qui tapine Et ce Magyd qui dort par terre Quand la salle se rallume Le monde sort en silence Les cardinaux en costume N'etaient pas a la seance Que vida ! Que triste ! De que pais se trata Del mio, no… Del mio no se puede ! Que vida, que triste…! |
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from Francis Cabrel - Des Roses & Des Orties (2008)
Elle se balade fiere
Au bras d'un cygne blanc Elle dit "C'est pas un cygne de riviere, C'est un cygne d'etang Elle marche d'une maniere Qui amuse les passants, Comme, comme si on vivait pour plaire Sous leurs applaudissements Elle n'a plus sa tete, Ce n'est plus qu'un pantin Nous n'en sommes peut-etre Pas loin A son cou quelques pierres Aux oreilles des pendants Mais pas des pendants de riviere De la breloque en fer blanc Elle et son cygne clair Et moi assis sur un banc De la place Jean Fallieres Ou de Fallieres Jean Elle n'a plus sa tete Elle chante pour un rien Nous n'en sommes peut-etre Pas loin Son intime boussole, Tout en derangement, Quelqu'un l'a rendue folle, Comment? Un mari qui derape Un fils trop tot parti Et le cygne s'echappe Et le cygne vous suit Un mari qui la frappe Un fils trop tot parti Et le cygne s'echappe Et le cygne vous suit Les credits, la baraque Tout devient un combat La boussole se detraque Et voila! Deux heures par semaine On vous laisse sortir Dans la societe humaine Ou on ne sait plus se tenir |
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from Francis Cabrel - Des Roses & Des Orties (2008)
Vous vous etes et nous nous sommes,
Des hommes pareils, Plus ou moins nu sous le soleil, Meme cœur entre les memes epaules, Qu'est ce qu'on vous apprend a l'ecole, Si on y oublie l'essentiel, On partage le meme royaume, Ou vous vous etes et nous nous sommes, Moi j'ai des iles, j'ai des lacs, Moi j'ai trois poissons dans un sac, Moi je porte un crucifix, Moi je prie sur un tapis, Moi je regne et je decide, Moi j'ai quatre sous de liquide, Moi je dors sur des bambous, Moi je suis docteur marabout, Et nous sommes des hommes pareils, Plus ou moins loin du soleil, Blanc, noir, rouge, jaune, creole, Qu'est ce qu'on vous apprend a l'ecole, S'il manque l'essentiel, Semblable jusqu'au moindre atome, Vous vous etes et nous nous sommes, Moi je me teins et je me farde, Moi mes chiens montent la garde, Moi j'ai piege ma maison, Moi je vis sous des cartons, Moi j'ai cent ans dans deux jours, Moi j'ai jamais fait l'amour, Nous enfants, neveux et nieces, On dort tous dans la meme piece, Quel que soit le cri qu'on se donne, On nage dans le meme aquarium, On partage le meme royaume, Ou vous vous etes et nous nous sommes, Ou nous sommes des hommes pareils, Plus ou moins nus sous le soleil, Tous tendus vers l'espoir de vivre, Qu'est ce qu'on vous apprend dans les livres, S'il y manque l'essentiel, (bis) J'aime mieux ce monde polychrome, Ou vous vous etes et nous nous sommes, Des hommes pareils (x6) J'aime mieux ce monde polychrome ou nous sommes ... |
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from Francis Cabrel - Des Roses & Des Orties (2008)
Mademoiselle l'aventure
Vous avez pose sans bruit Roule dans sa couverture Un petit ange endormi On arrivait de nulle part On l'a serre contre nous Ce qui ressemble au hasard Souvent est un rendez vous Mademoiselle le mystere Evanoui pour toujours Vous serez toujours la mere Nous serons toujours l'amour C'est le livre qu'on partage Et nous voila reunis Au matin de chaque page On vous remercie Vous avez l'age ou l'on s'amuse de tout De rien, de son corps Pas de temoin je presume Juste la lune et encore Et ce tresor cette colombe Qui vous avait ralentie Vous l'avez posee dans l'ombre Et l'ombre vous a reprise Cette petite ame blanche Elle sera nee deux fois La premiere entre vos hanches Le seconde entre nos bras La force que cela lui donne C'est de l'eclat de diamant On veut le dire a personne A vous seulement Vous avez l'age ou l'on s'amuse de tout De rien de son corps Pas de temoin je presume Juste la lune et encore Et ce tresor cette colombe Qui vous avait ralentie Vous l'avez pose dans l'ombre Et l'ombre vous a reprise Vous etes surement tres belle Comme ce petit miroir de vous Qui s'endort contre mon aile C'est tout ce que je sais de vous Mademoiselle |
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from Francis Cabrel - Des Roses & Des Orties (2008)
Vers quel monde, sous quel regne et a quels juges sommes-nous promis ?
A quel age, a quelle page et dans quelle case sommes-nous inscrits ? Les memes questions qu'on se pose On part vers ou et vers qui? Et comme indice pas grand chose Des roses et des orties Les mains peintes, les mains jointes on se courbe et on remercie On implore, on s'inquiete et c'est trop tard quand on a comprit Malgre tout ce que l'on ose et qui parfois reussi On ne laissera pas grand chose Que des roses et des orties On est lourd, tremblant comme des flammes de bougies On hesite a chaque carrefour Dans les discours que l'on a apprit Mais puisque on est lourd Lourd d'amour et de poesie Voila la sortie de secours On se rapproche, on se reparle, on se pardonne et on reconstruit Et de ce seul monde qui vaille la peine y aura tout ce qui nous reunis Et de tout ce qui nous oppose on en sortira grandit Et si on laisse peu de choses y aura Plus de roses que d'orties On est lourd, tremblant, comme les flammes des bougies On hesite a chaque carrefour Aux discours que l'on a apprit Mais puisque on est lourd Lourd d'amour et de poesie Voila la sortie de secours |
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from Francis Cabrel - Des Roses & Des Orties (2008)
Deja nos villages s'eloignent
Quelques fantomes m'accompagnent Y'aura des deserts, des montagnes A traverser jusqu'a l'Espagne Et apres... Inch'allah On a de mauvaises chaussures L'argent cousu dans nos doublures Les passeurs doivent nous attendre Le peu qu'on a ils vont le prendre Et apres... Est-ce que l'Europe est bien gardee ? Je n'en sais rien Est-ce que les douaniers sont armes ? On verra bien Si on me dit, c'est chacun chez soi Moi je veux bien, sauf que chez moi Sauf que chez moi y'a rien Pas de salon, pas de cuisine Les enfants machent des racines Tout juste un carre de poussiere Un matelas jete par terre Au dessus... Inch'allah Vous vous imaginez peut-etre Que j'ai fait tous ces kilometres Tout cet espoir, tout ce courage Pour m'arreter contre un grillage Est-ce que l'Europe est bien gardee ? Je n'en sais rien Est-ce que les douaniers vont tirer ? On verra bien Si on me dit, c'est chacun chez soi Moi je veux bien, sauf que chez moi Sauf que chez moi y'a rien Je n'en sais rien On verra bien Moi, je veux bien Sauf que chez moi... La moitie d'un echafaudage J'en demande pas davantage Un rien, une parole, un geste Donnez-moi tout ce qu'il vous reste Et apres... Je n'en sais rien On verra bien Moi, je veux bien Sauf que chez moi... Deja nos villages s'eloignent... |
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from Francis Cabrel - Des Roses & Des Orties (2008)
Madame n'aime pas la guitare du tout
Madame n'aime pas la guitare du tout Madame n'aime pas, mais pas de problemes On jouera de la guitare quand meme C'est pas madame qui commande apres tout Madame n'aime pas la basse non plus Madame n'aime pas la basse non plus Madame n'aime pas les basses frequences On se demande a quoi madame pense Et nous, sans la basse on est perdu Madame n'aime pas la batterie je crois Madame n'aime pas la batterie je crois Ah, il faudra que Madame s'y fasse et qu'elle sache que rien ne remplace Un bon tempo comme celui-la Madame n'aime pas le piano Madame n'aime meme pas le piano Je trouve madame bien difficile On a l'meilleur pianiste en ville On se demande vraiment ce qu'il lui faut Madame n'aime pas l'accordeon Madame n'aime pas l'accordeon On s'en fout de ce que madame aime Ou n'aime pas, il jouera quand meme, Nous, c'est ce que nous aimons Madame n'aime pas ce que nous jouons Madame n'aime pas ce que nous jouons Madame dit que c'est du folklore, Que ca joue faux, que ca joue fort Alors, d'avance madame, pardon Pardon |
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from Francis Cabrel - Des Roses & Des Orties (2008)
On serait des gens formidables
Des etres parfaits Des chanteurs charmants, charitables Humbles et discrets Contre toutes les injustices Et de tous les combats Mais on est normalement egoiste Et c'est chacun chez soi On ferait des chansons eternelles Et en quelques couplets On ferait la Terre plus belle L'homme moins mauvais Ca ferait de nous des etres rares Et comme immortels Mais on fait des petites chansons qui se fanent Et on se fane avec elles Et on se fane avec elles On se fane avec elles On ferait des chansons utiles A la societe Pour en denoncer les derives Et les absurdites Comme tirer sur un oiseau qui chante Une cartouche en plein coeur Mais on fait des petites chansons hesitantes Et on regarde ailleurs On dirait des choses essentielles Et de toute beaute Comme on serait ne avec des ailes Ca serait pas complique On aurait des mots qui touchent et qui transpercent Les traitres et les menteurs Mais on fait de petites chansons pour le commerce Et on tremble de peur On tremble de peur Et on tremble de peur On serait des artistes immenses Des divinites Consideres comme une chance Pour l'humanite Il suffirait qu'on apparaisse Pour que le monde soit heureux Mais en fait, les gens nous aiment et puis nous laissent Et c'est sans doute mieux |
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from Francis Cabrel - Des Roses & Des Orties (2008)
Un paysage de terre cuite
Un ciel qu'on dirait de Magritte La grange couverte de lierre Le lezard qui dort sur la pierre Le chat enroule sur le seuil L'insecte cache sous les feuilles Le monde est dans ses couleurs pures Comme dans tes boites de peinture Venue d'au-dela des nuages Du fond du temps et des ages Il tombe une etrange lumiere D'herbe, de vent, de poussiere Sur nos deux fauteuils inutiles Ce cerf-volant pris sur les tuiles Les choses semblent etre eternelles Comme dans tes boites d'aquarelle Dans le bleu ciel entre les branches L'avion laisse une trainee blanche Comme un ruban, un long nuage Comme pour dire "Tout se partage" Au matin sur le lac immense Il suffit qu'une barque avance Et l'eau tremble a n'en plus finir Comme pour dire "Tout se dechire" Peut-etre essaies-tu quelque part De peindre l'amour de memoire De recomposer les couleurs D'automne mourant sur un coeur Si tu veux savoir ou j'en suis Les choses ont peu bougees depuis Ce jour ou tu as tourne le dos Saut peut-etre l'ombre au tableau Dans le bleu ciel entre les branches L'avion laisse une trainee blanche Comme un ruban, un long nuage Comme pour dire "Tout se partage" Comme pour tes debuts a la gouache Sur la jolie toile un tache Toute dans le blanc diluee Comme pour dire " Tout se defait" Dans ta lumiere favorite Celle qu'on dirait de Magritte La grange couverte de lierre Le lezard qui dort sur la pierre |
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from Francis Cabrel - Des Roses & Des Orties (2008) | |||||
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from Francis Cabrel - Les Durs De Poussiere (2005)
La rue est sale
On y chante plus, on s'y croise a peine Ceux qui s'y promenent y parlent si bas Que la rue est morte Rue d'usine Toute tachee d'huile tombee des machines Je ne vois plus d'enfant jouer dans vos rigoles La rue est folle Comme un mendiant, je me promene Personne pour me dire bonjour Je suis un etranger ma mere Dans la ville ou j'ai vu le jour Comme un voleur, ils me regardent Il n'est pas question d'amitie Leurs sourires ils se les gardent Dans cette ville ou je suis ne Ma ville est triste Cent mille personnes et personne n'existe Des courants de monnaie trainent mille fantomes Comme un seul homme Ma ville est grise Des couloirs de beton aux porches des eglises Tout deviendra si noir qu'il n'y a plus de remede Ma ville est laide Comme un mendiant, je me promene Personne pour me dire bonjour Je suis un etranger ma mere Dans la ville ou j'ai vu le jour Comme un voleur, ils me regardent Il n'est plus question d'amitie Leurs sourires ils se les gardent Dans cette ville ou je suis ne Mais demain, demain si tu veux Tout demain, demain tous les deux On refera ma ville, ma ville Et demain, demain si tu veux Tout demain, tout demain tous les deux On refera ma ville... |
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from Francis Cabrel - Les Durs De Poussiere (2005) | |||||
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from Francis Cabrel - Les Durs De Poussiere (2005) | |||||
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from Francis Cabrel - Les Durs De Poussiere (2005) | |||||
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from Francis Cabrel - Les Durs De Poussiere (2005)
Imagine une nuit d'hiver
Des arbres morts, les bras ouverts Une nuit profonde et glacee Que tu est seul a traverser Le vent a du bruler tes mains T'es presque a genoux quand soudain Dans la nuit d'hiver que tu imagines Se leve un feu sur la colline Refrain : Imagine, imagine-toi Tu as moins peur, tu as moins froid Imagine, imagine un peu Comme la premiere fois que j'ai croise ses yeux Devant chez toi tout a vieilli Tout a seche, tout a jauni Le fleuve a fini de couler Tout ca tu peux l'imaginer La terre craque et se divise Le soleil brule ta chemise Tu crois que tout va disparaitre Quand tu entends une source naitre Imagine, imagine-toi Tu as moins peur, tu as moins froid Imagine, imagine un peu Comme la premiere fois que j'ai croise ses yeux Tu fais la collection des femmes Tu a fait un lac avec leurs larmes Pour s'asseoir dans ta limousine Elles se battent, j'imagine Ton bonheur ressemble a l'hiver a un paysage a l'envers Tu as toujours peur, tu as toujours froid Puisque tu ne la connais pas Imagine, imagine-toi Tu as moins peur, tu as moins froid Imagine, imagine un peu Comme la premiere fois que j'ai croise ses yeux |
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from Francis Cabrel - Les Durs De Poussiere (2005) | |||||
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from Francis Cabrel - Les Durs De Poussiere (2005)
Madeleine, trop de peine
Il faudrait qu'elle oublie Ces amours lointaines Qui reviennent chaque nuit Quand Madeleine dort Sur sa chevelure d'or... fanee Un soleil lourd de silence ?crase l'alentours Nulle fleur ne danse Entre les dalles de la cour Ou Madeleine marche Dans sa robe de patriarche... froissee La voix d'un homme dans ses yeux Lui dit que ce n'etait qu'un jeu Qu'ils rebatiront leur bonheur Et qu'un enfant brulera leur coeur Que la vie pourra repartir Qu'on balayera les souvenirs Tout comme autrefois Alors le temps pour sourire Elle fuit sa prison Pour briser dans son delire Les chaines du pardon Et Madeleine rit Comme si tout etait fini... passe La voix d'un homme dans ses yeux Lui dit que ce n'etait qu'un jeu Qu'ils rebatiront leur bonheur Et qu'un enfant brulera leur coeur Que la vie pourra repartir Qu'on balayera les souvenirs Tout comme autrefois Mais d'autres matins viendront Rallumer sa blessure Qu'elle cache derriere sa longue Robe de bure Et Madeleine sait Qu'elle n'en finira jamais... jamais Et c'est bien trop de peine Trop pour soeur Madeleine Et c'est bien trop de peine Trop pour soeur Madeleine Et c'est bien trop de peine Trop pour soeur Madeleine |
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Toi tu essaies comme les autres fous
D'arreter le temps, de le briser d'un seul coup Et tu plantes tes ongles aux pierres de sa vie Il t'emporte avec lui Au moment ou tu penses etre enfin le plus fort C'est trop tard, tu dors Alors tu reves d'etre le pretre hindou Qui encense le soir le ciel de Dien Bien Phu Mais sa voix est trop grave Mais tu as peur des croix Qui terminent ses bras Viens, change de docteur Viens, j'en connais un meilleur Il arrache sa vie et te soigne avec ca Change de docteur Viens, j'en connais un meilleur Il dechire la nuit qui coule au fond de toi Qui coule au fond de toi Alors tu prends des grains de sucre roux Et tu deviens la star des flashs, des interviews Mais tes mots sont trop hauts Et les mecs des journaux Ne les comprennent pas Leurs crayons sont trop fins Leur soleil est trop bas Et tout se brise et tu tombes aux genoux D'une horde de rats Les princes des egouts C'est leur chef qui le dit Je peux sauver ta vie Si tu couches avec moi Viens, change de docteur Viens, j'en connais un meilleur Il arrache sa vie et te soigne avec ca Change de docteur Viens, j'en connais un meilleur Il dechire la nuit qui coule au fond de toi Qui coule au fond de toi Disons qu'un jour il n'y ait plus de tabous Qu'il n'y ait plus d'interdits Ni de pretres jaloux Juste un grain dans la foule Une pierre qui roule Et tout le monde s'en fout Viens, change de docteur Viens, j'en connais un meilleur Il arrache sa vie et te soigne avec ca Change de docteur Viens, j'en connais un meilleur Il dechire la nuit qui coule au fond de toi Qui coule au fond de toi Viens, change de docteur Viens, j'en connais un meilleur Il dechire la nuit qui coule au fond de toi Qui coule au fond de toi |
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Ami cherche un autre ami perdu
Dans l'immensite des nus Visages et corps inconnus Reveur cherche a retrouver son ciel Du fond de la nuit appelle Son etoile maternelle Car il y a vingt ans un orage M'a fait tomber de mon nuage Et m'a laisse seul dans ce monde abandonne Au matin d'un lointain voyage Je suis tombe de mon nuage Je n'ai jamais senti la terre sous mes pieds Reviens, etoile aux plaines d'argent Reviens chercher ton enfant Avant qu'il ne soit geant Avant qu'il ne se brule a un feu Qu'il ne se blesse a un jeu Avant qu'il ne soit trop vieux Car il y a vingt ans un orage M'a fait tomber de mon nuage Et m'a laisse seul dans ce monde abandonne Au matin d'un lointain voyage Je suis tombe de mon nuage Je n'ai jamais senti la terre sous mes pieds Il y a vingt ans un orage M'a fait tomber de mon nuage Et m'a laisse seul dans ce monde abandonne Au matin d'un lointain voyage Je suis tombe de mon nuage |
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Colchiques dans les pres
Fleurissent, fleurissent Colchiques dans les pres C'est la fin de l'ete La feuille d'automne Emportee par le vent En rondes monotones Tombant, tourbillonnant Nuage dans le ciel S'etire, s'etire Nuage dans le ciel S'etire comme une aile La feuille d'automne Emportee par le vent En rondes monotones Tombant, tourbillonnant Chataignes dans les bois Se fendent, se fendent Chataignes dans les bois Se fendent sous nos pas La feuille d'automne Emportee par le vent En rondes monotones Tombant, tourbillonnant Et ce chant dans mon coeur Murmure, murmure Et ce chant dans mon coeur Murmure le bonheur La feuille d'automne Emportee par le vent En rondes monotones Tombant, tourbillonnant La feuille d'automne Emportee par le vent En rondes monotones Tombant, tourbillonnant |
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from Francis Cabrel - Sarbacane (2000)
Tu voudrais qu'elle t'aime
T'as change tes manieres, Tu prends des allures mondaines, Tu racontes seulement Tes voyages en premiere, En premiere. Tu veux qu'elle t'estime, Tu sors tes plus belles lectures, T'as vu des centaines de films, T'explique d'ou viennent Ces tapis sur le mur, sur le mur. Et y'a une heure ou va retentir... Le signal. Tu voudrais qu'elle reve, Tu gardes un petit doigt en l'air, Tu parles de decalages horaires, Des plages blanches A l'autre bout de la terre, De la terre. (Ou)Pourquoi pas Venise, Quand les fontaines s'allument, En dessous des lumieres grises, On pourrait danser Sur le bord des lagunes, Des lagunes. Et y'a une heure ou va retentir... Le signal, Un moment ou tu vas t'sentir... Animal, animal, animal, Animal, animal. Celui qui attend sous le deluge, Qui couche contre la porte, Celui qui crie, Qui hurle jusqu'a ce que tu sortes, Qui t'aime dans la voiture, Qui court quant tu appelles, Qui pleure, qui pleure, qui pleure ≪Mon Dieu que les femmes sont belles!≫ ≪Mon dieu, mon Dieu, mon Dieu...≫ ≪Que les femmes sont...≫ Tu voudrais qu'elle danse, Qu'il y ait des fleurs partout par terre, Et dans le grand silence, Tu te sens capable de marcher sur la mer, Sur la mer. Tu voudrais qu'elle t'aime, Tu sors tes plus belles lectures, Et t'en oublies certaines, Comme ces filles a plat posees sur tes murs, Sur tes murs. Et y'a une heure ou va retentir... Le signal, Un moment ou tu vas t'sentir... Animal, animal, animal, Animal, animal. Animal, Le signal, Le signal, Animal... |
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On croyait savoir tout sur l'amour
Depuis toujours Nos corps par cœur et nos cœurs Au chaud dans le velours Et puis te voila bout de femme, Comme soufflee d'une sarbacane Le ciel a meme un autre eclat Depuis toi Les hommes poursuivent ce temps Qui court depuis toujours, Voila que t'arrives Et que tout s'eclaire sur ton parcours Pendue a mon cou, comme une liane Comme le roseau d'une sarbacane Le ciel s'est ouvert par endroits, Depuis toi Pas besoin de phrases ni de longs discours, Ca change tout dedans, ca change tout autour Finis les matins paupieres en panne Lourdes comme des bouteilles de butane J'ai presque plus ma tete a moi, Depuis toi Pas besoin de faire de trop longs discours, Ca change tout dedans, ca change tout autour, Pourvu que jamais tu ne t'eloignes, Plus loin qu'un jet de sarbacane, J'ai presque plus ma tete a moi, Depuis toi Alors te voila bout de femme, Comme soufflee d'une sarbacane Le ciel s'est ouvert pas endroits, Depuis toi Oh depuis toi... |
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Elle etait deja la bien avant que les camions ne viennent
Elle tournait comme une enfant, une poupee derriere la scene. C'etait facile de lui parler, on a echange quelques mots Je lui ai donne mon passe pour qu'elle puisse entrer voir le show. Elle s'est assise a cote de moi sur des caisses de biere Pendant que je mixais le son pour le groupe, sur la scene en arriere Elle les fixait a s'en bruler la peau. Moi, je la trouvais tellement belle. Apres le dernier morceau, le batteur est parti avec elle. Oh Rosie, tout est blanc, tes yeux m'eclairent De t'avoir eue un instant, j'etais tellement fier. Tout ce qu'il me reste a present, l'envie de tout foutre en l'air Et de recommencer la nuit... Rosie. Je suppose j'aurais du deviner qu'elle venait pour les stars Et m'empecher de l'imaginer dans mes bras plus tard. Depuis tout le temps que j'en tremble, ce soir quand meme j'ai compris Faut pas dire a qui je ressemble, faut dire qui je suis. Oh Rosie, tout est blanc, tes yeux m'eclairent De t'avoir eue un instant, j'etais tellement fier. Tout ce qu'il me reste a present, l'envie de tout foutre en l'air Et de recommencer la nuit... Recommencer la nuit... Rosie... Rosie...Rosie... Rosie. |
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Tout le monde y pense,
Les hommes, les anges, les vautours, Y'a plus de distances, Personne qu'y ait les bras trop courts, Tout le monde espere, Meme a l'arriere des arriere-cours, Tout le monde veut son billet retour, D'amour, d'amour,d'amour, d'amour. Son eclat de chance, Celui qui vous brule, vous inonde, Mais le ciel s'en balance, Puisqu'il y en a pas pour tout le monde, Y'a des gens plein les urgences, Sous les lumieres des abats-jour, Qui attendent leur billet retour, D'amour, d'amour, d'amour, d'amour... Ces anges qui dansent, Sur ces pistes trempees d'alcools, Dans ces caves immenses, Les cheveux colles aux epaules, S'envolent en silence, Et s'eparpillent au petit -jour, En cherchant des billets retour, D'amour, d'amour, d'amour, d'amour... Ces femmes qui s'avancent, En tenant au bout de leurs bras, Ces enfants qui lancent, Des pierres vers les soldats, C'est perdu d'avance, Les cailloux sur des casques lourds, Tout ca pour des billets retour, D'amour, d'amour, d'amour, d'amour... Les hommes, les anges, les vautours... Personne qui ait les bras trop courts... Tout le monde y pense... |
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from Francis Cabrel - Sarbacane (2000)
J'ai du dormir debout,
Pas un mot, pas un geste, L'homme qui pouvait sauver l'amour Est parti sans laisser d'adresse. Quelque part au ciel, J'attends des nouvelles, Mais les etoiles sont floues. Il tombe autant de pluie Que tout l'amour qu'il merite, L'homme qui courait apres Lucie Est parti quand meme un peu vite. Dans les mauvaises fables, Dans les vents de sable, Le diable est partout. J'ai du dormir debout. ..Dormir debout. C'est une histoire de fous, Tout ce vide que tu laisses, L'homme qui pouvait sauver l'amour Est parti sans laisser d'adresse. Au ciel quelque part, difficile a voir, Quand t'es K.O. debout... Des millions de lumieres, Accrochees aux barrieres, De ce temps qui gache tout, Comme des signaux pour lui dire, Qu'y a deja des rivieres, Au milieu des deserts, Et des champs de cailloux, Et qu'on lui garde surtout, Et qu'on lui garde surtout, Sa place au milieu de nous, ..Au milieu de nous... Juste au milieu de nous, Pour tout le temps qu'il nous reste, L'homme qui pouvait sauver l'amour Est parti sans laisser d'adresse. Depuis le fond du ciel, Jusqu'aux murs des hotels, Les etoiles sont floues. J'ai du dormir debout. ..Dormir debout... J'ai du dormir debout. ..Dormir debout... J'ai du dormir! ..Debout... |
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Pour elle le pas des ballerines,
Pour moi le vol noir des corbeaux. Pour elle le turquoise des piscines, Pour moi la rouille des barreaux. J'ai donne dix ans de ma vie, Pour ses yeux clairs comme de l'eau, J'ai jamais vu de ballerines, Sur la paille des cachots. Chez elle le cuir des limousines, Et des sourdines aux pianos, Et chez moi, le vacarme des cantines, Le souffle des bourreaux. J'ai donne dix ans de ma vie, Pour ses yeux clairs comme de l'eau, Pour cette veilleuse Qui suit mes doigts sur la photo. Y'a un homme qui tombe Les yeux dans la rigole, Dans la rue principale, Les lumieres qui tournent, Les jures me regardent, Il va falloir que je parle. La lame est dans ma poche, Si c'est elle que t'aimes, Il faut que tu le fasses. Les lumieres s'approchent, Le cri des sirenes Mais c'etait une impasse. Et tout le temps que ca dure... ...Oh tout le temps que ca dure... ...Tout le temps que ca dure. Les amities bizarres Et les livres pornos. Dedans , l'eau noire des machines, Les odeurs de caniveaux, Et dehors le soleil medecine Aux crinieres des chevaux. J'ai donne dix ans de ma vie, Pour ses yeux clairs comme de l'eau, Elle m'aime encore, elle m'a ecrit, Je change d'air bientot... Elle m'aime encore, elle m'a ecrit, Je change d'air bientot... Elle m'aime encore... Elle m'aime encore... Elle m'aime encore... Elle m'aime encore... Elle m'aime encore... |
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from Francis Cabrel - Fragile (2000)
Quand je serai fatigué
De sourire à ces gens qui m'écrasent Quand je serai fatigué De leurs dire toujours les mêmes phrases Quand leurs mots voleront en éclats Quand il n'y aura plus que des murs en face de moi J'irai dormir chez la dame de Haute-Savoie Quand je serai fatigué D'avancer dans les brumes d'un rêve Quand je serai fatigué D'un métier où tu marches où tu crèves Lorsque demain ne m'apportera Que les cris inhumains d'une meute aux abois J'irai dormir chez la dame de Haute-Savoie Y'a des étoiles qui courent Dans la neige autour De son chalet de bois Y'a des guirlandes qui pendent du toit Et la nuit descend Sur les sapins blancs Juste quand elle frappe des doigts Juste quand elle frappe des doigts Quand j'aurai tout donné Tout écrit, quand je n'aurai plus ma place Au lieu de me jeter Sur le premier Jésus-Christ qui passe Je prendrai ma guitare avec moi Et peut-être mon chien S'il est encore là Et j'irai dormir chez la dame de Haute-Savoie Chez la dame de Haute-Savoie |
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from Francis Cabrel - Fragile (2000)
On en a passe des mois de decembre
Avec la neige au milieu de la chambre Et tous ces hommes etranges qui venaient pour couper l'eau La moitie de l'annee au regime Ramener les bouteilles, compter les centimes Et quand je te croise aujourd'hui, tu me regardes de haut... Refrain: Joe! T'as plus le temps T'as trop d'argent Tu es trop grand maintenant Joe! Tu gagnes beaucoup trop! Joe! T'as plus le temps T'as trop d'argent Tu es trop grand maintenant T'etais chanteur dans des boites minables Tu vidais ton cœur entre les tables Pour quelques notables, quelques marchands de hauts-fourneaux Apres, t'allais voir de droles de garcons Pour qu'ils te parlent de revolution Quand tu les croises aujourd'hui tu fais meme plus attention! (Refrain) T'as quelqu'un pour gerer ton affaire T'as quelqu'un pour calmer ta colere Y a toujours quelqu'un pour ecouter tes methodes Y a des filles au fond de ta baignoire Des flatteurs le long de tes couloirs Mais y a pas plus seul qu'un chanteur a la mode! |
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from Francis Cabrel - Fragile (2000)
Refrain :
Cool papa cool C'est pas parce que ton reve s'ecroule Qu'il faut que tu tires dans la foule autour de toi. Cool papa cool On n'est pas fait du meme moule Toi t'es rocher, moi pierre qui roule On ne choisit pas Ta fortune eclate Tes pretres se battent Juste en bas de chez toi Ta fille se shoote Ton fils fait la route Ta maitresse recoit Y'a tes heros qui sautent Y'a des mendiants qui votent Y'a ta femme qui boit Y'a plus de cathedrales Y'a des stars en sandales Et personne les croit (Refrain) Tous les traitres t'embrassent Ton pavillon de chasse Est plein de juges hors la loi Y'a des huissiers qui sonnent Y'a dieu au telephone T'as du sang sur les doigts Le temps te bouscule Ton image brule Mais ne t'en fais pas Faut que tu comprennes Que dans dix ans a peine C'est peut-etre a moi qu'on dira... (Refrain) |
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from Francis Cabrel - Fragile (2000)
Elle n'aimait pas mon deux pieces sejour
Toi qui voyages si tu la croises un jour Reviens me dire (bis) Dis-moi un peu si elle porte toujours Dans les cheveux ses essences d'amour Et tous mes reves sur ses levres Refrain : Mais promets-moi Ne t'approche pas trop Si tu poses tes doigts Au bronze de sa peau Tu delires, tu delires Sans me mefier Je l'ai serree tres fort Aujourd'hui encore J'en ai les yeux qui brulent, qui brulent. Elle, elle a l'age des voyages au long cours Des princes arabes et mariages d'amour Des esclaves libres, des histoires a suivre... Moi je ne rentrais souvent qu'un soir sur deux Et mes amis etaient des gens curieux Difficile a suivre, mais dis-lui, je reapprends a vivre. (Refrain) Elle n'aimait pas mon deux pieces sejour Mais toi qui voyages si tu la croises un jour Reviens me dire (bis) Dis-lui que pour elle je donnerais Mon dernier souffle et meme celui d'apres... |
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from Francis Cabrel - Fragile (2000)
Derriere la riviere du pere
On voyait s'agiter la cite Et faner les fleurs solitaires Dans les parterres grillages Le petit gars la-haut sur sa colline Venait les contempler en paix... Ces enfants qui jouent en plein air Entre la route et la voie ferree Ils vont finir par manquer d'air Ou ils vont s'electrocuter Le petit gars la-haut sur sa colline Venait les contempler en paix... Mais le petit gars ne comprenait rien Allonge sous les arbres il se trouvait bien Attendant tranquille la recolte du vin A quoi servent leurs belles manieres Si leurs mots sont empoisonnes A quoi servent leurs tetes fieres Puisqu'ils marchent le dos courbe Le petit gars la-haut sur la colline Venait les contempler en paix. Mais derriere la riviere du pere On voyait s'agiter la cite Et tourner les ogres d'affaires Dans les tours de verre climatisees Le petit gars la-haut sur la colline Venait les contempler en paix. Mais le petit gars ne comprenait rien Allonge sous les arbres il se trouvait bien Attendant tranquille que cuise son pain. Mais le petit gars ne comprenait rien Ou s'en vont mourir ces pauvres pantins Allonges sous les arbres ils seraient si bien Attendant tranquilles que coule le vin. |
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from Francis Cabrel - Fragile (2000)
S'il n'y a que mes pas qui resonnent
C'est qu'il ne reste plus personne Que meme les murs sont froids. Je n'ai plus personne a moi Que quelques vieux souvenirs Et des cachets pour dormir... Quelques images qui reviennent Une place avec une scene Sur des treteaux de bois Des milliers de gens sont la Mais j'ai du trop longtemps sourire Je ne t'ai pas vu partir Plus que mes pas qui resonnent Il ne reste plus personne J'oserai jamais te demander De revenir me relever Je vais rester la Au milieu des papiers gras Comme un dieu prisonnier D'une toile d'araignee Y'a plus que mes pas qui resonnent Il ne reste plus personne Je croyais pouvoir jouer comme un homme Mais tant pis pour moi, s'il ne reste plus personne Que le gout de ta peau sur l'echo de ma voix. (x2) Je croyais pouvoir jouer comme un homme Tant pis pour moi, s'il ne reste plus personne |
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from Francis Cabrel - Carte Postale (2005) | |||||
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from Francis Cabrel - Carte Postale (2005)
Ce soir son reve a rejoint
Le dernier wagon d'un train Elle s'en va vivre ailleurs Loin des murs gris ou elle pleure Elle connait quelqu'un Qui va croire en son histoire Et lui ouvrir le cœur Il fera bruler des mots Pour lui rechauffer la peau Et pour la couvrir de fleurs Elle s'en va vivre ailleurs Au bras d'une etoile bizarre D'une star, d'un modele, d'un chanteur Refrain: On lui a tant parle de sa vie Qu'elle veut la vivre On lui a tant parle de lui Qu'elle veut le suivre Ou peut-etre qu'elle l'a choisi Pour qu'il la delivre Elle part pour qu'il la sauve Qu'il lui dise des phrases mauves Pour qu'il l'emporte ailleurs Loin des murs gris ou elle pleure Il n'y aura que lui sur sa route Elle vivra toutes ses folies par cœur (Refrain) Tant pis si c'est un mirage L'autre cote de l'image Ne lui fait meme pas peur Elle s'en va vivre ailleurs Meme si le chanteur vit dans une autre histoire Et meme si son regard n'est qu'un miroir Qu'un miroir Qu'un miroir |
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Le jour se leve a peine
Je suis deja debout Et deja je promene une larme sur mes joues Et le cafe qui fume L'ascenseur qui m'attend Et le moteur que j'allume M'aident a prendre lentement Prendre ma place dans le trafic A prendre ma place dans le trafic J'aimerais que quelqu'un vienne et me delivre Mais celui que je viens de choisir M'a donne juste assez pour survivre Et trop peu pour m'enfuir Et je reste prisonnier de mes promesses A tous ces marchands de tapis Qui me font dormir sur la laine epaisse Et qui m'obligent au bout de chaque nuit A prendre ma place dans le trafic (bis) Refrain: Et quand je veux parler a personne Quand j'ai le blues Je vais decrocher mon telephone Et je fais le 12 Je suis un mutant, un nouvel homme Je ne possede meme pas mes desirs Je me parfume aux oxydes de carbone Et j'ai peur de savoir comment je vais finir Je regarde s'eloigner les rebelles Et je me sens a l'etroit dans ma peau Mais j'ai jure sur la loi des echelles Si un jour je veux mourir tout en haut Faut que je prenne ma place dans le trafic Que je prenne ma place dans le trafic (Refrain) Parce que quoique je dise Et quoique je fasse Il faut que passent les voitures noires Je suis un mutant, un nouvel homme Je ne possede meme pas mes desirs Je me parfume aux oxydes de carbone Et j'ai peur de savoir comment je vais finir Il y a tellement de choses graves Qui se passent dans mes rues Que deja mes enfants savent Qu'il faudra qu'ils s'habituent A prendre ma place dans le trafic (bis) Ma place dans le trafic (bis) |
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from Francis Cabrel - Carte Postale (2005)
Elle, elle sort tout droit d'une aquarelle,
Avec ses dentelles d'autrefois, Elle est belle comme un chemin de croix. Elle, les enfants l'appellent Chandelle, Parce qu'elle tremble a chaque pas, Mais le prisonnier c'est moi. Refrain: Si elle a peur, si elle a froid, moi aussi. L'hiver est fait pour que nos corps se serrent, Et se serrent sans bruit. Si elle a peur, si elle a froid, moi aussi. Chandelle je suis le premier qui l'appelle, Le premier qui lui ouvre les bras, Comme si chez nous elle n'existait pas. Et d'elle, je recois quelques nouvelles Par les oiseaux qu'elle m'envoie, "Je suis loin mais ne t'inquiete pas". (Refrain) Mais chacun de ses silences est mortel, Chacun de ses mots te porte au ciel, Hey, d'aussi loin que tu sois, Si tu m'entends, arrete-toi, Toi qui cours pour que ton corps soit transparent, Toi qui pleures que la vie te prend tout ton temps, Hey, d'aussi loin que tu sois, Si tu m'entends, arrete-toi, Chandelle, c'est ma chanson pour toi, Ma chanson pour toi. Mais Chandelle, c'est toujours le soir de Noel, Quand elle revient vers chez moi, Et meme je ne suis pas sur qu'il ait fait nuit, Entre hier et aujourd'hui. |
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Y a les bandes blanches qui defilent
Et ta vie qui s'accroche a son fil Tu es dans la zone rouge du compteur Mais tu ne t'occupes plus des couleurs Il faut surtout pas que tes mains tremblent Y a les troncs des arbres qui t'attendent Meme dans les passages difficiles Y a les bandes blanches qui defilent Y a le vent qui siffle sous les toles Et le cri des pneus quand tu decolles Et derriere toi la nuit qui retombe Sur le sillage etroit de ta bombe Est-ce que c'est ton cœur qui fait hurler la machine Ou bien le moteur qui bat dans ta poitrine Et qui propulse ton projectile Entre les bandes blanches qui defilent Refrain: Chauffard, chauffard Tu vois le monde autour dans des brumes liquides Et c'est pour ca que tu cours toujours sur la voie rapide Chauffard, chauffard Tu pousses la musique jusqu'au plus fort Pour pas sentir les doigts de la mort Et ni les chiens qui aboient dans leur sommeil Ni les hommes de loi que tu reveilles Tu vois quelques taches claires sur le dos des camions Quelques mots de travers sur des panneaux bidons Et ton sang fait monter les aiguilles Jusqu'au rouge des feux que tu grilles (Refrain) Tu dis que tu connais ton nom par cœur Et que tu preferes le son de ton moteur Que si jamais personne ne t'arrete T'iras te crasher sur le fond de la planete Que tu vibres quand les virages s'avancent Et que la vitesse te laisse ta chance Et que t'es jamais aussi tranquille Que quand les bandes blanches defilent (Refrain) (x2) Chauffard, chauffard, chauffard, chauffard |
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Quand les vents se dechirent sur les angles des toits
Des rues que je traverse a peine Quand les journees s'etirent et n'en finissent pas Je m'ennuie de chez moi Quand je sens que l'automne se consume la-bas Quand je sais que le feu devore Les berges de Garonne ou les arbres flamboient Je m'ennuie de chez moi De ce bout de terrain qui a brule ma memoire Ce petit point sur le grand canevas Qu'un grand-pere italien a choisi par hasard Y'a longtemps deja (bis) Quand le mot tambourin ne chantait que pour moi Quand je me cachais pour l'entendre La cabane du jardin, la clef du cadenas Y'a longtemps deja Lorsque j'y pense trop Lorsque mes yeux se froissent Puisque je sais qu'il existe sans moi Je mets mon cœur en haut des pilotis de glace Je continue comme ca (bis) Lorsque j'y pense trop Lorsque mes yeux se froissent Puisque je sais qu'il existe sans moi Je mets mon cœur en haut des pilotis de glace Je continue comme ca Quand je m'ennuie de chez moi |
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from Francis Cabrel - Quelqu`un De L`interieur (2005) | |||||
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from Francis Cabrel - Quelqu`un De L`interieur (2005)
Ce matin j'ai joue aux billes
J'ai couru les filles J'ai pris tout mon temps J'ai accroche mon coeur Aux epines de fleurs Et j'ai gagne souvent Ce soir, je pousse de ma canne Les feuilles des platanes Sous les bancs de ciment Dans les odeurs de cigares Et le bruit des guitares De mes petits enfants Je courais, je courais, je courais, je courais Et le temps s'en allait Je courais, je courais, je courais... Et tout le temps que je passe Assis a la meme place Juste a bouger les yeux Avec mes vieilles rengaines Et mon echarpe de laine Meme quand le ciel est tout bleu Toujours la voix qui s'embrume La crainte du rhume Ou le bruit des avions Et dans le froid qui s'approche J'ai peur que les cloches Chantent bientot mon prenom Je courais, je courais, je courais, je courais Et le temps s'en allait Je courais, je courais, je courais... Toi, mon enfant que j'aime Toi qui a tant de peine Assieds-toi un moment Quels que soient ceux qui te quittent Dis-toi que le temps passe vite Et que la poussiere t'attend Tu vois ces bras de misere Ont fait le tour de la terre Pour une fille de chez nous Ils ont fait sauter les tables Et des plages de sable Et des hordes de loups On etait tellement bien On etait tellement loin Qu'on etait presque perdus On etait tellement haut Et tellement beaux Qu'on ne se reconnait plus On courait, on courait, on courait, on courait Et le temps s'en allait On courait, on courait, on courait Ce matin j'ai joue aux billes J'ai couru les filles Et j'ai pris tout mon temps J'ai accroche mon coeur Aux epines de fleurs Et j'ai gagne souvent Ce soir, j'ai plus de problemes Tout le monde m'aime Mais c'est pas pareil qu'avant Parce qu'il y a le bout de ma canne Les feuilles des platanes Et c'est l'automne tout le temps (x2) Toi mon enfant que j'aime... |
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from Francis Cabrel - Quelqu`un De L`interieur (2005)
Dame d'un soir,
Je t'imagine, sans effort. Dame d'un soir, Quand je m'endors, Laisse faire la lumiere, Laisse-toi soulever doucement, Fermes les yeux, Dehors il pleut, un peu. Tu derives, captive Vers le soleil blanc d'un nouveau jour, Quelqu'un t'attend, Au bout de l'Ocean. Dame d'un soir? Les sirenes te previennent Qu'un voilier s'approche de ton corps, Plein de rubans, Et de papillons blancs Pour tes ailes d'enfant. Nos epaules se frolent, Nos voiles se fondent au meme feu, Nos corps se glissent, Jusqu'aux plages d'Atlantis. Les sirenes te previennent Qu'un voilier s'approche de ton corps, Plein de rubans, Et de papillons blancs, Pour ton ventre d'enfant. Le silence immense, Juste la musique de ton cœur, Personne autour, Que nos haleines d'amour. Aquarelle, nouvelle, Sur des fils de laine roses et blancs, Fermes les yeux, Dehors il pleut, un peu un peu? |
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from Francis Cabrel - Quelqu`un De L`interieur (2005) | |||||
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from Francis Cabrel - Quelqu`un De L`interieur (2005)
Les chevaliers Cathares
Pleurent doucement, Au bord de l'autoroute Quand le soir descend, Comme une derniere insulte, Comme un dernier tourment, Au milieu du tumulte, En robe de ciment. La fumee des voitures, Les cailloux des enfants, Les yeux sur les champs de torture, Et les poubelles devant. C'est quelqu'un au-dessus de la Loire Qui a du dessiner les plans, Il a oublie sur la robe, Les taches de sang. On les a sculptes dans la pierre Qui leur a casse le corps, Le visage dans la poussiere De leur ancien tresor. Sur le grand panneau de lumiere, Racontez aussi leur mort, Les chevaliers Cathares y pensent encore. N'en deplaise a ceux qui decident Du passe et du present, Ils n'ont que sept siecles d'histoire, Ils sont toujours vivants. J'entends toujours le bruit des armes, Et je vois encore souvent Des flammes qui lechent des murs, Et des charniers geants. Les chevaliers Cathares? |
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from Francis Cabrel - Algo Mas De Amor (2000)
Y yo que hasta ayer solo fui un holgazan
Hoy soy el guardian de sus suenos de amor La quiero a morir Podeis destrozar todo aquello que veis Porque ella de un soplo lo vuelve a crear Como si nada, como si nada La quiero a morir Ella borra las horas de cada reloj Me ensena a pintar transparente el dolor Con su sonrisa Y levanta una torre desde el cielo hasta aqui Y me cose unas alas y me ayuda a subir A toda prisa, a toda prisa La quiero a morir Conoce bien cada guerra Cada herida, cada sed Conoce bien cada guerra De la vida y del amor tambien Me dibuja un paisaje y me lo hace vivir De un bosque de lapices se apodera de mi La quiero a morlr Y me atrapa en un lazo que no aprieta jamas Como un hilo de seda que no puedo soltar No quiero soltar, no quiero soltar La quiero a morir Cuando trepo a sus ojos me enfrento al mar Dos espejos de agua encerrada en cristal La quiero a morir Solo puedo sentarme, solo puedo charlar solo puedo enredarme, solo puedo aceptar Ser solo suyo, solo suyo La quiero a morir Conoce bien cada guerra Cada herida, cada sed Conoce bien cada guerra De la vida y del amor tambien Y yo que hasta ayer solo fui un holgazan Hoy soy el guardian de sus suenos de amor La quiero a morir Podeis destrozar todo aquello que veis Porque ella de un soplo lo vuelve a crear Como si nada, como si nada La quiero a morir |
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from Francis Cabrel - Algo Mas De Amor (2000) | |||||
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from Francis Cabrel - Algo Mas De Amor (2000)
Tu voudrais qu'elle t'aime
T'as change tes manieres, Tu prends des allures mondaines, Tu racontes seulement Tes voyages en premiere, En premiere. Tu veux qu'elle t'estime, Tu sors tes plus belles lectures, T'as vu des centaines de films, T'explique d'ou viennent Ces tapis sur le mur, sur le mur. Et y'a une heure ou va retentir... Le signal. Tu voudrais qu'elle reve, Tu gardes un petit doigt en l'air, Tu parles de decalages horaires, Des plages blanches A l'autre bout de la terre, De la terre. (Ou)Pourquoi pas Venise, Quand les fontaines s'allument, En dessous des lumieres grises, On pourrait danser Sur le bord des lagunes, Des lagunes. Et y'a une heure ou va retentir... Le signal, Un moment ou tu vas t'sentir... Animal, animal, animal, Animal, animal. Celui qui attend sous le deluge, Qui couche contre la porte, Celui qui crie, Qui hurle jusqu'a ce que tu sortes, Qui t'aime dans la voiture, Qui court quant tu appelles, Qui pleure, qui pleure, qui pleure ≪Mon Dieu que les femmes sont belles!≫ ≪Mon dieu, mon Dieu, mon Dieu...≫ ≪Que les femmes sont...≫ Tu voudrais qu'elle danse, Qu'il y ait des fleurs partout par terre, Et dans le grand silence, Tu te sens capable de marcher sur la mer, Sur la mer. Tu voudrais qu'elle t'aime, Tu sors tes plus belles lectures, Et t'en oublies certaines, Comme ces filles a plat posees sur tes murs, Sur tes murs. Et y'a une heure ou va retentir... Le signal, Un moment ou tu vas t'sentir... Animal, animal, animal, Animal, animal. Animal, Le signal, Le signal, Animal... |
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from Francis Cabrel - Algo Mas De Amor (2000)
Noche y soledad
Como siempre en este bar Con los pies alla abajo en el polvo Y la mente niebla y nada mas En cada color te veo a ti Las curbas de tu piel En todas las salas de los aeropuertos Todos los puertos sin playa y sin sol Solo contigo vibro ya ves Cosa de equilibrio Cuando te vas me cortas las alas Y caigo lejos de ti, lejos de ti Tan lejos de ti Con los demas no puede ser Lo de volverte a ver No tengo lagrimas para mi cuerpo Las he dejado en el arroyo Me estorban los demas Los que hablan fuerte, hablar por hablar Y te veo siempre en los escaparates Y entre las botellas de saden confort Solo contigo vibro ya ves Cosa de equilibrio Cuando te vas me cortas las alas Y caigo Iqos de ti, Iejos de ti Tan lejos de ti Un nuevo trago y despues Quiero dormir Intentando estar de nuevo a tu lado Como antes me abrazabas Los demas me molestan Los que hablan fuerte, hablar por hablar Y te veo siempre en los escaparates y entre las botellas de saden confort Solo contigo vibro, ya ves Cosa de equilibrio Cuando te vas me cortas las alas Y caigo lejos de ti, lejos de ti Tan lejos de ti |
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from Francis Cabrel - Algo Mas De Amor (2000)
Por ella cambiarias el correr de la nubes
Y envejeceras mucho antes de tiempo La perderas mil veces en los vahos de los puertos Esta escrito Volvera herida, con olor a otro Oiras tus gritos, que el diablo se la lleve! Ella querra tu perdon y la perdonaras Esta escrito Ella esta siempre en tu memoria De dia y de noche Ella baila detras de la niebla Y tu vas buscandola Rezaras para nada, hasta Dios se ha marchado Te beberas Ios bares que te pondran delante Te pasaras las noches mirando la calle Esta escrito Ella esta siempre en tu memoria De dia y de noche Ella baila detras de la niebla Y la buscas errante Pero no hay amor sin amargura Ay! tu suenas, tu suenuas Que le gusta y que quiere ? Y porque tantas sombras en tu mirada ? Que le gusta ? Con que suena ? A quien ve ? Y porque tantos lazos atandote Con que suena ? Me contaras suspiros encajes y llantos Pero al fin diras que ya no es tan bella Y que ya bas vivido horas mas intensas Ella esta siempre en tu memoria De dia y de noche Ella baila detras de la niebla Y la buscas errante Pero no hay amor sin amargura Ay! Tu suenas, tu suenas Ella esta siempre en tu memoria Ella balla detras de la mebla Y la buscas errante Yo he vivido la misma historia Por eso cuento los dias, yo cuento los dias Por eso cuento los dias |
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from Francis Cabrel - Algo Mas De Amor (2000)
Yo caminaba sin mirar
Tu solo mirabas sin caminar Y asi sin mas nos conocimos Con su guitarra cada cual Con su silencio cada cual Se nos cruzaron los destinos Dijiste tu cuando no hay sentimientos Las mariposas van detras del viento Tomemos un camino al azar Y asi al caer la noche De puente en puente Dejamos lejos la ciudad Solo oiamos las notas De la tierra en las botas Bajo aquella luna gris Pasan los dias sin sentir Cuando es enero cuando es abril Y no pensamos en volver Entre las nubes como dos Aves de absurda migracion Buscando faldas donde hurgar El cazador perseguia sus presas Hay que escapar o acaba su mesa Tomemos los atajos que es mejor Y asi al caer la noche De puente en puente Dejamos lejos la ciudad Solo oiamos las notas De la tierra en las botas Bajo aquella luna gris Recuerdo bien que alguna vez Salieron perros a morder Nuestras figuras al andar Y alguna piedra fue a caer Entre tu y yo pero ya ves No hay quien nos pueda detener Y asi al caer la noche De puente en puente Dejamos lejos la ciodad Solo escuchamos las notas De la tierra en las botas Bajos la misma luna gris |
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from Francis Cabrel - Algo Mas De Amor (2000)
Ahora que duerme todo entre los dos
Que loca tu, que loco yo Que solos al final Ahora que estamos libres cada cual Solo me queda por decir Que todo aquello que escribi Lo hice con tinta de tus lagrimas Tanto mirarte que no pude verte Y me olvide de tus cadenas Y mi propia muerte Sonaba con beber la libertad Solo me queda por decir Que todo aquello que escribi Lo hice con tinta de tus lagrimas Y aun andaras descalza por mis suenos Y asomaras por donde asoma El blanco sol de enero Y si por casualidad te he de olvidar Solo me queda por decir Todo aquello que escribi Sera de ti, sera lo nuestro Ahora que duerme todo entre los dos Que loca tu, que loco yo Que solos al final Ahora que estamos libres cada cual Solo me queda vor decir Que todo aquello que escribi Lo hice con tinta de tus lagrimas |
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from Francis Cabrel - Algo Mas De Amor (2000)
Se fue y me niego a creer
Que se fue y tu que viajas Si algun dia la ves Cuentamelo, cuentamelo Dime si lleva en su pelo el olor De lo que quise que fuera el amor Si aun soy el dueno de su gran sueno Prometeme que si la ves No pondras en su piel Lo que puse yo delirios, delirios Yo la abrace sin miedo y mi abrazo Ya me escuece el fuego Que me quemo su brillo, su brillo Tiene la edad del primer corazon Del rey de arabia, de las bodas de amor De una flor desnuda De una historia muda Yo que una noche la deje escapar Y me rei sin saber llorar Si la ves perdida Dile que cambie de vida Prometeme que si la ves no pondras en su piel Lo que puse yo delirios, delirios Yo la abrace sin miedo y mi abrazo Ya me escuece el fuego Que me quemo su brillo, su brillo Se fue y me niego a creer Que se fue y tu que viajas Si algun dia la ves Cuentamelo, cueotamelo Dile que estoy dispuesto a dar Todo por ella y mucho mas |
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from Francis Cabrel - Algo Mas De Amor (2000)
Si es verdad que la gente se ama
Si los ninos somos iguales (pues) lo vamos a lograr Es casi mas facil que cantar Hay que pedir Que nos regalen Algo mas de amor que lo normal Si la luz es la misma siempre Aunque hay pieles que ellos prefieren Lo vamos a lograr Es casi mas facil que cantar Hay que pedir Que nos regalen Algo mas de amor que lo normal Tan solo un poco mas de amor Sin frialdad Sin soledad Y sin dolor Si en la cima de nuestro sueno Ellos tratan de corromperlo Lo vamos a lograr Es muestra mision Es casi mas facil que cantar Hay que pedir Que nos regalen Algo mas de amor que lo normal Si es verdad que la gente se ama Y los ninos somos iguales (pues) lo vamos a lograr Es muestra mision Es casi mas facil que cantar Vamos a lograr Que nos regalen Algo mas de amor que lo normal |
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from Francis Cabrel - Algo Mas De Amor (2000)
Depuis le temps que je patiente
Dans cette chambre noire J'entends qu'on s'amuse et qu'on chante Au bout du couloir Quelqu'un a touche le verrou Et j'ai plonge vers le grand jour J'ai vu les fanfares, les barrieres Et les gens autour Dans les premiers moments j'ai cru Qu'il fallait seulement se defendre Mais cette place est sans issue Je commence a comprendre Ils ont referme derriere moi Ils ont eu peur que je recule Je vais bien finir par l'avoir Cette danseuse ridicule... Est-ce que ce monde est serieux ? Est-ce que ce monde est serieux ? Andalousie je me souviens Les prairies bordees de cactus Je ne vais pas trembler devant Ce pantin, ce minus ! Je vais l'attraper, lui et son chapeau Les faire tourner comme un soleil Ce soir la femme du torero Dormira sur ses deux oreilles Est-ce que ce monde est serieux ? Est-ce que ce monde est serieux ? J'en ai poursuivi des fantomes Presque touche leurs ballerines Ils ont frappe fort dans mon cou Pour que je m'incline Ils sortent d'ou ces acrobates Avec leurs costumes de papier ? J'ai jamais appris a me battre Contre des poupees Sentir le sable sous ma tete C'est fou comme ca peut faire du bien J'ai prie pour que tout s'arrete Andalousie je me souviens Je les entends rire comme je rale Je les vois danser comme je succombe Je pensais pas qu'on puisse autant S'amuser autour d'une tombe Est-ce que ce monde est serieux ? Est-ce que ce monde est serieux ? Si, si hombre, hombre Baila, baila Hay que bailar de nuevo Y mataremos otros Otras vidas, otros toros Y mataremos otros Venga, venga a bailar... Y mataremos otros |
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from Francis Cabrel - Algo Mas De Amor (2000)
El viento hara crujir las ramas
La bruma vestira su manta blanca Tantas hojas caeran La senda cubriran Octubre tendra su revancha El sol surgira velado Y buscaremos el calor deseado Tus panuelos en collar Tardia vas a hallar Octubre en la fuente durmiendo Volveremos a ver En las mesas de ayer Algun vaso descuidado Y un cielo bajo, apenado Te dare una flor Y manteles de color Para ser de Octubre olvidados En la cumbre, alla en la colina Veremos todo lo que Octubre ilumina Seran tuyas mis manos Abrigados los dos Frente al mundo que se inclina Volveremos a ver recordando el ayer Algun hombre reclinado Y un cielo bajo, apenado Te dare una fior Y manteles de color Para ser de Octubre olvidados Sin duda se veran en las ventanas Marionetas de vapor dibujadas Y nosotros jugando Como ninos brincando Octubre quedara, quien sabe Y nosotros jugando Como ninos brincando Octubre quedara, quien sabe |
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from Francis Cabrel - Algo Mas De Amor (2000)
Quien dijo que todo esta perdido
Yo vengo a ofrecer mi corazon Tanta sangre que se llevo el rio Yo vengo a ofrecer mi corazon No sera tan facil ya se que pasa No sera tan util como pensaba Como abrir el pecho, y sagar el alma Una cuchillada de amor Luna de los pobres siempre abierta Yo vengo a ofrecer mi corazon Como un documento inalterable Yo vengo a ofrecer mi corazon Y unire las puntas de un mismo lazo Y me ire tranquilo, me ire despagio Y te dare todo, y me daras algo Algo que me alivie un poco mas Cuando no haya nadie cerca o lejos Yo vengo a ofrecer mi corazon Cuando es satelites no alcancen Yo vengo a ofrecer mi corazon Y hablo de paises y de esperanzas Y hablo por la vida, hablo por la nada Y hablo de cambiar esta nuestra casa De cambiarla por cambiar nomas Quien dijo que todo esta perdido Yo vengo a ofrecer mi corazon Yo vengo a ofrecer mi corazon |
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from Francis Cabrel - Hors Saison (1999)
Pendant qu'on se promene
L'enfant pour cinq francs la semaine Vient broder des survets Pour l'homme qui golfe en voiturette. Sale temps sur la planete Oh, le drole, le drole de temps Porter secours c'est defendu Le monde autour est sourd, bien entendu. Chercheur contre nature Truqueur, sur l'honneur qui jure Faut pas que ca vous inquiete J'ai bien connu l'animal mort dans votre assiette Sale temps sur la planete Oh le drole, le drole de temps Porter secours c'est defendu Le monde autour est sourd, bien entendu. Tricheur a la tribune Menteur amassant la fortune Grimpeur dans la tempete Rien que des doses d'eau claire Au fond de la musette Sale temps sur la planete Oh le drole, le drole de temps Pas de temoin une fois de plus Le monde autour est sourd, bien entendu. Cendrillon tombee d'un coin du Sahel perdue Sur un bout de papier me lance un appel et dessus Elle dit "c'est ou exactement exactement la tour de Babel" Monsieur sort de l'eglise Heureux que les hommes fraternisent Son fils qui lui fait la tete et lui qui court acheter Le fusil et les flechettes Sale temps sur la planete Oh le drole, le drole de temps Porter secours c'est defendu Le monde autour est sourd, bien entendu. Pendant qu'on se promene L'enfannt pour cinq francs la semaine Cherhcur contre nature Bien cache derriere sa devanture Tricheur a la tribune et nous, tous les applaudir Comme la lune Comme la lune... |
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3:56 | ||||
from Francis Cabrel - Hors Saison (1999)
Cent ans dans la peau de l'esclave
Et juste apres cent ans de plus Chercher des miettes sous la table Avant que les blancs ne marchent dessus Dormir sous des paquets de planches Chanter seulement le dimanche Tu vois la femme noire Dans le role de la bonne Avec tout a cote Tout tordu sous bonhomme Apres ca faut pas que tu t'etonnes C'est eux qui ont fait Eux qui ont fait Son House et Charlie Patton Howlin' Worf et Blind Lemon Bien rouge le sang de l'Afrique Sur la jolie fleur du coton La toute nouvelle Amerique La belle democratie "Welcome" Bateaux deportant les villages Au bout de l'immense voyage Grave dans la memoire Pour des annees lumiere Chaque larme d'ivoire Chaque collier de fer Apres ca faut pas que tu t'etonnes C'est eux qui ont fait Eux qui ont fait Son House et Charlie Patton Howlin' Worf et Blind Lemon Toujours plaire aux marchands de fantome Elle qu'on achete et lui que l'on donne Naitre avec la peine maximum Toujours vivant dans ce que nous sommes Peuple interdit du reste des hommes Cherchent le bleu de l'ancien royaume Eux qui ont fait faut pas que ca t'etonnes Son House et Charlie Patton Blind Blake et Willie Diton Ma Rainey et Robert Johnson Howlin' Worf et Blind Lemon Son House et Charlie Patton |
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from Francis Cabrel - Hors Saison (1999)
Et voila tout ce que je sais faire
Du vent dans des coffres en bambou Des pans de ciel pour mettre a tes paupieres Et d'autres pour pendre a ton cou C'est rien que du ciel ordinaire Du bleu comme on en voit partout Mais j'y ai mis tout mon savoir-faire Et toute notre histoire en-dessous Tu vois, c'est presque rien C'est tellement peu C'est comme du verre, c'est a peine mieux Tu vois c'est presque rien... C'est comme un reve, comme un jeu Des pensees prises dans des perles d'eau claire Je t'envoie des journees entieres Des chats poses sur les genoux Des murs couverts de fleurs que tu preferes Et de la lumiere surtout Rien que des musiques legeres Une source entre deux cailloux Du linge blanc sur tes annees de guerre C'est tout ce que je sais faire c'est tout... Tu vois, c'est presque rien C'est tellement peu C'est comme du verre, c'est a peine mieux Tu vois c'est presque rien... C'est comme un reve, comme un jeu Des pensees prises dans des perles d'eau claire Doo doo doo doo doo... |
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from Francis Cabrel - Hors Saison (1999)
Et si on dormait sous les arbres
Le reste du temps Deux amants poses sur des hardes Deux debutants En dessous des cieux qui lezardent Juste en faire autant... Mieux que tous les palais de marbre L'or des sultans Quelques branchages qui nous gardent Des mauvais vents Je ferai tout ce qu'il te tarde L'homme ou l'enfant Dans nos jardins deranges Tellement de fleurs allongees, tellement Sous la lumiere orangee Longtemps nos corps melanges, longtemps Rien qui merite qu'on en parle Rien d'inquietant Un miroir pour que tu te fardes Je t'aime pourtant Plus personne ne nous regarde Ni ne nous entend... Dans nos jardins deranges Tellement de fleurs allongees, tellement Sous la lumiere orangee Longtemps nos corps melanges, longtemps Pendant que le monde bavarde A rien d'important On pourrait dormir sous les arbres Le reste du temps... |
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from Francis Cabrel - Hors Saison (1999)
Elle passe
Sans le regarder, elle passe Lui ca lui glace le dos Elle est exactement tout ce qu'il lui faut... Il lui faut Elle laisse Sans meme y penser, elle laisse Trainer comme un lasso Quelques parfums ou il vient se prendre aussitot Aussitot Il bloque Les yeux comme des hublots Et le cœur au-dela du tempo Il fonce Il part droit sur elle, il fonce Comme un lanceur de marteau Apres il jongle avec des cercles et des flambeaux Des flambeaux Il parle Jusqu'a l'asphyxier Il parle comme Gable a Garbo Il prend des poses Comme les danseurs de tango... de tango Il bloque Les yeux comme des hublots En fait... en fait il en fait trop ! Y a soixante-cinq millions d'annees Par un soleil comme aujourd'hui Un de nos grands-parents faisait Le beau pour sa nouvelle amie Et lui il reste Il reste comme colle au carreau Il dit qu'il l'aime en somme Et c'est rien de nouveau... rien de nouveau Les yeux comme des hublots Et le cœur au-dela du tempo Y a soixante-cinq millions d'annees Par un soleil comme aujourd'hui Un de nos grands-parents faisait Le beau pour sa nouvelle amie Il reste Il reste comme colle au carreau Il dit qu'il l'aime en somme Et c'est rien de nouveau... rien de nouveau |
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from Francis Cabrel - Hors Saison (1999)
Loin devant
L'horizon encombre Fais-moi loin devant Une maison posee J'entends Le monde chanter Sous les arbres penches Devant Il descend Des lumieres dorees Dessine-nous dedans Dans des habits legers J'entends Les colombes jouer La paix est bien cachee Dedans Simplement Apres tant et tant de brume On aura les yeux qui s'allument vraiment... Vraiment Forcement Sous de vrais croissants de lune Les enfants pourront rever autrement... Mautrement Loin devant L'horizon encombre Fais-moi loin devant Un chemin, un sentier Un ruban Des tables chargees de pain blanc Simplement Apres tant et tant de brume On aura les yeux qui s'allument vraiment... Vraiment Forcement Comme on n'aura plus de larmes On verra enfin le monde autrement... Mautrement Loin devant L'horizon encombre Fais-moi loin devant Une maison posee Je l'entends... |
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from Francis Cabrel - Hors Saison (1999)
Je t'aime depuis toujours
Et je viens seulement te dire Je t'aime pour longtemps encore Tes mots de velours Ta peau jusqu'a en eblouir Tes yeux de chercheur d'or Toutes ces nuits d'hiver Ces longues, longues journees de pluie J'en entends parler chez les autres Moi, quel que soit le ciel T'es mon eternelle eclaircie depuis toujours Et je viens seulement te dire Pour longtemps encore Le monde autour N'est rien qu'un brumeux souvenir Rien qu'un lointain decor Comme sur ces horloges Les memes aiguilles, jour et nuit S'en retournent l'une vers l'autre Moi comme tu vois Je retourne vers celle que j'aime depuis toujours Pour seulement lui dire Pour longtemps encore Meme au bout du monde C'est le meme ciel, le meme lit La meme chaleur qui m'entoure Les memes parfums Ceux qui enveloppent mes nuits depuis toujours Et je viens seulement te dire Pour longtemps encore Je retourne vers celle que j'aime Depuis toujours Oh je retourne vers celle que j'aime Depuis toujours... Depuis toujours |
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from Francis Cabrel - Hors Saison (1999)
Il revait de noircir des pages
D'ecrire des choses nouvelles Elle, aurait peint des paysages Et joue du violoncelle A s'aimer toujours davantage Ils ont trouve naturel Elle, le cambouis des garages Lui, les produits de vaiselle Elle posait ses doigts sur la carte Toujours du cote chaleur De temps en temps faudra qu'on parte S'embrasser ailleurs Elle ne voit pas le temps qui passe Ils prennent tellement a cœur Ces fins de semaine sur place Autour d'un bouquet de fleurs... Jamais de cris, de problemes Tout le monde peut voir comme ils s'aiment Ni double fond, ni double jeu Rien que de la lisse surface Que du collant double face Fasse le ciel qu'on soit comme eux Comme eux Ils revent d'un chambre tranquille De quelques jouets au milieu Qu'importe l'endroit ou le style Le centre-ville ou la banlieue De temps en temps faudra qu'on parte Un jour, il ecrira un peu Elle sait ou elle a range la carte Pour les jours ou ca ira mieux Jamais de cris, de problemes Tout le monde peut voir comme ils s'aiment Ni double fond, ni double jeu Rien que de la lisse surface Que du collant double face Fasse le ciel qu'on soit comme eux Comme eux |
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from Francis Cabrel - Hors Saison (1999)
Comme j'arrivais la tete en vrac
Entre ma guitare et mon sac J'entends, malheureux ne bougez plus Ne bougez plus Le prochain pas que vous allez faire Peut vous mener droit en enfer Personne ne vous a prevenu Vous etes sur Hell nep Avenue Boulevard des papiers qui s'envolent Le vent y descend droit du pole Ca fait des chansons de travers, de travers Chanteurs aux epaules tombantes Pris dans les fougeres grimpantes Encore une averse de plus Sur Hell nep Avenue Quelques mesures de silence A l'heure ou l'autobus s'avance Aucune fille n'en descend, et le blues reprend On peut voir se creuser les rides De ceux qui attendent dans le vide Il n'y a pas de ciel par-dessus La Hell nep Avenue Personne ne vous a prevenu A cette heure-ci elle viendra plus Il n'y a pas de ciel par-dessus La Hell nep Avenue Avenue du blues, boulevard de personne On y a vu trainer Robert Johnson Jusqu'au matin grattant la misere, la misere Il reste un carre de pelouse Ou quelques silhouettes jalouses Viennent pour fleurir la statue Vous etes sur Hell nep Avenue Tendresse pendue aux pupitres Rue des fenetres sans vitres Combien d'amoureux etendus, etendus On y a tous chante une fois Une fois et puis t'oublies plus La Hell nep Avenue... Combien d'amoureux etendus Tellement, tellement de silhouettes perdues Encore une averse de plus sur la Hell nep Avenue Personne ne vous a prevenu A cette heure-ci elle viendra plus Il n'y a pas de ciel par-dessus la Hell nep Avenue... |
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from Francis Cabrel - Hors Saison (1999)
C'est le silence
Qui se remarque le plus Les volets roulants tous descendus De l'herbe ancienne Dans les bacs a fleurs Sur les balcons On doit etre hors-saison La mer quand meme Dans ses rouleaux continue Son meme theme Sa chanson vide et tetue Pour quelques ombres perdues Sous des capuchons On doit etre hors-saison Le vent transperce Ces trop longues avenues Quelqu'un cherche une adresse inconnue Et le courrier deborde Au seuil des pavillons On doit etre hors-saison Une ville se fane Dans les brouillards sales La colere oceane est trop pres Les tourments la condamnent Aux ecrans de fumee Personne ne s'eloigne du quai On pourrait tout prendre Les murs, les jardins, les rues On pourrait mettre Aux boites aux lettres nos prenoms dessus Ou bien peut-etre un jour Les gens reviendront On doit etre hors-saison La mer quand meme Dans ses rouleaux continue Son meme theme Sa chanson vide "ou es-tu ?" Tout mon courrier deborde Au seuil de ton pavillon On doit etre hors-saison... Une ville se fane Dans les brouillards sales La colere oceane est trop pres Les tourments la condamnent Aux ecrans de fumee Personne ne s'eloigne du quai |
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from Francis Cabrel - Hors Saison (1999)
La belle Debbie debout d'un bond
Au tout debut me bouda Puis elle trouva de bon ton Que je lui dise vous comme a une diva J'otais ses beaux boutons d'habits Je mis un vieux CD d'ABBA Alors, elle s'enhardit Et Dieu soit loue s'amadoua Elle voulu deux doigts de Bourbon "Merci ca finit mal quand je bois" Je me suis mis a faire le gibbon Elle se tordait comme le boa Je lui recitais ma lecon Doux comme un ourson venu pour ca Puis-je votre peau de bonbon L'effleurer comme une tumba ? Et j'ajoute pour etre tout a fait juste Ces miroirs ou elle se projette Ces rires auxquels elle est sujette Et ses jolies mains qui s'agitent Oh j'ajoute... Je lui recitais du Rimbaud Elle disait peut-on tomber plus bas Elle borda ses yeux de charbon Pour me tendre un baton de Cuba Les liqueurs, nous les avons bues Quand il n'est plus reste de tabac Elle m'avoua, je revis Desirez-vous que l'on se revoie ? Et j'ajoute pour etre tout a fait juste Ces miroirs ou elle se projette Ces rires auxquels elle est sujette Et ses jolies mains qui s'agitent Et j'ajoute pour etre tout a fait juste Ces moments sales ou elle me laissa Ces secrets qu'elle me consacra Ces formes ou je m'etais ancre Ces cris... Quand son mari entra |
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from Francis Cabrel - Hors Saison (1999)
Madame X et ses enfants
Tout l'hiver sans chauffage Caravane pour des gens Meme pas du voyage Et pourtant comme elle dit C'est pas elle la plus mal lotie Elle en connait qui couche dehors Dans les parages Quand y a toutes ces voitures de sport Dans les garages Madame a savoir comment Fait deux fois plus que son age Elle s'endort avec des gants Au fond d'un sac de couchage Et pourtant comme elle dit C'est pas elle la plus mal lotie Elle en connait qui restent Accroches aux grillages En esperant qu'un camion Manque le virage C'etait un pays charmant C'etait un pays comme il faut Elle dit, elle dit maintenant Maintenant on prend Quelques photos des mourants Au lieu de leur donner de l'eau Elle dit pas ca mechamment Pour l'instant... Madame X et ses enfants Toujours pas de chauffage |
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from Francis Cabrel - Les Beaux Degats (2005)
Fausses infos, fausses poitrines
Fausses photos pour de faux magazines Faux guerisseurs, fausses fortunes Faux electeurs dans les fosses communes Faux soldats dans les fausses guerres Ca va finir, ca va finir Qu'on sera tous des faussaires Faux marteaux, fausses faucilles Faux garcons aux bras de fausses filles Faux serments pleins de "forever" Faux calmants pour de fausses douleurs Faux pur-sangs sous de fausses crinieres Ca va finir, ca va finir Qu'on sera tous des faussaires Pour en sortir c'est du delire C'est un vrai casse-tete Meme tes faux sourires Te font de vraies fossettes Fausses rumeurs, fausses annonces Faux sauveur donnant de fausses reponses Fausses amours, fausses postures Faux chanteur dans sa fausse voiture Faux bijoux donnant de fausses rivieres Ca va finir, ca va finir Qu'on sera tous des faussaires Pour en sortir c'est du delire C'est un vrai casse-tete Meme tes faux sourires Te font de vraies fossettes Faux precheur, faux prophete Faux joueur mimant la fausse defaite Fausse Bible ou bien sa fausse lecture Faux touristes dans la fausse nature |